Au terme de la transition qui mettra la clef sous le paillasson le 04 octobre 2013, le nouveau président fraîchement élu, Ibrahim Boubacar Kéita qui sera investi ce jour, devra attacher la ceinture. La nouvelle page qui s’ouvre au Mali est pleine d’embûches. Entre autres, il faut parachever les accords de Ouagadougou et nettoyer l’écurie des terroristes et celui des maraudeurs du denier public. S’il s’avère que Ibk est la solution contre la rébellion et la corruption qu’il a promis de combattre. Alors nos mandats d’arrêts seront-ils à bon usage ? Les délinquants à col blanc seront-ils poursuivis ?
S’exprimant à propos des rebelles, Ibk lors de sa campagne électorale a promis : ” Ils trouveront nos enfants devant eux “. Et juste après son élection, il a déclaré s’engager à lutter contre la corruption, le népotisme en excluant le partage de gâteau. N’a-t-il d’ailleurs pas déploré les accords d’Alger ? Alors à son tour, on attend de lui une gestion satisfaisante des accords de Ouagadougou.
Au Mali, nous avons la décentralisation, qu’il faut tout simplement améliorer notamment dans son volet de transfert des compétences financières qu’il faille accélérer. Cette décentralisation est une réponse consensuelle aux velléités régionalistes exprimées par les mêmes qui ont repris les armes contre notre peuple. Le pacte national est un acte signé par l’ensemble des communautés maliennes sans exception. La décentralisation est une réponse constitutionnelle à la demande d’autonomie des imposteurs du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azaouad). Le Mali reste Un et Indivisible, la même Constitution s’appliquera à tous.
A ce propos, le Président par Intérim Dioncounda Traoré déclarait le 29 juillet 2012 : ” Il y a un temps pour tout ! Il y a un temps pour la politique politicienne, un temps pour les ambitions personnelles, pour les intérêts individuels et corporatistes, un temps pour les querelles partisanes. Mais aujourd’hui, c’est le temps de la mobilisation, de toutes et tous pour sauver notre pays en danger. C’est le temps du dépassement et de l’oubli de soi. Il s’agit de faire du Mali notre seule priorité. Il s’agit de ne plus perdre de temps dans les polémiques stériles. Il s’agit de se focaliser sur l’essentiel, c’est-à-dire notre intégrité territoriale et notre démocratie…”.
En outre, la feuille de route du gouvernement préconise d’entamer le dialogue avec les rebelles, avec comme préalable :
– la renonciation à la lutte armée, aux revendications indépendantistes ou fédéralistes;
– l’adhésion au principe que les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis pendant la période de belligérance ne devront pas rester impunis ;
– l’adhésion aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit ;
– l’adhésion au caractère unitaire de l’Etat malien ;
– le respect de toutes les dispositions de la Constitution du Mali, en particulier le caractère d’Etat laïc et unitaire de la République du Mali.
Cette même feuille de route prévoit, conformément aux exigences de la justice malienne, de lutter contre l’impunité et de poursuivre devant les juridictions compétentes nationales et internationales les auteurs de tous les actes de violation des droits humains et en particulier les violences faites aux femmes et aux enfants.
L’on se rappelle que la Libye a sollicité le mardi 12 février 2013 et obtenu l’aide des puissances occidentales et des pays voisins pour assurer la sécurité à ses frontières et empêcher les islamistes chassés du nord du Mali de s’y installer. Ainsi Iyad Ag Ghali, Algabass Ag Intallah, Bilal Ag Acherif et leurs compagnons d’armes sont interdits de séjour dans leur patrie d’adoption. Aussi, le Mali de Ibk se doit d’obtenir auprès de la communauté internationale l’exécution des mandats d’arrêts contre ces criminels.
En ce qui concerne les dossiers sulfureux qui impliquent les hommes politiques dont certains montent aujourd’hui la garde devant la porte de Ibk, leur nouveau Papa, il faut nettoyer cette écurie en commençant par l’audit de la gestion d’Att. Il faut éviter que les mêmes sangsues continuent de sucer le sang des Maliens. Il faut fouiller dans les ministères, sans oublier la période transitoire, notamment les tiroirs des ministres et du CNDRE. L’on trouvera sans doute ” l’âne sous les moustiquaires “.
En tout état de cause, en application de ses promesses et vu l’état de la délinquance financière dans notre pays, Ibk a du pain sur la planche. Et les marabouts ne manqueront pas de clients.
Attendons de voir !
Mamadou DABO
“- le respect de toutes les dispositions de la Constitution du Mali, en particulier le caractère d’Etat laïc et unitaire de la République du Mali.”
Qui a délibérément agit, en connaissance de cause, contrairement à ces dispositions de la constitution? C’est bien celui qui a indument nommé un soldat plus haut que de droit et de raison.
Manquement à la constitution, manquement à SA PROPRE feuille de route.
Le mal est ou et par qui?
La réconciliation ne peut pas piétiner la constitution.
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