Au Mali, il est évident que la lutte contre la corruption relève moins d’une absence de structures de lutte contre le phénomène que la capacité de celles-ci à endiguer la corruption et la délinquance financière. La preuve, de nos jours, on compte plus de 4 structures de contrôle des affaires publiques et de l’action gouvernementale au Mali. Il s’agit, entre autres : de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA), du bureau du Vérificateur Général, de la Section des comptes au niveau de la Cour suprême, du Contrôle de l’action gouvernementale exercé par les Commissions spécialisées de l’Assemblée nationale.
Constat : ces mesures juridiques n’ont produit qu’un effet de coup d’épée dans l’eau. Et, notre pays demeure toujours en peloton de tête des pays les plus corrompus du monde. Ce triste constat est aujourd’hui à l’origine des motivations du président de la République à faire de la lutte contre ce fléau une priorité de son mandat. Difficile de ne pas y croire. Car, le président a montré sa bonne foi en décrétant, au lendemain de sa victoire à l’élection présidentielle de 2013, l’année 2014 comme année de lutte contre la corruption. Mais, le président de la République a-t-il les moyens d’aller jusqu’au bout de sa logique ? Pour le moment, certains actes posés par son gouvernement semblent être dans la logique de son slogan, à savoir : « Nul n’est au dessus de la loi ». Cette phrase que le président de la République crie sur tous les toits depuis son arrivée à Koulouba. D’ailleurs pour matérialiser cette volonté, un forum national de lutte contre la corruption et la délinquance financière s’est tenu au mois de janvier 2014. Dans la même lancée, une loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite est sur la table de l’Assemblée et attend d’être examinée dans les jours à venir. Dans les faits, on note la transmission d’une centaine de dossiers de corruption à la justice sur la base des rapports de certains services de contrôle, notamment la CASCA.
Ce qui est évident, le contribuable malien a déjà payé un lourd tribut à cause de cette délinquance financière. Pour preuve, de l’avis de beaucoup d’observateurs, c’est ce fléau qui serait à l’origine du coup d’Etat du 22 mars 2012. Pourtant, la lutte contre la corruption n’est pas une pratique nouvelle au Mali. Tous les pouvoirs qui se sont succédés ont parfois fait de cette lutte une priorité dans leurs programmes de gouvernement avec des résultats mitigés. Aujourd’hui, force est de reconnaitre que les résultats engrangés à cet effet n’ont pas comblé les attentes.
La question que l’on doit se poser aujourd’hui est de savoir si le président IBK pourra relever la barre plus haute dans ce combat ? Ou alors, comme ses prédécesseurs, va-t- il se noyer dans la gestion de certains dossiers de la nation tels que la lutte contre la corruption, la réconciliation nationale…? Cependant, aujourd’hui avec autant de dossiers toujours pendants devant la justice, ce combat contre la corruption vu comme étant le cheval de bataille d’IBK donne l’allure de n’être qu’une tempête dans un vert d’eau.
Abdoulaye Ouattara
A votre question M. le journaliste je réponds strictement rien à part des coups d’épée dans l’eau comme ses predecesseurs. Avec la corruption, les magouilles, le trafic d’influence, le clientelisme, l’extorsion, … beaucoup de fonctionnaires ont pu créés un système qui leur permet de gagner 10; 15 voir même 100 fois leur petite solde. Le fonctionnaire qui ne vole pas même si l’État lui offre une petite Mercedes 190 il se précipitera de s’en debarrasser car ce véhicule engloutirai sa solde entière. Quel malien ne connait pas un fonctionnaire qui vit dans sa propre villa avec 2 ou 3 voitures la clim dans toutes les pièces à moins de multiplier son salaire par 20 je vois pas comment peut être en gagnant au loto qui sait ?. Dans mon exemple même si on triple le salaire de ce fonctionnaire il sera très loin du compte donc il continuera ses magouilles. La police et les juges aussi sont très mal payés il ne gagnent rien à mettre en prison le délinquant à col blanc par contre eux aussi peuvent gagner des millions en falsifiant et en faisant des parodies de procédures. Si ibk monte le salaire des juges à 5 millions et celui des flics et gendarmes à 3 millions il pourra au moins semer la zizanie sinontelle qu’on est le chien aboit ma caravane passe même si on arrête un voleur sonremplaçant ne sera pas différent . A Bamako pour avoir fait l’expérience avec les bouchons et la circulation un 4×4 comme on en voit des centaines vous bouffera au moins 200.000 CFA de carburant et je ne parle même pas de l’entretien un fonctionnaire dans ces conditions dépensera au bas mot 1 million par mois, je ne vois pas par quel miracle ce M. Va troquer son SUV contre une Jakarta car au Mali aucun fonctionnaire ne peut de par son salaire rouler en voiture.
les nouvelles autorités ne pourront rien faire , la corruption est dans l’ADN des maliens 😉 😉
Bien dit la corruption est vraiment dans l’ADN du malien mais chacun pointe du doigt celle des autre, sa ne pose aucun problème à ibk de donner des postes juteux à ses proches . Au Mali la corruption, le népotisme c’est toujours les autres.
Est ce que ce cher IBK pourra lutter contre la corruption ? je ne le penses pas.il ne pourra gagner le pari que lorsque les fonctionnaires seront mis dans les meilleures conditions de travail avec une augmentation conséquente des salaires.
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