La rentrée annuelle du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (Réao), section du Mali, a eu lieu le vendredi 10 décembre autour d’un dîner à Bamako. Elle était placée sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
Le Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (Réao) est une association professionnelle apolitique à but non lucratif. Il a été créé par un groupe d’entrepreneurs motivés et soucieux d’améliorer l’environnement des affaires en Afrique de l’Ouest et au Mali, nécessaire à l’essor d’un secteur privé fort et dynamique qui serait en mesure de contribuer au développement économique du pays, a rappelé la présidente du Réao, Dr. Awa Diarra.
Aussi, c’est un espace de réflexion, d’échanges, de débats, de propositions sur les enjeux économiques et les enjeux de gouvernance. Pour le Réseau, la Rentrée annuelle est une occasion de poser un sujet sur la table, d’en discuter, d’analyser les contours, les menaces, les opportunités y afférentes et proposer des solutions.
Pour l’édition de cette année, le thème choisi a été « lutter contre la corruption en matière de bonne gouvernance ». Un thème autour duquel, les débats ont également touché les sujets suivants : la neutralité de l’État dans la compétition entre les entreprises, l’équité dans l’application de la fiscalité, la transparence dans les procédures de commande public, l’assainissement du cadre des affaires en limitant la domination de l’informel
Evoquant le bien fondé du choix du thème, la présidente du Réseau a indiqué que nul besoin de rappeler combien la corruption est une gangrène, qui étouffe et par la suite tue les opérateurs économiques car elle ne favorise nullement une compétition saine, ne garantit pas la neutralité de l’Etat, alourdit la fiscalité des entreprises formelles au détriment de l’informel.
Ancien homme d’affaires, député canadien, Christian Lévesque a fait un brillant exposé sur le sujet devant un auditoire qui a également apporté sa contribution lors des questions-réponses.
De l’avis du conférencier, la lutte contre la corruption qui sera certainement de longue haleine est « le projet d’aujourd’hui pour les prochaines générations ! ». Pour cette raison, il a expliqué qu’elle ne doit pas être traitée comme un projet ou un poste budgétaire. « C’est une partie intégrante et cohérente du cycle de gestion stratégique de l’organisation ». Comme moyens efficaces et durables, le conférencier a prôné l’éducation et la communication. « Communiquer efficacement et former nos dirigeants, nos employés et nos partenaires ; organiser et intégrer nos stratégies de lutte contre la corruption dans nos opérations courantes ; renforcer l’imputabilité à tous les niveaux et voir à l’amélioration continue de nos pratiques et de nos outils de contrôle ».
Pour sa part, le Premier ministre a salué le choix du thème qui entre en ligne de compte des actions du gouvernement de la transition.
Alassane Cissouma