Du personnel aux matériels en passant par le fonctionnement des services et des finances, la gestion de la Mairie de Kati, du 1er janvier 2007 au 10 mars 2010 est accablante. C’est du moins ce qui ressort du rapport 2010 de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA)
Selon le rapport, d’énormes irrégularités émaillent la gestion de la Mairie de Kati, du 1er janvier 2007 au 10 mars 2010. Il s’agit entre autres de l’existence de dossiers incomplets ; des recrutements de personnel sans appel à candidature ; la tenue irrégulière des sessions budgétaires ; la non signature des délibérations les conseillers ; la non approbation par l’autorité de tutelle de certaines délibérations ; la non certification des factures par l’ordonnateur ; la non tenue de débats publics précédant le vote du budget en violation de l’article 174 du code des Collectivités territoriales ; le non enregistrement systématique des marchés ; le payement direct par le percepteur aux services bénéficiaires des décisions de mandatements établies au nom du régisseur des dépenses pour un montant de 38 millions 427 300 F CFA ; l’inexistence de titre de propriété des biens de la Commune ; la non perception des frais d’attributions de parcelles pour un montant de 741 millions 664 000 F CFA ; la non perception des frais de transfert des parcelles pour un montant de 314 millions 607 500 F CFA ; le non recouvrement de 136 millions 258 000 par le bureau spécialisé des Domaines et du Cadastre ; l’existence d’un écart de 4761 tickets entre le bordereau de livraison de la perception et celui de réception de la Mairie ; la non justification d’un montant de 6. 773 359 F CFA issus de la vente de tickets ; la majoration sans base juridique de la valeur des carnets de marché de 20 000 F CFA à 25 000 F CFA pour un montant total de 3 505 000 F CFA . De ce qui précède, tous les domaines font l’objet d’irrégularités. La gestion la plus alarmante est celle des finances avec la disparition de 1,5 million de nos francs. Ce n’est donc pas nécessaire de dire que les responsables de ces actes doivent répondre devant le juge. D’après la CASCA , le rapport est déjà transmis aux autorités judiciaires compétentes.
Affaire à suivre !
Amiou B.S