ANPE : 180 millions CFA volatilisés

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Passation de marchés de gré à gré, paiement sans base juridique de frais de mission et de subventions au personnel et aux cadres du département de l’emploi, non application des pénalités de retard sur le marché d’acquisition de huit véhicules…

Autant d’irrégularités dont le « boss » doit, bientôt, répondre devant les « robeux » Il risque gros. Très gros.

D’abord, le paiement jugé « irrégulier et sans base juridique » de frais de mission. Mais aussi, de subventions au personnel et aux cadres du département.

Estimés à 3,2 millions CFA, par les « fouineurs » de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA), les premiers jurent avec les sacro –saintes règles de l’administration publique ;  tandis que les secondes, d’un montant total de 177 millions CFA, ne sont dictées par aucun besoin du service. Soit au total 180 millions CFA volatilisés. Sans explication… convaincante.

Ensuite, viennent les passations de marchés de gré à gré. Selon le rapport d’enquête de la CASCA, l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) a, entre 2006, 2007 et 2008, passé par entente directe –et sans l’autorisation de la direction générale des marchés publics –un marché de matériels informatiques d’un montant de 35 millions CFA.

S’y ajoutent d’autres marchés d’un montant cumulé de 138 millions CFA. Sans appel d’offres.

Enfin, des chèques « mystérieux », sans désignation précise des bénéficiaires. Montant total : 7,4 millions CFA.

Autres irrégularités, relevées par les enquêteurs dans la gestion des fonds de l’ANPE : la non application des pénalités de retard sur l’exécution du marché d’acquisition de huit véhicules. Elles se chiffrent à 2,8 millions de nos francs.

C’est pour mettre toute la lumière sur la gestion de ces fonds, que le dossier de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) a été transmis aux autorités judiciaires. Afin que le « boss » s’explique sur la destination réelle de ces fonds.

Il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le montant du préjudice, subi par l’Etat, étant supérieur à 50 millions CFA.

Oumar Babi

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