74,71 millions CFA disparus à l’IOTA :Que la lumière soit !

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L’Institut Ophtalmologique Tropicale d’Afrique (IOTA) n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres, en vue de sa privatisation. Du moins, pas à notre connaissance. Mais tout porte à croire qu’il est victime, depuis trois ans, d’une OPA (Offre Publique d’Achat) qui ne dit pas son nom : il est au service exclusif de son Directeur et de ses parrains : gestion clanique des ressources humaine et financière, détournement à la pelle, achat de conscience et de silence… Conséquence : 74,71 millions de francs CFA se sont évaporés de la caisse de la structure. Décidément, la lutte contre les affections ophtalmologiques et la cécité dans notre pays porte les germes de sa propre destruction.

Face à la gabegie ambiante à l’IOTA et à l’affairisme du clan qui le dirige, doit-on s’emmurer dans un silence pour éviter les foudres de sa colère ? Heureux, ceux qui se posent, encore, ces questions ! Car, il y a longtemps que l’oligarchie de l’Institut Ophtalmologique a anesthésié les convictions. Avec espèces qui sonnent en trébuchent. Et partout, le même constat, l’amer constat : motus et bouche cousus. Personne pour dénoncer ces détournements. On reste de marbre, face à la gestion clanique de l’IOTA, face à cette gabegie ambiante qui hypothèque la santé des malades.

Partout, le même silence assourdissant. Parce que la direction de l’IOTA verse des liasses dans leur escarcelle. Donc, il faut applaudir ses faiblesses, tolérer ses fantasmes.

L’IOTA ou les Entreprises Diallo

L’Institut Ophtalmologique Tropicale d’Afrique, en abrégé l’IOTA est devenu, depuis des lustres, un monde à part, avec ses « dieux », ses anges, ses prophètes et ses esclaves. Un monde, avec ses lois, ses règles. Un monde dans lequel prévaut une seule règle : le non respect des dispositions de la loi hospitalière et le viol des principes d’exécution des dépenses publiques et le code des marchés publics. Avec comme point focal une devise : « bouffe et tais-toi, s’il en reste la nation pourra en bénéficier ».

C’est tout le sens de l’affaire dite des « dépenses sans justificatif pour un montant de plus de 74 millions de francs CFA ». Une affaire à travers laquelle, le prince de l’IOTA, entend régler ses comptes avec certains collègues, dont le tort est de s’être s’opposé à ces pratiques. C’est exactement ce qui s’est passé dans une autre affaire : celle du non respect des critères d’attribution au moins disant et la non retenue de garantie. Auxquelles s’ajoute, la non-application des retards de pénalité. L’incidence de ces défaillances s’élève à 18,57 millions de nos francs.

Or, c’est connu : tous les bénéficiaires de ces marchés, sont des très proches de la direction.

Toutes ces sales affaires ont vu jour au FAFPA. Mais personne ne lève le petit doigt. Conséquence : plus de cent millions de francs CFA manquent à l’appel de la caisse. Mais la somme de 74,71 millions est supposée recouvrable par une mission d’enquête financière.

Plus grave, elles ont suscité la colère de nos autorités qui, depuis, se sont muées dans un silence assourdissant. D’où la colère des partenaires de l’Institut.

Cependant, peut-on parler d’homme qu’il faut à la place qu’il faut, lorsque le Directeur de l’IOTA, Abdoulaye Diallo règne, depuis des ans sur l’Institut Ophtalmologique Tropicale d’Afrique ? Surtout que plusieurs dizaines de millions de nos francs ont pris d’autres destinations, jusque-là encore, inconnues. Peut-on parler de changement dans notre pays, lorsque tout est devenu normal : le viol du dénier public, la corruption, le népotisme etc.

Peut-on parler de démocratie, lorsque les règles les plus élémentaires de la gouvernance, sont piétinées par ceux-là même, chargés de les appliquer ?

Peut-on parler de lutte contre la pauvreté, lorsque certains services, comme l’IOTA sont victimes d’une Offre Publique d’Achat qui ne dit pas sont nom ?

« Se mettre au service de la veuve et de l’orphelin ne dispense pas pour autant, quant l’occasion s’en présente, de défendre le veuf et l’orphelin », a dit Pierre Dac.

Mais comment les 74,71 millions de francs CFA ont disparu et qui sont ces suspects à col blanc ?

La réponse dans nos prochaines éditions.

Jean pierre James

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