L’état du Mali est-il bien parti pour traquer les fossoyeurs du pays ?
En tout cas, les trois hauts anciens dignitaires de l’APEJ, ne diront pas le contraire. Seulement, il reste que les maliens, assoiffés de justice, refusent les justices sélectives. Surtout lorsque l’on sait que, ces temps-ci, beaucoup de choses se passent. L’affaire des engrais frelatés entre autres !
Trois semaines après Issa Tieman, une autre ancienne directrice en la personne de l’ancienne ministre Sina Damba, faute de ne pouvoir convaincre les juges du pole économique, vient à son tour de regagner son lieu d’internement en attendant son jugement. Le troisième larron, s’il faut le dire ainsi, ancien directeur de la structure dont les fonds sont en jeu et ancien ministre, Modibo Kadjoké, obligé un premier temps de rendre le tablier de président de la Commission d’organisation du sommet France- Afrique, attend dans le proche couloir du bureau du juge en charge de son interrogation. Il pourrait rejoindre Issa Tieman Diarra, si jamais, contrairement à ses deux prédécesseurs, il ne réussirait pas à convaincre ses juges d’enquêtes de son innocence. A ce jour, seul Soumana Satao, administrateur du travail, ancien éphémère directeur lui aussi de l’APEJ, n’est encore pas interpellé. Mais, en marge de ses anciens directeurs placés dans le viseur, il se pourrait que d’autres personnes, directement ou indirectement mêlées à la gestion des fonds de l’APEJ, soient eux aussi interpellées. Ce, pour répondre de leurs gestions. La lourde machine que l’état vient de mettre en branle, pour traquer les prédateurs des maigres ressources du pays, ne se limite à la seule structure qu’est l’APEJ. Sinon, les maliens crieront à la chasse aux sorcières. Car, les trois(3) anciens hauts responsables de l’APEJ, bien que deux d’entre eux soient des anciens du CNID (Kadjoké et Sina), sont tous de hauts barons du régime ATT.
Détournement de fonds à l’APEJ.
Entre Issa, Sina et Kadjokè, qui serait …?
L’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes est depuis un certain temps l’objet d’une malversation financière au cours de laquelle, trois ex directeurs sont inculpés.
L’APEJ, faut-il le rappeler est un Etablissement public à caractère administratif créé par la loi n° 03-031 du 25 août 2003. Doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, il a pour rôle de
concourir à la création d’emplois pour les jeunes, en milieux rural et urbain, notamment en faisant l’accès au marché du travail et du crédit .Il est placé sous la tutelle du ministère de l’emploi et de la
formation professionnelle et est soumis aux règles de la comptabilité publique. Pour l’Etat, le chômage des jeunes est un véritable fléau qui annihile l’effort de construction nationale. Il a pris depuis les années 1980, un caractère endémique suite à la récession économique, la faiblesse du taux de croissance et la réduction de la richesse nationale. C’est pour ainsi résorber le chômage de ces jeunes, urbains ou ruraux que le gouvernement a créé l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes afin de servir comme instrument de soutien à la politique nationale pour l’emploi des jeunes au Mali. Cette agence bénéficie également d’une subvention de l’Etat et des ressources provenant de la Taxe Emploi Jeunes. Durant les dix dernières années, la fameuse agence de la promotion de l’emploi des jeunes a connu pas mal de dirigeants qui se sont succédés à sa tête. Mais ce qui semblerait inquiétant aujourd’hui, c’est la malversation financière qui vient d’être produite à son sein : d’un montant colossal de 2,5 milliards de FCFA lors de la gestion par ses ex responsables. Les charges d’inculpation sont, entre autres, le fractionnement du marché, la mauvaise gestion financière et autre…Présentement, les enquêtes judiciaires sont en cours et ses trois ex responsables sont fortement mises en cause à savoir : Sina Damba, Issa Tièman et Modibo Kadjokè. Ils sont tous sermonnés aujourd’hui de cette affaire de détournement de fonds sous leur autorité et en complicité avec certains de leurs collaborateurs. Les deux premiers directeurs, Issa Tièman et Sina Damba sont déjà interrogés, en attendant le tour de monsieur Kadjokè qui, depuis peu de temps a rendu le tablier du prochain sommet France-Afrique. L’épineuse question qui préoccupe en ce moment les populations est de savoir : lequel de ces trois ex directeurs serait derrière cette affaire ? Qui est le véritable responsable ? Vont-ils admettre les faits qui leur sont reprochés ?
Espérons que toute la lumière se fasse le plutôt possible par la justice malienne afin que les coupables soient connus et sanctionnés.
Alassane Cissé
Trop de fautes dans ce texte….
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