La lutte contre la corruption et la délinquance financière a toujours occupé une place prépondérante dans les préoccupations des plus hautes autorités de notre pays. C’est dans ce sens que le grand Hôtel de Bamako abrite depuis hier un atelier qui prend fin ce mardi 4 décembre 2007 sur la recherche de synergie entre la justice et les services de contrôle. La cérémonie qui a enregistré la participation du Vérificateur Général, des procureurs de la République près différents tribunaux, des responsables des structures de contrôle, était présidée par le Garde des sceaux, ministre de la Justice.
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Une des préoccupations majeures du président de la République dès son accession au pouvoir en 2002, et ce, jusqu’à ce jour, a été que l’appareil judiciaire est le déterminant majeur de l’autorité de l’Etat. C’est pourquoi tout au long du son premier mandat, ATT n’a cessé de multiplier les efforts pour que la justice retrouve l’image de probité et d’équité ; La lutte contre la corruption et la délinquance financière occupe une place de choix dans le PDES du chef de l’Etat que le chef du gouvernement se doit de traduire en actes concrets et combler ainsi les attentes des maliens.
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Depuis 2002 on a assisté au développement de l’ensemble du dispositif prévention et de répression avec la création du bureau du Vérificateur Général. Pour ce second mandat ATT ambitionne d’organiser les Etats généraux de la lutte contre la corruption et d’opérationnaliser les recommandations afin d’organiser un nouveau départ dans la pratique des affaires et dans la gestion des deniers publics.
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Une semaine après la rentrée judiciaire 2007-2008 consacré au rôle du juge des comptes dans la bonne gouvernance les cadres du ministre de la justice, et les acteurs des structures de contrôle planchaient sur le comment accorder leur violon pour enfin dégager une synergie d’action et ce au bonheur des millions de maliennes et maliens.Cette rencontre qui intervient après le second séminaire gouvernemental mettra certainement les populations en confiance. C’est ce partenariat entre la justice et les structures qui faisaient défaut. Deux jours durant les différentes institutions passeront leur collaboration au crible de la critique et de l’autocritique.
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Le Vérificateur général Sidi Sosso Diarra dans son allocution a salué la présence du ministre qui est selon lui le témoignage de cette détermination à amener la justice et le contrôle vers la qualité de partenariat sans laquelle la gouvernance efficiente et intègre des ressources publiques restera un vœu pieux.
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Le Vérificateur général voit que l’institutionnalisation d’une telle rencontre est indispensable pour surmonter les difficultés et les malentendus. Le secteur judiciaire et celui du contrôle peuvent, je n’en ai pas le moindre doute, affermir leurs liens, dans la confiance et le respect mutuels, sans verser dans la complicité, ce sinon les citoyens n’auraient pas de garde-fou.
rnParce qu’en démocratie, il faut que la justice reste le dernier rempart pour la protection du citoyen.C’est ainsi que le Bureau du Vérificateur Général a réaffirmé son entière disponibilité à collaborer avec la justice qui est d’abord la justice de notre pays, donc celle de tous les Maliens pris individuellement.
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«Le présent atelier que vous nous avez fait l’honneur de présider, Monsieur le Ministre, au delà d’une simple revue des forces et des faiblesses de la collaboration actuelle, a la possibilité d’explorer les nouvelles opportunités qui s’offrent au corps judiciaire et au corps de contrôle pour qu’ensemble, ils puissent promouvoir une culture du contrôle dans notre pays. C’est cette culture qui nous permettrait, en effet, de réaliser ce qui nous manquent actuellement dans notre pays, à savoir, pour chaque responsable, se soumettre à l’obligation de rendre compte, non pas avec plaisir car il n’est jamais agréable d’être contrôlé, mais sans faux fuyants», a fait savoir Sidi Sosso Diarra, le Vérificateur Général.
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Pour sa part le ministre de la Justice, garde des sceaux, il a précisé que « la présente rencontre, qui se veut un cadre de conception est la réponse à la réussite des missions que l’Etat a confiées à l’ensemble des services de contrôle qui sont représentés à cette rencontre
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Comprenons et acceptons ensemble que ce soit seulement dans la sérénité qu’est rendue une bonne justice. Et comme elle est rendue au nom du peuple malien, ce service là doit être de qualité.
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Il s’agit dès lors de concilier deux approches d’un même problème.
rnEn effet, la justice et les Structures de Contrôle, concourent à la réussite de la politique criminelle de l’Etat dans son objectif de traque de toutes les formes de délinquances économiques, financières et de corruption. De cette lutte et de sa réussite dépendent en partie l’avenir du pays ; car une nation qui ne thésaurise pas est forcément une nation dans le besoin, donc contrainte à quémander.
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Créer la dynamique pour que la justice prenne le relais des missions des structures de contrôle, que les services de contrôle bénéficient de l’assistance nécessaire de la justice dans l’accomplissement de leur mission, voilà ce qui doit être.
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Il faut parvenir aussi à la nécessaire complémentarité entre services de contrôle et justice pour que les efforts des premiers pour détecter les mécanismes de déprédation des ressources publiques ne soient pas vains.
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De ce côté, la justice à qui revient un rôle prééminent dans cette lutte doit pouvoir bénéficier de leurs expertises pour éclairer sa lanterne. C’est une véritable synergie qui doit exister entre la justice et les structures de contrôle.
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rnTiémoko TRAORE
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rn4 decembre 2007
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