Après le grand tintamarre entretenu autour des malversations financières relatives à la désormais célèbre affaire du Fonds mondial, voici arrivé le temps du réalisme, du dialogue et de la compréhension mutuelle. Cet organisme international, spécialisé dans le soutien financier destiné à lutter contre le paludisme, la tuberculose et le Sida a, en effet, décidé d’envoyer une mission de contact de haut niveau au Mali. Elle est attendue ce lundi 6 décembre à Bamako pour "assurer la continuité des activités de lutte contre les trois maladies ".
Les membres de la délégation du Fonds mondial sont: Dr Urban Weber, directeur d’Unité Europe de l’Est, Amérique Latine, Afrique du Nord /Moyen -Orient, Dr Magdi Ibrahim, gestionnaire de portefeuille Mali – Fonds mondial et M. Mehdi Ben Ammar, Programme Officer, MENA.
Ce trio a un mandat précis, qui n’a rien à avoir avec un contrôle financier, contrairement aux mensonges récemment distillés ça et là. Il s’agit d’abord pour ces experts, d’informer les instances nationales de haut niveau des dispositions préconisées par le Secrétariat du Fonds mondial, pour assurer "la continuité des décaissements requis pour la reprise des services et traitements aux patients". Ensuite, ils auront des échanges avec l’instance de coordination nationale et les partenaires techniques et financiers par rapport aux attentes mutuelles relatives au suivi et à l’appui nécessaires aux programmes de lutte contre les trois maladies.
Enfin, les trois missionnaires du Fonds mondial auront à examiner les modalités pratiques à mettre en œuvre pour la sauvegarde des fonds décaissés, sur la base des dispositions préconisées par le Secrétariat du Fonds mondial. Cela dans le but de poursuivre les activités de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le Sida.
Parallèlement à la mise en œuvre de ces trois objectifs, les missionnaires du Fonds mondial multiplieront les rencontres avec le Premier ministre, Modibo Sidibé, le ministre de la Santé Oumar I. Touré, le Secrétaire général du département de la Santé, Ousmane Touré, le Secrétaire exécutif du Haut Conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS), Malick Sène. Ils échangeront également avec les partenaires techniques et financiers et certains responsables d’agences / ONG telles que PSI, USAID, UNICEF… Ils organiseront une réunion de travail avec l’Agence fiduciaire Diarra (Cabinet d’expertise Diarra) qui gère le budget du Fonds Mondial au Mali depuis l’arrestation de l’agent comptable de celui-ci.
Au cours de leur séjour d’une semaine dans notre pays, les échanges, annoncés fructueux, permettront aux missionnaires du Fonds mondial "d’accélérer les décaissements en attente, notamment pour la commande des ARV". De même, leur aval est attendu pour les appuis requis par les différents programmes (l’UNICEF pour l’assistance technique au programme Paludisme, l’ONUSIDA pour le CRIS; l’OMS pour la Tuberculose).
Comme, on le constate, les rapports entre notre pays et le Fonds mondial sont loin d’être mauvais, contrairement à une certaine intoxication politico-médiatique. Ils sont régis par des mécanismes que le Mali respecte, fort heureusement.
Vivement donc la poursuite des activités du Fonds mondial.
Chahana Takiou
