Semaine de la jeunesse contre la corruption : Conférence-débats, campagne d’information et de sensibilisation, projection de films… pour valoriser les pratiques d’intégrité

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Conférence débats, campagne d’information et de sensibilisation des jeunes contre la corruption, projection de films sur la corruption… Voilà les temps forts qui vont marquer la Semaine de la jeunesse contre la corruption  dont le lancement a été effectué le mardi 18 février à l’Hôtel Maeva Palace de Bamako.

Cette semaine, faut-il le rappeler, est  organisée par la Communauté de pratiques en matière de lutte contre la corruption (CPLC) grâce au soutien et à l’accompagnement des autorités maliennes, de l’Enap-Canada, d’Affaires mondiales Canada et surtout du Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (Luceg). Selon la présidente de la CPLC, Mariam Diama Sanogo, l’objectif principal recherché par cette 9e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption est de valoriser les principes d’intégrité et la promotion des actions d’intégration de l’égalité des genres à travers l’implication des jeunes et des femmes comme piliers du changement social tout en consolidant les acquis des éditions précédentes et des actions déjà menées dans le cadre du projet Luceg.

Le thème retenu pour cette année, “S’unir avec la jeunesse contre la corruption, former l’intégrité de demain”, fait ressortir selon elle le rôle des aînés dans la transmission des valeurs sociétales à la jeunesse en matière de lutte contre la corruption. “Il est évident que la jeunesse est une force et un pilier essentiel du changement social que le monde s’unira avec elle, à travers la valorisation du principe de l’intégrité, afin de lutter efficacement contre le fléau de la corruption. La CPLC a savamment pris de l’avance en faisant de cette union avec la jeunesse une réalité depuis près de 10 ans”, a constaté la présidente.

Cette 9e édition consécutive de la Semaine de la jeunesse contre la corruption sera marquée par la présence d’observateurs internationaux dont une délégation de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption du Burkina Faso, une délégation du Bureau indépendant anticorruption de Madagascar et une représentante de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale de la République du Niger.

La présidente Sanogo a souhaité que ces sept jours d’activités vont contribuer à accroitre la culture du refus de la corruption par les jeunes pour l’émergence d’une jeunesse conscientisée sur les enjeux de la lutte contre le phénomène de la corruption.

Dans son intervention, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, a insisté sur la place centrale de la jeunesse dans ce combat de lutte contre la corruption et a invité les  jeunes à être vertueux dans leurs actions quotidiennes pour permettre à l’Etat d’avoir des ressources et faire face à ses charges.

“Dans notre département, nous avons commencé à auditer à commencer par notre propre ministère, le cabinet, la DFM mais aussi nos structures partenaires à savoir les fédérations”, a révélé le ministre Abdoul Kassim Ibrahim Fomba.

Le secrétaire général du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Boubacar S. Diarrah, de poursuivre que pour mener à bien ce combat contre la corruption, il est important de mettre la jeunesse au cœur des politiques publiques de manière, non seulement, à assurer, efficacement, la relève générationnelle, mais aussi à engager la bataille du futur dont le succès passe, indubitablement et inexorablement, par une jeunesse dont la force réside dans l’assimilation et le respect des valeurs de compétence, d’intégrité, de moralité et de citoyenneté. “C’est la raison pour laquelle la jeunesse, en tant que force déterminante pour notre avenir commun, doit être prise en compte à tous les niveaux de l’action gouvernementale. A cet effet, ma présence devant vous aujourd’hui est la preuve éloquente de cette vision au niveau de l’action gouvernementale, mais aussi du témoignage et de l’engagement des plus hautes autorités de notre pays à placer la lutte contre la corruption au centre des préoccupations essentielles”, a déclaré le secrétaire général du ministère de la Justice.  Selon lui, la corruption est devenue un problème majeur qui sévit dans tous les pays. “Elle constitue un obstacle majeur à la paix, à la sécurité et au développement”, a soutenu le représentant du ministre.

Quant au président de l’Oclei, Moumouni Guindo, il a loué cette initiative de la CPLC et ses partenaires pour la résilience et la pérennité de la Semaine de la jeunesse contre la corruption qui, du haut de ses neuf ans de longévité, aborde, à présent, sa phase de maturité et de reconnaissance nationale et internationale. “Dans ce cadre, l’Oclei, qui participe activement à cette initiative depuis huit ans, continue de jouer sa partition en contribuant à consolider les bases de cette importante activité non seulement au niveau national mais également au niveau international”, a soutenu le président de l’Oclei. Il a donné l’assurance qu’il ne ménagera aucun effort pour le succès des travaux de cette édition.

Pour le directeur-pays du projet Luceg au Mali, Dramane Yacouba Diallo, la Semaine de la jeunesse contre la corruption n’est pas une simple rencontre. “Elle est une plateforme de mobilisation, un appel à l’action et surtout une initiative clé pour sensibiliser et renforcer notre engagement collectif en faveur de l’intégrité. Cette continuité et cette dynamique sont le fruit de la ténacité et de l’engagement de nos partenaires de la société civile que je tiens à saluer pour leur courage dans ce combat quotidien”, a-t-il soutenu.

Le  chef de Coopération du Canada, Valéry Kiyogoma, a aussi salué l’instauration de cette tribune  qui offrira  l’opportunité aux jeunes de s’exprimer et de jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre le fléau.

Kassoum Théra

 

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