Menace sur une société d’Etat : Le PMU saigné à blanc par le PDG et certains administrateurs

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Le Pari mutuel urbain du Mali (PMU-MALI) est aujourd’hui confronté à de sérieux problèmes de gestion interne. En effet, non seulement la société est constamment « siphonnée » par son  Président directeur général, mais  la plupart des dépenses du PDG général, celles de ses proches et de certains cadres de la société sont prises en charge par la société. De mauvaises pratiques qui viennent se greffer aux problèmes de gestion interne.

 

société malienne du Pari mutuel urbain (PMU-Mali) a été  créée en septembre 1994.Avec le boom des parieurs, cette société, comme toutes les autres, a connu un moment de gloire au point d’offrir beaucoup d’avantages à l’ancien régime. En revanche, ceux qui étaient aux affaires en ont profité pour se la couler douce. De plus, la société a été victime de gabegie et de mauvaise gestion, au grand dam, sinon au nez et à la barbe des turfistes et autres amoureux du tiercé.

Depuis sa création

Avec un capital social de 300 millions de FCFA (dont 75% pour l’Etat et 25% pour diverses personnes physiques et morales)  le PMU-Mali est une société au service du développement socio- économique du Mali et le leader du marché national des jeux de hasard. De par sa nature, il est le seul opérateur hippique au Mali et le 4è au niveau  africain. Son chiffre d’affaires le classe parmi les dix plus grandes entreprises maliennes.

C’est une Société anonyme d’économie mixte (SAEM) au capital de 300 millions de FCFA. Les missions assignées à cette société : entre autres, résorber le chômage et participer à la mobilisation de l’épargne intérieure en vue de l’orienter vers la réalisation d’investissements d’intérêt public. Mais on se demande réellement quel genre d’investissement d’intérêt public cette société a à son actif. Le PMU-Mali emploie 84 travailleurs permanents, 300 agents de traitement, 800 revendeurs et suppléants. Près de 1000 emplois indirects ont été créés au niveau de l’imprimerie, des journaux hippiques, des pronostics et des transports. Mais certains pensent que c’est du bluff, surtout quand on sait combien les agents sont payés au sein de cette structure qui brasse pourtant des centaines de millions par mois. Ainsi, depuis sa création, le PMU-Mali a repris service, mais il fait actuellement face à une gestion hasardeuse et un pillage systématique.

La société « siphonnée »    par son PDG

Quand au ministre de l’Economie et des Finances responsable du PMU-Mali, il joue à l’aveugle concernant la gestion qui est faite de cette société. En réalité, le PDG actuel, Idrissa Haïdara, n’exerce qu’un pouvoir limité sur la société et ne peut donc rien refuser au ministre et aux administrateurs qui ont fait de cette société une « vache laitière » : en effet, au sein de la structure, le PDG est dépeint  comme « une marionnette qui évolue selon la cadence imprimée par ces derniers ». C’est pourquoi certains administrateurs auraient placé, au sein de la société,  leurs hommes de main qui y veillent sur leurs intérêts.

Beaucoup de Maliens pensent que cette société est la « boîte noire du régime ». Cela fait combien de temps que cette situation perdure ? Dans ces conditions, le PDG ne pourra que se servir plutôt que de servir. Si rien n’est donc fait, la société risque de connaître des lendemains difficiles. Bien que chaque société dispose d’un budget de fonctionnement, la plupart des dépenses du PDG et de son entourage sont prises en charge par la société. « Selon certaines mauvaises langues, il existe au sein de la société un compte pour le Boss. Il parait même que quand le DG offre une réception à quelqu’un pour des dépenses de 100 à 300 000 FCFA, il envoie la facture à la société. Ce qui énerve les petits agents dont les conditions de vie et de travail sont des plus exécrables », affirme un travailleur de la société. C’est ainsi qu’on dépense les sous du contribuable malien sans être aucunement inquiété. Par ailleurs, les billets d’avion et les frais de mission du PDG et de certains cadres et administrateurs sont souvent à la charge de la société. Rappelons d’ailleurs que la société a même acheté des ordinateurs qui, au lieu de servir la boîte,  sert plutôt à ses barons. Ce pillage est rendu possible par la présence, au sein de la société, d’hommes de main de certains « ogres et bourreaux dela République».

Problèmes internes de gestion

La société fait face à de sérieux problèmes de gestion interne. Selon un habitué de la maison, le PMU-Mali fait partie des sociétés qui ne sont pas bien gérées au Mali. Il n’y a aucune rigueur dans la gestion financière de la société le plus souvent victime de dépenses de prestige ; ce qui constitue une menace pour l’avenir de la société. A en croire la plupart des agents, les chefs de département se comportent comme des sultans et dilapident les fonds mis à leur disposition : en plus des frais de fonctionnement, ils se sont octroyés d’autres faveurs financières qui leur permettent de mener un train de vie de sultan. Certains de ces chefs de département organisent des sorties d’argent liquide qui échappent au contrôle des services compétents : une situation favorisée par le népotisme. Le patrimoine du PMU-Mali connaît les mêmes problèmes de gestion.

Les contrats de location des agences sont faits dans un flou total. A ces problèmes s’ajoutent les sautes d’humeur du Boss qui apparaît comme le « lion de la boîte » et fait ce que bon lui semble. C’est dans ces conditions qu’est gérée la société. Et si on n’arrête pas à temps « l’hémorragie », le PMU-Mali sera obligée de « jeter la clé sous le paillasson », avec toutes les conséquences que cela représente pour l’économie malienne. Nous y reviendrons !

Paul N’guessan

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5 COMMENTAIRES

  1. M. le journaliste, et si vous fournissiez un tout petit peu d’effort intellectuel.
    ça nous éviterai sans doute de telles ignominies.

    “Il parait que le PDG….blablabla…”. Décidément, tu n’es pas plus informé que nous autres lecteurs…donc pourquoi veux-tu nous informer? Et comment comptes-tu t’y prendre?

    Quand on ne sait que ce que tout le monde saurait, on dépose la plume.

    Quelle éthique, ces journaleux à la noix !

  2. Paul Nguessan ou es que tu as obtenu ton diplome de journaliste tous les DG des grandes societés se font payés leur notes de frais pour les restos et les petites depenses c est normal ca tu viens de quel planete toi?? et en plus tu as vu qui payé ses frais de mission pour une mission de societé. je veux savoir Paul N guessan serieusement es tu de ce monde parceque tu es permanament à coté de la plaque dans un pays serieux tu t aurais fais envoyé ton q en prison pour diffamation

  3. Incroyable mais vrai,un Haîdara qui accepte la direction de PMU,ne cherchez plus à comprendre le reste.Au Mali chaque fois qu’une société marche bien des loups viennent de partout et de nul part pour la mettre à genou.Ceci a été vrai pour les premières unités industrielles,la CMDT,EDM,COMATEX,SOTELMA…Aujourd’hui le malien apprend à bien voler au lieu de travailler honnêtement.Cette voie nous a été montrée par nos anciens qui ont étudié à la charge de l’Etat qui veulent reserver ces avantages uniquement pour leurs progénitures.Ainsi va la vie au Mali.

  4. Très bonne nouvelle, j’espère qu’ils finiront par faire faillite au Mali.
    Le PMU est le premier ennemi de la nation malienne, pire que la rébellion touareg !

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