Primature, Opam, Inps, Edm, Ccim, Projet Jigisemeyiri, Ministères, Csref, Chu… Ceux qui ont puisé dans le fonds Covid-19

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Le Vérificateur général dans son dernier rapport a constaté des irrégularités dans la gestion du fonds Covid-19 évaluées à 50 733 274 104 F CFA. Plusieurs structures publiques, parapubliques, hôpitaux et CSREf de Bamako et de l’intérieur sont concernés.

Dans son rapport de 187 pages publié le 13 septembre dernier, intitulé : vérification financière des ressources de l’Etat utilisées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, exercice 2020, le Vérificateur général a examiné la moralité des dépenses de ce fonds. Le rapport de contrôle porte sur les opérations de dépenses, de gestion des intrants et équipements et de répartition des céréales au cours de l’exercice 2020 sur le fonds Covid-19. Les irrégularités constatées sont d’ordre financier et administratif. Le rapport sur les plus de 50 milliards de F CFA de malversations a été transmis au procureur de la République en charge du Pôle économique et financier.

La responsabilité de plusieurs ministères, des services étatiques et parapublics, des structures sanitaires et hospitalières est engagée dans le rapport. Les 50 milliards de F CFA ont été irrégulièrement dépensées.

Des dépenses non justifiées (202 802 875 F CFA) ont été relevées contre le Directeur administratif et financier et le Régisseur spécial d’Avances de la Primature. Le ministère des Maliens de l’Extérieur, par l’entremise de son régisseur d’avances a engagé des dépenses indues (436 679 741de F CFA). Les ex-ministres de l’Economie et des Finances et de l’Industrie et du Commerce sont accusés de dépenses indues au profit d’un opérateur économiques (2 085 600 000 F CFA) lors de la distribution de denrées alimentaires au nord. Le régisseur d’avances du ministère de la Sécurité et de la Protection civile a fait lui aussi des dépenses irrégulières (55 090 078 F CFA).

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (Ccim) est doublement concernée. Ses irrégularités portent sur l’acquisition de masques sans contrat par le canal d’un fournisseur ivoirien pour 9 462 500 000 F CFA. Dans le même contrat, les droits d’enregistrements et redevance de régulation n’ont pas été exigés à hauteur de 378 087 500 F CFA.

Le Coordinateur du projet Jigissemeyiri ou filet social est épinglé pour des sommes non transférées aux bénéficiaires (30 097 30 097 F CFA) en plus des dépenses indues de 25 200 000 F CFA.

Sur la gratuité de consommation du courant décidée par l’Etat pour atténuer la souffrance des abonnés, EDM a fait fi de la décision en facturant des surplus à hauteur de 760 177 560 F CFA. L’Opam et des agents des impôts ont procédé à la minoration de droits d’enregistrement et de redevance de régulation sur des contrats (27 381 557 F CFA) et au paiement de contrat non enregistrés par le PDG de l’Opam avec une perte de recettes pour l’Etat de 20 727 000 F CFA. Le directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP), est taxé d’avoir fait des dépenses indues de 144 630 000 F CFA.

Les CHU du Point G, de Gabriel Touré, de Kati, l’Hôpital du Mali, le Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose, les CSREf des Commune I, II, III, IV et VI, de Kayes, Kita, Koulikoro, Banamba, Diola, Fana, Kalabancoro, Kati, Kolokani, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Mopti, Ansogo, Bourem, Almoustarat, Anderamboukane, Tombouctou sont sur la liste des prédateurs. Il en est de même pour la plupart des directions régionales de la santé.

Dans sa méthodologie de travail, le Végal a envoyé une copie de son rapport aux structures concernées pour obéir au principe du contradictoire.

 

Abdrahamane Dicko

 

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