Route Bamako – Kouremalé : Des cadres du ministère de l’Equipement et des Transports accusés de racket

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Le retard observé par l’Entreprise Tunisienne «ETEP» serait dû à des pots-de-vins exigés et touchés par certains cadres de la direction nationale des routes et surtout certains conseillers du ministère de l’Equipement et des Transports. Un responsable de l’Entreprise tunisienne en charge des travaux de cet axe routier assure que l’ETEP honorera son contrat vis-à-vis du gouvernement de la République du Mali, quel que soit le prix à mettre.

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En chantier depuis 2005, la construction de la route Bamako-Kourémalé (frontière du Mali vers la Guinée Conakry, longue de 123 km) a connu des interruptions dans l’exécution correcte de ses travaux, cela à cause des dizaines de millions de FCFA qui lui ont été soutirés par certains cadres de la direction nationale des routes et de certains conseillers du ministère de l’Equipement et des Transports, toute chose qui aurait «dérangé l’enveloppe allouée par l’Etat malien et ses partenaires à ETEP» pour la construction de cet axe vital pour le trafic routier entre la Guinée Conakry et le Mali. «Nous avons reçu trop de menaces de la part de certains conseillers du ministère de l’Equipement et des Transports, qui nous ont fait savoir que sans eux l’entreprise ETEP ne pouvait pas avoir le marché relatif à la construction de la route Kourémalé-Bamako, surtout face à certaines grandes entrerpises comme la SATOM» assure un cadre de l’entreprise tunisienne ETEP en charge des travaux.

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Les chantages auraient débuté depuis le lancement du dossier d’Appel d’Offres relatif à la construction de la route Bamako-frontière du Mali vers la Guinée Conakry. Des chantages, il y en a eu assez, mais selon un responsable de l’entreprise ; l’ETEP a obtenu ce marché auprès du gouvernement malien grâce au contenu de son dossier et non avec l’aide de quelqu’un, comme certaines personnes mal intentionnées le font croire aux hommes travaillant sur le chantier.

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Par ailleurs M. Khémais, un des responsables sur le chantier, que nous avons rencontré, très réservé, a préféré se taire sur une quelconque affaire de pots-de-vins.

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Au «Quartier Général» de ETEP sis à Siby situé à une cinquantaine de km de Bamako, un chef d’équipe n’a pas caché sa colère face à la malhonnêteté de certains de nos cadres. Il n’a pas manqué d’affirmer que ces personnes qui ne vivent que de la magouille font honte à l’Etat. Ils demeurent, à ses yeux, comme de vrais ennemis de la nation malienne.

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N’ayant pas voulu faire de commentaires sur le non-respect du délai imparti pour la fin des travaux de construction de l’axe routier Bamako-Kourémalé, M. Khémais a, cependant, assuré que la fin des travaux de cette route est pour bientôt, après une interruption des travaux de près de cinq mois. Il a aussi confié qu’actuellement, les activités ont repris de plus belle depuis la fin du mois de septembre sur les 25 derniers km entre Siby et Bamako. La semaine dernière, au cours d’une descente sur le terrain, le tout nouveau ministre de l’Equipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga, a lui-même constaté la reprise effective des travaux sur ce tronçon qui relie Bamako à Conakry via Siby, Naréna et Kourémalé.

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Ahmed Diane Séméga, reconnu pour sa rigueur dans la mission de l’Etat, a souhaité que cette reprise des travaux sur cette route soit définitive. L’axe Bamako-Kourémalé figurant parmi les principales routes pour le Mali, c’est pourquoi le gouvernement a consenti des efforts pour sa construction. Avec le ministre Séméga, désormais on peut être certain qu’il y aura de l’ordre au sein du ministère de l’Equipement et des Transports, nous a expliqué un manoeuvre sur le chantier.

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Toujours dans l’optique de donner satisfaction au gouvernement malien, l’entreprise ETEP travaille présentement presque 14 heures par jour et ce, sans relâche. Seulement, le fait que tout le monde déplore, selon un chef de chantier sur place à Siby, est le comportement adopté par certains cadres de la direction nationale des routes et surtout par certains agents du ministère de l’Equipement et des Transports. «Nous avons essuyé toutes sortes d’intimidations de la part de ces gens-là, mais…». Il trouve qu’il est grand temps que l’on mette fin à des comportements qui n’honorent pas notre pays.

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Notre interlocuteur, qui a préféré garder l’anonymat, a soutenu que le même système de mafiosi a toujours accompagné les appels d’offres dans nombre de nos pays. Il a ajouté que l’entreprise ETEP a rencontré beaucoup de difficultés dans la finition des travaux de cette route à cause justement du comportement de certains cadres maliens de la DNR et du MET qui, au lieu de voir l’intérêt collectif de la nation toute entière, pensent en premier lieu à leurs poches. 

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Zhao Ahmed BAMBA

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