La tempête de lutte contre la corruption qui souffle désormais dans notre pays semble mettre à découvert les malversations financières de Mme Dembélé Rougui Dembélé, l’actuelle PDG de l’OPAM. Celle-ci fut la responsable des finances du Projet PADER-Mopti.
Se croyant bien à l’abri des conséquences de sa gestion douteuse des finances du PADER-Mopti, l’actuelle PDG de l’OPAM se trouve subitement menacée par une interpellation sur cette affaire. Selon les informations qui ont été transmises par une proche de son ancien projet, Mme Dembélé Rougui Dembélé a très souvent pris ses distances avec toutes formes de transparence pour emprunter les chemins obscurantistes de la mauvaise gestion. La source nous a indiqué qu’aucune programmation financière de Mme Dembélé ne se faisait dans les normes. Qu’ils s’agissent des petits achats directs ou des gros marchés, «la redoutable» financière ne manquait jamais d’opportunités pour engraisser sa machine à corrompre. Aux dires de la même source, ce sont des centaines de millions qu’elle est soupçonnée d’avoir détourné. En début de semaine, afin d’élucider ces accusations portées sur sa personne, nous nous sommes rendu à son bureau, à l’OPAM pour tenter de la rencontrer. Mais, comme cela arrive très souvent, Mme Dembélé, qui ne savait visiblement quoi nous répondre, n’a pas consenti à nous recevoir. Cela, sans aucun motif avancé. Pour notre part, pour question d’objectivité au tour de ce dossier d’accusation de malversation financière, nous avons élargi notre centre de recoupement des faits reprochés à elle.
Ainsi, nous sommes parvenus à contacter certains de ses anciens collaborateurs. Tous ceux avec qui nous nous sommes entretenus se sont montrés indignés avec ces accusations: «cette financière à la moralité douteuse a toujours eu le temps de se frayer un chemin pour passer entre les mailles de nos juridictions anticorruption», nous a confié un informateur.
Le malheur ne venant jamais seul, en milieu de semaine, nous apprenions qu’un scandale de passation de marché d’achat de céréales de plus de 6 milliards de nos francs au compte de l’OPAM l’opposait au ministre Tereta. Comme pour dire que l’habitude est une seconde nature. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur les contours sombres de cette autre affaire louche qui ouvre ses fenêtres sur un remaniement ministériel en gestation. Dans la prochaine parution, nous évoquerons également le dossier de pots-de-vin que Mme Dembélé a fait «circuler» entre certains membres et proches de la famille présidentielle. Une stratégie qui, pour elle, lui assure ses arrières. A suivre !
Ousmane KONE