Le siège du Patronat malien sis à l’ACI 2000, a servi de cadre à une conférence de presse animée par le Professeur Clément Dembélé, le jeudi 09 Mai dernier. L’objet de la rencontre était d’apporter un certain nombre de clarifications en rapport au combat qu’il a récemment engagé contre la corruption au Mali. Aussi, il s’agissait pour le conférencier de réaffirmer, devant la presse, sa détermination de lutter contre la gangrène de la corruption tout en prenant le soin de définir les grands axes d’un interminable combat au bénéfice des générations futures.
Le Professeur Clément Dembélé, dans la déclaration à la presse, a laissé entendre que « depuis des années au Mali, la corruption est connue comme étant un des facteurs de notre fracture sociale et économique si bien que la confiance entre les populations maliennes et les dirigeants repose sur les vecteurs ‘détournement de biens sociaux, népotisme, clientélisme, magouilles, gabegie, injustice, inégalités sociales’… » Pour le conférencier, la corruption, en effet, est l’apanage d’une ultra minorité d’individus qui s’accapare illégalement du patrimoine public et en fait ce qu’elle veut au péril d’une majorité silencieuse constamment opprimée et appauvrie.
Et d’ajouter que le Mali appartient à chacune de ses filles et chacun de ses fils et que tant que la corruption n’est pas éliminée, aucune véritable reforme institutionnelle ne pourrait être entreprise dans le pays. Cet élan que le Professeur Dembélé veut « implacable » contre la corruption, devrait, en fin de compte, faire en sorte que la pauvreté au Mali, ne soit plus une fatalité. Pour ce faire, il importe que chaque citoyen, en particulier, la jeunesse, rallume le feu de sa conscience afin qu’ensemble, nous puissions nous engouffrer dans la voie d’une véritable émergence. « Nous marchons sur la richesse au Mali, mais nous avons faim », a-t-il martelé.
Le seuil incroyable qu’a atteint l’endémie de la corruption au Mali, explique en partie, les nombreux concitoyens affreusement morts dans les eaux de la méditerranée à la recherche du mieux-être sous d’autres cieux, le conférencier a-t-il renchéri. Malgré les menaces et intimidations dont il ferait actuellement l’objet suite à son engagement à poursuivre, jusqu’au bout, sa dynamique de lutte contre la corruption au Mali, le Pr Clément Dembélé se dit serein et imperturbable face aux auteurs de ces agissements. « Agissez comme vous voulez, mais même sans moi, la lutte contre la corruption va bel et bien se poursuivre au Mali, n’en déplaise. Car, il en existe plusieurs autres personnes encore plus déterminées que moi dans ce combat », a-t-il ouvertement répondu à ceux-là qui voudraient s’en prendre à lui et sa famille.
Quant au Président du Patronat malien, Mamadou Sinsy Coulibaly et co-animateur de la conférence, il verra en la corruption, un phénomène versatile et multiforme, apte à changer à tout moment. « Nous devons laisser ce combat en héritage aux futures générations. Mon avenir se trouve déjà dans la tombe et je n’arrêterai jamais de lutter contre la corruption jusqu’advienne la mort», a déclaré, Mamadu Sinsy Coulibaly sous de vives ovations de l’audience.
S’agissant du dénouement de l’affaire l’opposant au Président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily et dont une partie de l’opinion publique nationale aurait pensé à une quelconque trahison de sa part, le Patron des patrons répondra ceci : « Je ne peux jamais trahir mon propre combat. Je n’ai fait d’arrangement avec personne et je n’ai négocié avec personne », a-t-il clairement répondu. Par ailleurs, il appelle l’ensemble des forces vives de la nation, en particulier, la jeunesse du Mali, à redoubler d’ardeur dans une croisade acharnée contre la gangrène de la corruption. Cela, même s’il faudrait descendre dans la rue pour réclamer la transparence !
Modibo Kane DIALLO
Il y’a pas pire ennemi d’une nation que celui qui bafoue son système éducatif. Nous disons aux professeur corrompu merci pour sa lutte contre la corruption dans l’administration. nous disons merci à Dembélé pour tout ce qu’il a fait pour pourrir les futurs cadre qui sont passés entre ses mains en tant que prof.
La moralisation de la vie publique commence avec l’école le premier lieu (endroit) ou les jeunes entrent en contact avec l’administration
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