Depuis un certain temps, la sécurité alimentaire occupe le haut du pavé. Et pour cause. Si l’ex-PDG, Youssouf Mahamar Touré, a été limogé pour avoir été pris en flagrant délit de scandales céréaliers par la sécurité d’Etat, il risque d’être le bouc émissaire si la série des limogeages ne continuait pas, bien entendu avec le départ de sa principale comparse, la commissaire à la sécurité alimentaire.
Avec le limogeage du PDG de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM), Youssouf Mahamar Touré, le combat contre l’impunité semble être entré dans sa phase pratique, en tout cas dans le petit monde de la sécurité alimentaire. Mais les efforts entrepris dans la lutte contre la corruption et l’impunité resteront vains si l’éviction de toutes les parties qui trempé dans sa combine n’est pas effective.
Dans les milieux du droit, l’on a coutume de dire que « la responsabilité pénale est personnelle ». Fort de cette assertion, et sans aucune prétention de laver l’ex-PDG de l’OPAM des accusations qui pèsent sur ses épaules, preuves à l’appui, il reste entendu que ses agissements ont été encouragés par la commissaire à la sécurité alimentaire qui y tirait grand profit.
Les machinations, avec comme principale commanditaire la commissaire à la sécurité alimentaire, relancent le débat sur la sincérité de Mme Lansry Nana Yaya Haïdara, accusée d’autre part, de s’approprier également le stock de sécurité de l’Etat.
On se rappelle (le sachant « taillable et corvéable à merci ») que Mme Lansry Nana Yaya Haïdara avait fait le forcing pour imposer Youssouf Mahamar Touré à la tête de l’OPAM. Ce dernier, ayant pris goût à cette pratique malsaine, et sans daigner réfléchir à la portée de ses actes qui contribuent inexorablement à anéantir les efforts des autorités politiques et des partenaires, a accepté de prendre part au « crime organisé », avec Mme la commissaire comme tête de proue.
Cette citoyenne semble assurée de sa proximité avec certaines hautes autorités du pays qui n’hésitent pas pourtant, à l’occasion, à s’insurger contre la dilapidation de deniers publics. La commissaire se trouve fortement accusée dans ce qu’il convient d’appeler le « scandale de l’OPAM ». Va-t-elle rester impunie ? Dans l’affirmative, ce sera un scandale dans le scandale.
C’est fort de cette triste réalité que le conseil des ministres du 23 juin
Voilà, entre autres, des manœuvres qui ont constitué une sérieuse entrave au rayonnement de « l’Initiative riz », dont la prospérité constituait pourtant l’un des défis majeurs que s’était fixés
Abdoul Karim Maïga