Népotisme au Cap de Ouéléssebougou : Un directeur d’école relevé pour une affaire de 10%

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L’affaire fait grand bruit dans les milieux scolaires de la capitale du Djitumu. Des directeurs d’école en grogne contre le DCAP, Seydou Togola. En toile de fond, les retro-commissions ou autre 10% que des photographes reversent à des écoles après avoir fait les photos d’identité des candidats au diplôme d’études fondamentales (DEF) et pour laquelle déjà le directeur de l’école fondamentale de Séguessona, Fousseni Samaké, nommé seulement un mois, vient de subir les foudres du DCAP qui lui reproche de ne pas faire son affaire.

 

L’intéressé, qui a eu le courage de dire non au favoritisme de son chef hiérarchique, lequel a voulu lui imposer son photographe pour, sans doute, bénéficier auprès de ce dernier des fameux 10%, a été purement et simplement relevé après seulement un mois passé à la direction de école. Comme pour dire qu’on est nommé directeur d’une école au CAP de Ouéléssebougou non pas par le mérite mais en fonction des intérêts du prince du jour, Seydou Togola. Pourtant, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans ses multiples sorties depuis son investiture, ne cesse de sonner la fin de la recréation et le tocsin contre ces genres de pratiques.

 

Joint par nos soins, le DCAP explique «C’est Fousseïni Samaké qui est venu me remettre la clé de la direction. Je ne l’ai pas relevé» nous a-t-il confié au téléphone. Contrairement à ces propos, le DCAP Seydou Togola a, bel et bien, fait sortir une note de service qui nomme un certain  Abdoulaye Traoré à la tête de cette même direction. Ce dernier s’est présenté le vendredi, 22 novembre 2013, à ladite école muni de sa note de service de nomination pour prendre fonction. Seydou Togola, qui affirme être né dans l’argent, précise néanmoins que la seule raison du choix d’un photographe par ses propres soins résulte du fait qu’il a eu des problèmes l’an dernier avec les photos de certains élèves au DEF. «Je n’ai pas besoin de ce que ces photographes retournent aux directeurs. L’an dernier, nous avons eu des problèmes d’identification avec les cartes d’identité de certains élèves au DEF à cause de la mauvaise qualité des photos. Pour pallier à cette situation, j’ai décidé, avec mes collaborateurs, qu’on ait cette année un seul photographe. Cela n’a pas été du goût de certains directeurs qui avaient leurs photographes à eux. Mais je vous jure que je ne connais pas le photographe que j’ai fait venir. Il n’y a pas de deal entre nous» a ajouté le directeur du CAP.

 

Il revient donc aux autorités de tutelle de prendre toutes leurs responsabilités pour tirer cette affaire au clair.

 

Yaya Samaké

 

 

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