Achat d’immeubles à Mopti et à Kidal sans titre de propriété et sans pièces justificatives, octroi de frais de représentativité et d’indemnités de téléphone sans base juridique, livraisons fictives d’imprimés, frais de mission sans justificatifs…
Autant d’irrégularités qui, selon le rapport du vérificateur général, ont coûté plus de 1,2 milliard CFA à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM).
D’où la décision de la Cellule d’Appui aux Structures de contrôle de l’Administration (CASCA) de transmettre le dossier aux autorités judicaires.
Examiné par la CASCA, ce rapport révèle que les deux immeubles achetés, par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali à Mopti et Kidal, ont coûté la bagatelle de 292 millions CFA. Pire, ajoute le rapport, ces deux immeubles abritent encore leur propriétaire.
S’y ajoutent les livraisons fictives, qui ont engendré pour la CCIM une perte sèche de 4,5 millions CFA.
S’agissant des indemnités de téléphone accordées, sans base juridique, à certains membres de la CCIM, elles se chiffrent à 37,8 millions CFA.
Quant aux frais de représentativité de Jeamille Bittar, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, ils sont estimés à 143 millions CFA par an. Ce n’est pas tout.
Les dépenses engagées et payées, sur la base de factures pro forma, atteignent 57 millions CFA. Autres irrégularités relevées dans la gestion de la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali : les frais de mission, accordés sans justificatifs à ses membres. Ils sont estimés à plus de 89 millions CFA.
Effectuées, tantôt sans base juridique, tantôt sans justificatifs -, ces dépenses ont, selon les « fouineurs » de la CASCA, creusé un trou de 1,2 milliard CFA dans la caisse de la CCIM.
D’où leur décision de transmettre le dossier aux autorités judiciaires. Afin que le président de la CCIM, Jeamille Bittar puisse s’expliquer sur la régularité de ces dépenses. Mais surtout sur la destination réelle de ces fonds.
Affaire à suivre, donc !
Le Mollah Omar