Engagé dans la lutte contre la corruption dans toutes ses formes au Mali en particulier et en Afrique en général, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) a organisé une conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique.
La rencontre qui s’est déroulée du 20 au 22 février dernier à l’hôtel de l’Amitié avait pour thème : « Lutte contre la corruption : nouvelles dynamiques, recouvrement d’avoirs illicites et coopération internationale ».
L’objectif global était de susciter une réponse aux appels lancés par les pays d’Afrique, pour que des réformes soient menées en matière de gouvernance et que la lutte contre la corruption soit intensifiée.
Ainsi, la cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, qui a précisé que l’enrichissement illicite est le corollaire de la corruption et du blanchiment des capitaux.
« Les autorités de la transition mènent une lutte implacable contre la délinquance financière et l’impunité. Ce combat s’inscrit dans une longue tradition d’actions des autorités maliennes, pour imposer une meilleure gestion des ressources publiques », a rappelé le Premier ministre.
Selon lui, de 1960 à nos jours, de nombreuses actions ont été menées tant dans le cadre de la fameuse retentissante opération taxi, que de la loi portant sur la prévention et répression de l’enrichissement illicite.
Pour sa part, le président de l’Oclei, Moumouni Guindo, a rappelé que la première édition de la conférence de haut niveau de Bamako sur la lutte contre la corruption a été organisée les 26 et 27 février 2020 par l’Oclei et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Elle a porté sur les « bonnes pratiques en matière de déclaration des biens et de recouvrement des avoirs ».
La présente édition, précise-t-il, porte sur les nouvelles dynamiques concernant la stratégie nationale anticorruption, le recouvrement des avoirs illicites et la coopération internationale.
« Dans le cadre de la synergie d’actions, l’Oclei a inclus au processus d’organisation le Pôle économique et financier de Bamako, la Cellule nationale de traitement des informations financières et les structures nationales de contrôle » a indiqué M. Guindo.
Pour lui, la corruption, l’enrichissement illicite, le blanchiment des capitaux et toutes les autres formes de délinquance financière sapent le développement socioéconomique, creusent les inégalités, provoquent le terrorisme et déstabilisent nos Etats et nos sociétés.
« Toutes choses interpellent et incitent à engager une lutte implacable et concertée contre ces fléaux. Aussi, cette lutte est un devoir de génération en suivant la voie tracée par les mères et pères fondateurs qui, dans l’hymne national du Mali, nous ont instruits: Pour le salut public, forgeant le bien commun », a insisté le président de l’Oclei.
C’est pourquoi, le chef du Gouvernement a rappelé que les autorités de la Transition mènent une lutte implacable contre la corruption et l’impunité. Il a assuré le soutien total et de l’accompagnement sans ambiguïté du Gouvernement pour poursuivre la lutte implacable contre la corruption, l’enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux.
« La lutte contre la corruption s’inscrit dans notre projet de refondation du pays », a-t-il déclaré. Le Premier ministre Maïga pense que la lutte contre la corruption doit être un sacerdoce pour chacun.
« J’engage le Gouvernement à apporter tout son soutien à la mise en œuvre de vos recommandations », a conclu le Premier ministre.
Adama DAO