Au Mali, le président de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite, Moumouni Guindo, a remis, hier jeudi, lors d’une cérémonie à Koulouba au Chef de l’Eat, le Col Assimi Goïta, les rapports 2019 et 2020. Le document révèle plusieurs cas d’enrichissement illicite présumés dont le montant s’élève à plusieurs milliards FCFA .
-maliweb.net-La salle de Banquet du Palais de Koulouba qui a servi de cadre à la remise officielle de ces deux rapports sur l’enrichissement illicite et un troisième sur la déontologie des agents publics. Les deux documents remis au chef de l’Etat ont concerné la période comprise entre le premier janvier 2019 au 31 décembre 2020. Durant ces deux années explique le magistrat Moumouni Guindo, l’OCLEI a réalisé au titre de la prévention 19 activités d’information et de sensibilisation à travers le Mali sur 1 556 personnes. Pour y faire, le président de l’OCLEI indique que sa structure a noué un partenariat avec les confessions religieuses, une plateforme des Organisations syndicales de Lutte contre la Corruption pour assurer la prévention de l’enrichissement illicite.
A ce titre, poursuit le présentateur, cette synergie d’action entre les agents de l’OCLEI et ces organisations citées a contribué à la répression en transmettant à la justice 9 dossiers d’enrichissement illicite présumé. « La valeur des biens présumés illicites dans ces 9 dossiers s’élève à 6 milliards 995 millions de FCFA », a déclaré le patron de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite. Lequel poursuit que dans ces dossiers, « les enquêtes de l’OCLEI ont identifié 384 biens immobiliers, soit 34 maisons d’habitation, 72 bâtiments commerciaux ou professionnels,139 parcelles ainsi que78 concessions rurales totalisant 181 hectares ».
Et de poursuivre toujours qu’au même que le montant total des entrées sur les comptes bancaires des 9 personnes s’élève à 3 milliards 671 millions de FCFA entre la période 2014 à 2020. Pour le président de l’OCLEI, ces revenus indûment acquis dépassent loin dans la même période les revenus légitimes de 9 personnes qui, selon lui, s’élèvent à 444 millions de FCFA.
Sans vouloir décliner l’identité de ces personnes soupçonnées de s’enrichir illicitement sur les biens de l’Etat, Moumouni Guindo a indiqué que ces agents de l’Etat sont : un comptable, deux inspecteurs des Finances, un inspecteur du Trésor, un contrôleur financier, deux maires, un ministre et un préfet.
S’agissant des déclarations de biens, le président de l’OCLEI informe que ses agents ont dénombré au niveau de la Cour suprême 1 351 déclarations déposées en 2019 et 2020. Lors du traitement de ces dossiers, l’institution de lutte contre l’enrichissement illicite a constaté « qu’en 2019, le Premier ministre et plusieurs ministres sont restés en fonction plusieurs mois sans avoir procédé à leur déclaration de biens. Le retard a dépassé trois années pour certains d’entre eux ».
« 2, 5 milliards d’indemnité de départ à la retraite reçus par deux responsables de l’INPS »
En constatant les différents cas d’enrichissement illicite présumés, l’OCLEI a fait des recommandations sur certaines charges de personnel de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS). Selon Moumouni Guindo, les analyses ont constaté qu’en dehors de toute légalité, « le directeur général adjoint et l’agent comptable de l’INPS ont perçu 2 milliards 53 millions de FCFA comme indemnités de départ à la retraite ». De quoi permettre au premier de percevoir une pension de plus de 6 millions F CFA par mois et de percevoir plus de 8 millions FCFA. Face à des ces pratiques contraires à la loi, l’OCLEI a recommandé aux autorités « de procéder au recouvrement des sommes indûment perçues au titre des indemnités et pensions de retraite et de veiller sur le fonctionnement du Conseil d’administration de l’INPS ».
« Une gouvernance de rupture et d’exemplarité »
En saluant la qualité des rapports produits, le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a déclaré que la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption demeure l’une des priorités de son gouvernement. « Vos rapports nous confortent dans notre vision d’un Mali nouveau, un Mali où les citoyens ont accès à l’eau potable, à la santé, à l’éducation aux routes de bonne qualité », s’est réjoui le Chef de l’Etat qui promeut une gouvernance de rupture et d’exemplarité durant cette période transitoire.
A Koulouba, le troisième document remis au chef de l’Etat a concerné une étude sur la déontologie dans l’administration publique. Laquelle étude, selon le patron de l’OCLEI, a révélé l’existence de 20 textes sur la déontologie des agents publics. Il ressort de ce rapport de façon générale que les agents ont une faible connaissance des codes d’éthique et de déontologie et que les manquements sont rarement sanctionnés. L’OCLEI a formulé plusieurs recommandations en fin de pallier à ses insuffisances à savoir : l’institution d’un référent déontologue dans les services de l’Etat et des collectivités territoriales.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
9 dossiers c’est trop peu, quand on sait combien plusieurs agents de l’Etat sont corrompus et que l’OCLEI dispose d’un budget colossal.
Ces pratiques malsaines et sanguinaires des maliens sont elles aussi l’œuvre de la France ? Maliens nous devons en prendre d’abord à nous même comment dans un pays qui vit sous perfusion financière des bailleurs de fond , ces salaries peuvent s’adonner à de telles pratiques ? C’est le même scénario partout , l’armée , la police, la gendarmerie, la santé l’éducation même les églises, temples et mosquées c’est triste. Rien de potable dans ce pays, attendons la fin de la transition pour voir aussi leurs traces dévastatrices. Les membres du conseil de l’INPS sont pires que ces employés car ils n’ont rien dit et ils ont entérinés et aujourd’hui c’est Katilé président du conseil économique et social quel manque de serieux dans ce pays !
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