Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Bakary Traoré, a rendu visite à l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI). L’événement qui a eu lieu, ce lundi 27 janvier 2025, intervient deux mois après la prise de fonction du nouveau ministre.
« L’OCLEI est une structure importante au Mali », a indiqué le ministre Bakary Traoré dans ses propos introductifs lors de la séance d’échanges, dans la salle de réunion de l’OCLEI. La visite, explique le ministre de la Refondation, vise à encourager l’OCLEI dans ses activités qui ont un impact réel sur le bon fonctionnement des institutions. Il s’agit enfin, a ajouté le ministre, de venir demander l’appui de l’Office pour l’atteinte d’objectifs communs fixés par les autorités de la transition.
Prenant la parole après avoir présenté ses collaborateurs dans la salle et ceux en ligne, le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo a d’abord exprimé le sentiment qui l’anime. C’est un privilège et du bonheur pour avoir bénéficié de cette visite du ministre. Aussi, le président de l’OCLEI a exposé la composition, les missions et les défis de l’office qui est à sa huitième année de fonctionnement.
Le collège de l’OCLEI se compose de plusieurs membres dont six représentants de l’Etat, parmi eux trois magistrats et un haut fonctionnaire de la gendarmerie et un autre de la police. Aujourd’hui 80 personnes travaillent à l’OCLEI. Le Président Guindo a profité de ce passage pour expliquer le besoin pour l’OCLEI d’avoir un siège digne de son rang. A ses dires, le dossier d’appel d’offres pour la construction du siège est en cours d’élaboration et l’appel pourrait être lancé d’ici la fin de l’année 2025.
Selon le président de l’OCLEI, les missions de l’OCLEI concourent à lutter contre l’enrichissement illicite. Il s’agit, explique Moumini Guindo, de lutter contre la corruption, contre la fraude et contre les abus dans les marchés publics. A l’heure des réformes, le président de l’OCLEI a attiré l’attention du ministre sur un « débat imposé », à éviter mais qu’il faut débattre souvent. Il s’agit du débat qui vise à opposer l’enrichissement illicite à la corruption qui ne serait pas le champ d’action de l’OCLEI.
« Cette opposition est une erreur », a tranché le président de l’OCLEI. Et d’ajouter : « la corruption est la source de l’enrichissement illicite. Et la convention de l’Union africaine est claire là-dessus ». Moumini Guindo a rappelé que le Forum des organisations de la société civile sur la corruption dont le rapport est à la base de la création de l’OLCEI avait recommandé la création d’un “Office de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite”. Chemin faisant, l’intitulé « corruption » a disparu dans le nom OCLEI. « Il faut en tenir compte dans les réformes à venir », a préconisé le président Guindo, avant de remettre la documentation composée de rapports annuels et de rapports d’étude à la délégation ministérielle.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net