Semaine de la jeunesse contre la corruption : Les jeunes encouragés à s’engager à fond

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Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, a présidé le lundi 19 février dernier, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la cérémonie de lancement de la 8e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption. L’objectif de la Semaine est de contribuer à la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires affectant les droits des filles, des femmes et d’autres personnes vulnérables.

La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de Dr. Moumouni Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), Jean-Paul Riverin, directeur-pays du Projet d’appui à la lutte contre la corruption et par l’égalité des genres (Luceg), Amadou Bengaly, représentant de l’ambassade du Canada au Mali, Mariam Diama Sanogo, présidente de la Communauté pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC), ainsi que plusieurs responsables des structures chargées du contrôle et de lutte contre la corruption au Mali. C’est pour inciter la jeunesse à lutter contre la corruption que les responsables du Projet d’appui à la lutte contre la corruption et par l’égalité des genres (Luceg) et les organisations de la société civile ont initié cette Semaine de la jeunesse contre la corruption au Mali.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, a indiqué que le thème retenu pour cette 8e édition est : “20 ans de Convention des Nations unies contre la corruption : Unissons le monde contre la corruption”. “C’est visiblement une invitation des jeunes à plus d’implication et de sensibilisation des pairs pour une lutte sans merci contre la corruption et les infractions assimilées ; toutes choses qui gangrènent notre économie et sapent nos efforts de reconstruction de notre pays. Selon une estimation récente de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, notre continent perd plus de 50 milliards de dollars (plus de 30 400 milliards de F CFA) par an en raison des flux financiers illicites. Et la corruption compte pour beaucoup dans ces flux financiers illicites”, a-t-il expliqué.

“S’agissant de notre pays, je vais citer le président de l’Oclei qui, dans une étude faite sur les rapports des structures de contrôle de notre pays, nous révèle que de 2005 à 2019, l’Etat a perdu 1256 milliards de F CFA des suites de détournements de deniers publics, de fraudes aux marchés publics, de gaspillage et de détournement de biens de l’Etat”, a-t-il précisé, avant de saluer la tenue de cet évènement prestigieux menée par la jeunesse qui incite cette couche à plus d’engagement dans le combat de la lutte contre la corruption.

Le président de l’Oclei a annoncé que la jeunesse doit fortement s’impliquer dans le combat contre la corruption et l’enrichissement illicite par l’information, l’éducation et la communication. “Chaque jeune du Mali, homme et femme, se doit d’être un ambassadeur du combat contre la corruption et l’enrichissement illicite. L’Oclei, par ma voix, vous donne l’assurance qu’il ne ménagera aucun effort pour vous accompagner dans l’atteinte cet objectif. Au demeurant, le Conseil de l’Oclei félicite la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC) pour sa grande mobilisation contre la corruption, notamment à travers la Semaine de la jeunesse contre la corruption, et ce, depuis huit ans. C’est une formidable preuve de l’engagement et de la ténacité des jeunes de la CPLC”, a-t-il laissé entendre. Pour Jean-Paul Riverin, la Semaine de la jeunesse contre la corruption offre un moment propice à tous les acteurs de la lutte contre la corruption, du secteur public comme du secteur de la société civile, pour mener des actions de sensibilisation et diffuser leurs réalisations. “Les activités prévues permettront aux participants, non seulement, de mesurer l’importance que représente le combat contre la corruption pour la stabilité et l’avenir du Mali, mais aussi, de réfléchir sur leur rôle, leur contribution et leur engagement dans les efforts déployés pour lutter contre la corruption”, a-t-il conclu.

Chaque activité vise à sensibiliser, communiquer et informer sur les conséquences néfastes des pratiques corruptives et discriminatoires à travers des espaces d’échanges, des conférences-débats, des activités de sensibilisation et de communication, ainsi que des manifestations culturelles et sportives à Bamako et dans les six régions d’interventions du Projet Luceg.                                                            

 Mahamadou Traoré

 

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