Il y a un mois, jour pour jour, nous faisions état dans l’Indicateur du Renouveau n° 1111 du jeudi 26 août 2011 des frasques commises par la directrice des Finances et du Matériel du ministère de la Justice, Garde des Sceaux. Le temps nous a donné raison. Mme Koné Makoroba Sow, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, serait démise de ses fonctions depuis la semaine dernière. Selon nos informations, la décision de sa nomination aurait été abrogée en Conseil des ministres du mercredi 21 septembre dernier. C’est en principe ce matin qu’elle doit passer le service à son adjoint qui aura la lourde charge de redorer le blason de la DFM du département de la justice, écorné par des pratiques similaires.
A en croire nos sources, il est reproché à la désormais ex patronne de la DFM du ministère de la justice des pratiques qui frisent avec l’orthodoxie financière. La directrice révoquée est soupçonnée d’avoir injecté plus de 10 millions de FCFA dans la rénovation de son seul bureau, d’avoir crée des sociétés écrans parfois dirigées par des proches qui seraient les seules bénéficiaires des marchés du ministère.
Aussi, contrairement à son prédécesseur dont on dit qu’il se contentait de prendre ses 10% sans favoritisme, Mme Koné Makoroba Sow aurait fait de la surfacturation un fonds de commerce.
On rapporte que les locaux du département de la Justice étaient permanemment pris d’assaut par ses frères, sœurs, tantes, tontons, beaux-parents et autres cousins improvisés fournisseurs. Cependant, pour les autres, elle n’avait le temps que les mercredis.
Des marchés seraient également taillés à la mesure des parents comme ce fut le cas du marché de condiments de la prison centrale de Bamako-coura, attribué à son frère de lait.
Selon nos sources, Mme Koné Makoroba Sow bénéficiait de la complicité de certains collaborateurs. Quel sort sera réservé à Mme Koné et ses ex- acolytes ?
Affaire à suivre
Markatié Daou
