Depuis le 9 décembre et jusqu’à mercredi prochain, se tient la deuxième Semaine nationale de lutte contre la corruption. Occasion idéale pour mieux vulgariser la Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC), signé par 141 Etats et connue sous le nom de Convention de Mérida, cette Semaine sera marquée par de nombreuses conférences visant à sensibiliser le plus grand nombre sur les méfaits de ce fléau dans notre pays.
«La sensibilisation de toutes les couches sociales du pays sur la corruption et ses conséquences néfastes sur l’économie et la cohésion nationale est un passage obligé pour éradiquer ce phénomène» a déclaré le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Maharafa Traoré lors de la cérémonie de lancement de la Semaine, le 9 décembre, Journée mondiale de lutte contre la corruption, au Centre international de conférences de Bamako.
Lui emboîtant le pas, la célèbre troupe Nyogolon a présenté à l’assistance un sketch sur la corruption à l’école et ses dégâts, fort apprécié du public. S’en est suivi la première conférence-débat de la Semaine, qui s’est déroulée devant un parterre d’activistes des droits humains et de la lutte contre la corruption, d’hommes politiques, de représentants de la société civile et de membres de la famille judiciaire, auxquels s’étaient joints de jeunes scolaires et universitaires.
Car les jeunes et les femmes sont les cibles prioritaires de cette Semaine 2011. En témoignent les thèmes retenus pour les discussions: «Les efforts fournis par l’Etat dans la lutte contre les malversations économiques et financières: rôle et impact des différentes structures impliquées»; «La corruption en milieu scolaire: quel rôle pour la société civile?» ou «Le rôle de la femme dans la lutte contre la corruption».
Permettre à tous les Maliens de connaître le rôle de chacun des intervenants dans la lutte contre la corruption dans notre pays, faire en sorte qu’ils s’approprient ce combat à tous les niveaux et créer ainsi une synergie d’actions synonyme de réussite, tels sont les objectifs de la Semaine nationale de lutte contre la corruption, dont il semble que nos autorités veuillent faire un rendez-vous annuel régulier, au même titre que l’Espace d’Interpellation démocratique. Espérons que, lors des prochaines éditions, l’on n’oubliera pas les élèves du Fondamental, à travers une leçon-type par exemple, car l’on n’apprend jamais assez tôt à combattre la corruption, fléau tellement largement répandu dans notre pays que dans certains domaines il semble être la règle, pour ne pas dire la norme!
Ramata Diaouré