Dans le cadre de la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (Oclei) a organisé le jeudi 21 juillet à Bamako une conférence débat sur le thème « Stratégies et mécanisme pour la gestion transparente des fonds de lutte contre la COVID-19 ». C’était sous l’égide de son président Moumouni Guindo.
La Journée africaine de lutte contre la corruption offre aux Africains l’occasion de poser un regard rétrospectif et prospectif sur la lutte contre la corruption dans leurs pays ou dans leurs communautés afin d’analyser les succès et de scruter le chemin à parcourir vers plus de succès dans cette mission de sauvegarde de l’intérêt général. Le thème de cette année «Mécanismes et stratégies de gestion des fonds Covid-19 » a tout son sens, car plusieurs pays ont été concernés par des manquements à l’éthique dans le cadre de la gestion des fonds destinés à la riposte contre la pandémie.
Pour le cas précis du Mali, pour faire face à la pandémie, l’Etat a créé le Comité de gestion du «Fonds de concours pour la lutte contre la Covid-19 » en mai 2020. Sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie à COVID-19, le Bureau du Vérificateur général a décelé de nombreuses irrégularités administratives mais surtout des irrégularités estimées à 50,73 milliards de FCFA.
qui fait dire au président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (Oclei) que les politiques traditionnelles de lutte contre la corruption sont insuffisantes dans le cadre des réponses apportées aux urgences et crises sanitaires de grande ampleur, comme l’a démontré la présente pandémie. « Il est donc indispensable d’adopter des approches anti-corruption spécifiques et innovantes, mieux adaptées aux périodes d’urgence sanitaire et humanitaire », a précisé Moumouni Guindo
Les conséquences de la maladie sur nos économies sont catastrophiques. Citant la Banque mondiale, le président de l’Oclei a indiqué que le ralentissement économique a engendré une hausse de la population pauvre de près de 900 000 personnes, portant un coup d’arrêt aux progrès réalisés pendant la dernière décennie en matière de réduction de la pauvreté au Mali.
Dans la mise en œuvre de sa mission, l’Oclei, selon son président, accorde une grande place à la prévention, à travers les échanges, la sensibilisation et le partage d’initiatives. La présente activité avec les responsables des directions financières et du matériel (DFM), des forces de défenses de sécurité, les membres du patronat, les administrateurs financiers, les experts comptables, les membres du Conseil national de la transition (Cnt), la présidence, les gestionnaires des hôpitaux participent de cette approche.
Elle fait partie d’une série d’activités initiées par l’Oclei dans le cadre de la Journée africaine de lutte contre la corruption, célébrée le 11 juillet de chaque année. Le thème retenu par les Chefs d’Etat de l’Union africaine pour cette 6ème édition est : « Mécanismes et stratégies de gestion des fonds Covid-19».
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net