A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré, du vendredi 09 au mercredi 14 décembre 2011, la journée mondiale et la semaine nationale de lutte contre la corruption. Le thème de cette année est : « Sensibiliser toutes les couches sociales du pays sur la corruption et ses conséquences néfastes pour l’économie et la cohésion nationale ». La cérémonie de lancement a eu lieu le vendredi dernier au CICB avec la présence de plusieurs cadres de notre pays dont le ministre de la justice, garde des sceaux M. Maharafa Traoré.
Convaincues que la corruption n’a que de conséquences néfastes sur le développement du pays, les plus hautes autorités ont beaucoup misé sur la sensibilisation de la population, surtout les jeunes qui représentent plus de 65% de la population, pour combattre ce fléau. Selon le ministre de la justice, garde des sceaux, la jeunesse est la couche la plus affectée par les effets de la corruption. Le désir des jeunes de s’exprimer contre la corruption nait de leur foi de changement, car les agents publics et les chefs d’entreprises de demain sont des jeunes a-t-il dit. Pour cela, l’accent était mis sur l’implication sans faille de la jeunesse pour un bon investissement en assurant un bel avenir aux politiques et pratiques de lutte contre la corruption. Tout au long de cette semaine nationale des conférences débats sur des thèmes comme : les efforts fournis par l’Etat dans la lutte contre les malversations économiques et financières ; le rôle de la femme dans la lutte contre la corruption; la corruption en milieu scolaire : quel rôle pour la société civile feront l’objet de débat.
Un sketch du groupe Nyogonlon a attiré l’attention de la salle sur les dangers de la pratique de la corruption dans le milieu scolaire surtout avec la nouvelle vision de l’UEMOA qui permettra la mobilité des fonctionnaires dans la sous-région.
Est-il nécessaire de rappeler les conséquences de la corruption en milieu scolaire ? Certainement non, eu égard à la situation actuelle dans laquelle se trouve l’école malienne. Cependant, le département de la justice n’a-t-il pas d’autres priorités en matière de lutte contre la corruption plutôt que l’école ? En tout cas, le dernier rapport de Transparancy international, du vérificateur général ou autres instruments de contrôle prouvent à bien d’égards que le ministère de la justice à bien d’autres chats à fouetter.
Qu’à cela ne tienne, c’est la corruption en milieu scolaire qui est placée au cœur des préoccupations. Autant le combat est noble, autant il mérite d’être saluer à sa juste valeur.
IDRISSA KANTAO