OCLEI : Le réveil d’un grand fainéant

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Créé depuis septembre 2015, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) a pu enfin présenter un bilan en 2020. Ce, après que la justice qui l’attendait jusque-là, ait pris le devant en lançant une lutte farouche contre la corruption pour cause de laquelle il doit son existence.

Ce bilan n’est pas non plus reluisant !  Sur 998 fonctionnaires enquêtés, seulement trois ont été épinglés. Et il parait que le dossier de 35 autres suspectés   est en cours de traitement. Soit un total de 38 personnes. Le restant des 950 fonctionnaires sont tous donc cleans ?  Pas possible !  Quand même dans un pays de corruption par excellence qui s’appelle le Mali.

Encore, les trois fonctionnaires épinglés sur un total de 998, font tous partie des agents de l’Etat enquêtés sur la période de juin 2017 à décembre 2018. Ces 998 fonctionnaires ne constituent que 68% des dossiers attendus par l’Oclei dont le nombre total était de 1479 fonctionnaires. Et mathématiquement 502 fonctionnaires devant obligatoirement déclarer leurs biens devant Moumouni Guido (président de l’oclei) et ses hommes, se sont abstenus. Pourquoi ?

Moumouni Guindo, président de l’Oclei et lors de la conférence de presse qui a présenté le rapport, a avancé des cas de privilèges qu’il estime être un ‘‘frein à la lutte contre la corruption au Mali’’. Aveux d’impuissance ? L’on est tenté de croire.

Encore, ce premier rapport de l’oclei en près de 5 ans d’existence, est aussi présenté après que des organisations de la société civile à l’image de la Plateforme contre la corruption et le chômage (PCC), fasse la pression sur la boite de Moumouni  Guindo.  Et au même moment où la justice de l’autre côté, a décidé elle-même d’aller à la recherche des délinquants financiers. Une bonne raison de croire que la lutte contre la corruption pourra bien se faire sans l’oclei qui n’existe visiblement que de nom.

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