A tort ou à raison, de façon générale, le Malien et particulièrement le fonctionnaire est assimilé à un homme corrompu, corruptible. Eu égard au niveau de son salaire, il apparait comme un Homme qui survit, dont le traitement est loin de couvrir les dépenses. «Ventre vide n’à point d’oreille», a-t-on l’habitude d’attendre. Comment les autorités maliennes entendent lutter réellement contre la corruption avec un indice bas et 28460 FCFA comme salaire minimum inter professionnel garanti (Smig), l’un des plus bas de la sous région ?
L’année 2014 a été placée sous le signe de la lutte contre la corruption et la délinquance financière par le Président de la République, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita. La corruption et la délinquance financière existent dans notre pays depuis le temps colonial. Sous le régime du Général Moussa Traoré, la corruption a atteint des proportions inquiétantes. Cependant elle s’est généralisée avec l’avènement de la démocratie. Des responsables et militants de l’Adema sont devenus milliardaires sous le régime d’Alpha Oumar Konaré. Des opérateurs économiques qui ont compris que le faible de l’agent malien étant l’argent ont fait le jeu et ont réalisé des chiffres d’affaires rocambolesques. Les affaires ont prospéré pour eux et les membres de leur famille. Les villas ont poussé comme des champignons à Bamako. Bref leurs conditions de vie se sont nettement améliorées. Et dans tout les cas, le citoyen lambda n’a pas réellement senti les promesses électorales. Le Smig est quasiment resté le même ces 20 dernières années. Aucune perspective en vue pour le confort de la majorité écrasante de la population malienne. Les fonctionnaires n’ont eu droit qu’à des augmentations de salaire de 5% et au plus 10%. Alors qu’en même temps, les prix des produits de première nécessité ont grimpé spectaculairement. Les nouvelles autorités n’ont pas envisagé de contrôler le prix des produits. Du coup, on a assisté dans le pays à l’émergence d’une nouvelle classe sociale qui s’enrichit avec les moyens de l’Etat et de l’autre coté des agents de l’Etat qui s’appauvrissent davantage. Ces derniers aussi ont compris que les deniers publics restent la seule alternative pour eux afin d’atteindre des objectifs qu’ils se sont assigné : avoir un toit, un moyen de déplacement, équiper le salon en poste téléviseur écran plat plus un décodeur. Il n’est un secret pour personne que le salaire qu’offre notre gouvernement ne permet point à un fonctionnaire de vivre décemment. Au cours de son second mandat, le Président Alpha Oumar Konaré a posé des jalons de lutte contre la corruption. Mais c’était très difficile pour lui puisque son entourage était trempé jusqu’aux os.
Son successeur Amadou Toumani Touré, dans la même lancée, a institué le Vérificateur général. En 2002, les autorités maliennes ont initié un projet de loi visant à créer une nouvelle autorité indépendante pouvant servir d’outil efficace de lutte contre la corruption, la mauvaise gestion et la délinquance économique et financière. L’objectif visé est de renforcer la confiance entre l’Administration et le citoyen. Au bout d’un processus complexe d’élaboration du texte de loi, l’Assemblée Nationale votera le 25 Août 2003 la Loi n°03-030 du 25 août 2003 instituant le Vérificateur Général au Mali. Construction juridique originale d’inspiration canadienne, le Vérificateur Général symbolise une rupture avec le contrôle public classique. Il répond à un souci d’innovation dans le dispositif de contrôle de l’action publique au Mali. C’est une autorité indépendante chargée de la vérification générale et dont les missions doivent contribuer à une meilleure gestion des ressources publiques.
«Par ses rapports de vérification, le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a contribué à insuffler une prise de conscience au sein de l’opinion nationale et internationale ainsi que des services publics vérifiés sur l’urgente nécessité de revoir les modes de gestion des ressources publiques».
Le Vérificateur général, une alternative dans la lutte contre la corruption?
Aujourd’hui une remise en cause s’avère nécessaire si réellement IBK veut lutter contre la corruption. Entre la volonté politique et la réalité, le fossé est très grand. Les travailleurs maliens ne sont pas rémunérés, les pouvoirs publics le savent très bien. Parmi les pays à revenu faible, le Mali est cité comme l’un des rares au monde où la rémunération est très basse sinon quasi inexistante. Cette faiblesse de salaire se répercute sur l’ensemble des couches sociales. Rares sont les chefs de famille, secteur public ou privé, capables d’assurer les trois rations alimentaires journalières. Avec un Smig évalué à 28460FCFA environ, la pauvreté s’est instaurée de façon quotidienne dans nos foyers, et beaucoup de nos compatriotes ont perdu leur dignité et orgueil, faute de moyens de subsistance.
Dans notre pays, les salariés broient du noir. Les miettes qui leurs sont délivrées à la fin de chaque mois appelées salaire sont tout sauf un salaire. Ils ne représentent que des indemnités comparaison faite aux salariés de certains Etats voisins du Mali. De l’Indépendance à nos jours, la grille indiciaire n’a pas changé de façon générale alors que les prix des produits de première nécessité ont connu une augmentation de plus de 100%. Si en 1960, le prix du kg de la viande était cédé à moins de 300F, aujourd’hui le prix du kg avec os est vendu à 2000Fcfa. La restauration de la dignité du malien passe aujourd’hui par une révision de la grille indiciaire et du Smig et une augmentation substantielle du salaire. La pauvreté a réduit au néant les fonctionnaires notamment les cadres de ce pays. Les cadres sont aphones et sont tombés dans une profonde ignominie. Ils sont devenus pour la plupart des opportunistes et font la courbette aux dirigeants. Rares sont ceux qui sont prêts à s’assumer ou défendre leurs convictions. Ils ne pensent qu’à leur intérêt personnel au détriment du pays. Ces responsables savent bien que la perte d’un poste équivaut au retour à la situation d’antan, c’est à dire la galère. Les cadres sont devenus de simples marionnettes pour les pouvoirs publics mais aussi pour les opérateurs économiques qui se servent d’eux pour avoir des marchés juteux moyennant 10%. Le cercle de cénacle n’arrive pas à imposer ses positions au pouvoir.
Le salaire du malien, un véritable casse tête pour les chefs de famille
Le fonctionnaire malien n’est pas payé. Dans le monde, le Mali a l’un des salaires les plus bas. Un enseignant du supérieur que nous avons rencontré affirme «la rémunération du malien n’est autre que l’exploitation de l’homme par l’Etat». Contrairement aux ressortissants des autres pays qui prospèrent, le Malien se bat pour sa survie. Point question d’investir, chômage grandissant. Dans ces conditions misérables de traitement, comment IBK pourra lutter efficacement contre la pauvreté et la délinquance financière ?
Le combat est difficile à gagner. Ventre affamé n’a point d’oreille. Pour y parvenir, il faut que les autorités aient le courage de remettre en cause la rémunération de leurs compatriotes et de réviser la grille salariale. Il faut proposer et donner des traitements dignes aux Maliens. Le salaire dérisoire payé à la fin du mois est en partie responsable de la corruption à grande échelle et de la délinquance financière. Et l’Etat et les agents sont conscients que ce qu’ils gagnent est loin de couvrir les dépenses, alors la plupart d’entre eux passent par des moyens et astuces pour arrondir la fin du mois. Finalement ayant pris goût aux pots de vin, le bas salaire ne leur dit plus rien. Ils comptent sur l’argent de la corruption. Le bas salaire n’explique pas en lui seul le phénomène de la corruption. Il y a aussi l’éducation. Chacun sait que les vertus sociales qui caractérisaient l’homme malien se sont effritées peu à peu, de l’indépendance à nos jours. Les parents ont démissionné dans l’éducation de leurs enfants. Les enseignants, mal formés en général et de moralité douteuse pour beaucoup, ne viennent plus dans la profession par conviction mais par nécessité. Certaines personnes vont rétorquer en disant que la fonction publique est un contrat d’adhésion. Ce qui est vrai, mais les fonctionnaires ne doivent pas être considérés comme des mendiants. Ils méritent mieux que ce traitement qu’on leur donne. Un lieutenant de la garde nationale nous rapporte qu’il est resté stupéfait quant il a vu le bulletin de salaire (700 000f) de son collègue de même grade sénégalais présent dans notre pays dans le cadre de la minusma. «Son salaire est trois fois et demi supérieur au mien».
C’est vrai que comparaison n’est pas raison, mais l’écart entre les deux est énorme. Un magistrat stagiaire sénégalais est payé à 400 000f et son homologue ivoirien à 500 000f tandis que son homologue malien ne touche que 90 000f. La même source ajoute que le salaire du magistrat malien débutant est inférieur au salaire du magistrat stagiaire sénégalais. Le salaire d’un nouveau magistrat malien est 390 000f alors qu’au même moment son homologue nigérien est payé à 700 000f.
Comment réconcilier pauvreté et dignité ?
La lutte contre la corruption passe nécessairement par la hausse des salaires. Après l’Etat pourra prendre des mesures draconiennes contre les fossoyeurs.
Cependant la création du bureau du Végal a eu des effets positifs dans la lutte contre la corruption. Des personnes incriminées ont payé ou continuent à rembourser les montants qui leurs sont reprochés. Dans les départements ministériels, certaines pratiques ont cessé et les financiers se méfient désormais. Il s’agit des détournements à grande échelle ou de l’utilisation abusive des moyens de l’Etat.
En règle générale, les contrôleurs sont toujours mieux payés que les agents qu’ils contrôlent afin de ne pas tomber dans la corruption. Mais de la à avoir un océan d’écart entre les salaires, n’est pas aussi du genre à faciliter les choses.
A titre d’exemple, le Vérificateur Général du Mali a un salaire de 5 millions de FCFA. Un agent vérificateur n’a pas moins de 2 millions de nos francs mensuellement. Et tenez vous bien, la secrétaire du vérificateur a un salaire de 400 000F. Rares sont les fonctionnaires maliens après 30 ans de service qui bénéficient du salaire de la secrétaire du Végal. Un ancien Directeur des Finances et du matériel (DFM) que nous avons joint au téléphone explique qu’après plus de 20 ans de service, il gagne environ 225 000fcfa de salaire mensuel. Un médecin chirurgien rapporte qu’un collègue ayant fait valoir cette année ses droits à la retraite était payé à 201 200f. Un régisseur d’un département ministériel qui gère plus de 10 millions mensuellement au compte de l’Etat a un salaire inférieur à 150 000f.
Alors comment voulez vous qu’avec un tel traitement, ces personnes intègres ou pas puissent se détourner du denier public ? Seules quelques unes pourront le faire ; qu’une secrétaire de surcroit qui émarge sur le budget d’Etat puisse être mieux payé qu’un directeur national, un gouverneur de région, un fonctionnaire ayant gravi tous les échelons après 30 ans de service, c’est bien mais il faut mettre les autres dans les meilleures conditions de travail. Loin de nous toutes idées de vouloir justifier la corruption des agents de l’Etat, mais seulement l’injustice dans le traitement entre les agents d’un même pays crée forcément des conditions de corruption et de délinquance financière.
Pourquoi les autorités ne peuvent pas prendre les mêmes mesures en accordant des traitements conséquents à ceux qui sont chargés de gérer l’argent public comme il l’a fait pour le Végal et récemment pour les députés? Ce serait une manière de sécuriser non seulement les biens publics mais aussi protéger ceux qui ont la gestion de l’argent du contribuable malien. Il faut les mettre à l’abri du besoin. Comment voulez vous qu’un Directeur des finances et du matériel(DFM) rémunéré à moins de 300.000fcfa gère des milliards par an et qu’il ne touche à un centime. C’est absurde. Il ne faut pas se leurrer. Observer de près les frais de mission à l’intérieur du pays, il est de 4000f par jour pour les cadres et 2000f pour les chauffeurs. En réalité qu’est ce que ca représente ?
L’Etat doit être conséquent avec lui-même. Un proverbe bambana dit ‘’comment voulez vous confier un bouc à une hyène affamée et la mettre en garde de ne pas le toucher’’. Une équation impossible.
Le Smig, un goulot d’étranglement
ATT, à travers le bureau du Végal a voulu lutter sinon atténuer la corruption en offrant un salaire exorbitant au Vérificateur et à ses agents. Ce n’est ni plus ni moins que de les mettre à l’abri du besoin d’une part. D’autre part, c’est pour leur permettre de bien accomplir la mission qui leur est confiée. Compte tenu du niveau du salaire du Végal 5 millions plus d’autres indemnités et avantages, rares sont les opérateurs économiques qui osent le corrompre. Dans ce cas, la lutte contre la corruption et la délinquance financière s’avère comme un idéal pour le bureau du Vérificateur général, un combat noble. Que pense en même temps de ce combat, un fonctionnaire de catégorie B arrivant à peine avec son salaire à se payer un sac de riz, ses frais de location, de condiments et ses factures d’électricité. Comme dit un philosophe :’’ on pense autrement dans un château que dans une chaumière’’
Il est indéniable qu’une personne rigoureuse et de bonne moralité peut renier à ses convictions et principes s’il n’est pas à l’abri des besoins fondamentaux. Il faut que le travailleur arrive à vivre de son salaire. La plupart des cadres maliens de retour études en occident sont hostiles à toutes idées de corruption au départ, mais avec le traitement qu’ils perçoivent, ils finissent par épouser le comportement général qui sévit dans l’administration.
Actuellement, le Smig, d’après nos enquêtes est 28460Fcfa. Des négociations seraient en cours pour l’augmenter. Il est inférieur à celui du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal et de la Cote d’Ivoire. Alors que les trois premiers pays cités sont moins nantis en ressources naturelles que le notre.
Nul besoin de rappeler à IBK que la recherche de l’efficacité et de résultats tangibles doit s’accompagner toujours des moyens et conditions nécessaires pour l’atteinte des objectifs. Si ces paramètres ne sont pas pris en compte, le résultat escompté risque d’être un échec. Les travailleurs tant du secteur public que privé souffrent du fait de la grille indiciaire et du Smig. Chercher à savoir la différence de salaire entre un ingénieur de téléphonie mobile d’Orange Mali et son homologue de la Cote d’ Ivoire. C’est hallucinant. Il est vrai que nous devons tous à l’Etat, à ce pays qui a créé des centres de santé, des écoles, des infrastructures routières. Il est aussi vrai que le même Etat doit créer des conditions idoines de développement et d’épanouissement de l’ensemble des fils du pays. Nous avons une pensée pour les fonctionnaires retraités de ce pays qui avec un salaire minime parvenaient à assurer l’éducation des enfants bref à être un modèle de bon père de famille. De par leur courage et abnégation, ils ont posé les jalons de développement du Maliba.
La bonne gestion des ressources de l’Etat est une nécessité impérieuse. L’argent des contribuables est souvent destiné à des choses vétilles. La lutte contre la corruption doit être précédée du nivellement des salaires et traitements à tous les niveaux y compris les bonnes (52) employées abusivement à tous les niveaux.
Boubacar SIDIBE
Le Vgal en son temps, lorsqu’il était Procureur, avait lui même déclaré dans une de ses interventions sur les antennes de l’ORTM pour que la lutte contre ce phénomène puisse être efficace, que l’une des conditions serait d’améliorer le revenu du fonctionnaire malien.
Le Journaliste Sidibé est sur la voie:
– Revoir les salaires en general .
** pour que cela sert a quelque chose il faut:
-Mettre un en place un Service de contrôle des prix efficace.
-Lutter contre l’inflation.
-Prendre des mesures pour dissuader les exportateurs de certains denrées alimentaires ( on dira CEDEAO! il ya toujours un moyen).
-Baisser les locations des logements ( qui d’ailleurs ne paie rien a l’Etat en general).
-A defaut de construire des ecoles publiques, reguler les prix des ecoles privés, ensuite bien penser a l’emplacement des ecoles selon l’etendue geographiques des quartiers, villages et villes.
Mais le plus inquietant c’est que ce Pays donne l’impression de pouvoir rien de nouveau si ce n’est a partir de l’existant legué par le colonisateur! Grille salariale coloniale dont nous possedons ne fait que se surchargé par des 2%, 3%,5% etc que l’inflation bouffe en deux mois à chaque fois! OU sont nos Techniciens Economistes, Financiers, Comptables et autres?
Si Nous ne pouvons pas allons dans un Pays au moins qui a après les meme ressources et mettons nous a Copier/Coller au moins!
LE SMIG Malien c’est juste le carburant ou le prix de transport “sotrama” selon les distances a Bamako, alors ou Trouver le Reste pour Nourrir sa famille? LES Affaires! Bonnes ou Mauvaises!
Cette sitaution n’est nullement une excuse mais elle en est pour beaucoup dans biens des cas!
Je suis vraiment d’accord et fier de mon fiston. Je pense que son article reflète la préoccupation des fonctionnaires maliens. On ne peut jamais être digne dans la médiocrité tant que l’occasion de s’approprier illégalement est là. Ne nous voilons pas la face. La corruption est un fléau mondial. La preuve en est que les pays qui constituent nos références en la matière continuent de sombrer du fait de la corruption. Il n’y a pas de baguette magique contre ce fléau. Il n’y a pas non plus de place aux discours creux sensationnels ou fracassants surtout que le président ne prétende pas que l’Etat s’arrêtera après sa mandature. Donc, pour que le principe de la continuité soit une réalité et que la corruption soit minimisée, il faut accepter une revue substantielle à la hausse des salaires tout en ayant un sens d’anticipation pour réguler les prix des denrées. En outre, au-delà du contrôle des denrées alimentaires, l’Etat doit prendre des mesures courageuses en régulant le prix des loyers car n’oublions pas que l’exorbitance du prix des loyers constitue un casse-tête pour les maliens. Le prix des loyers absorbe les 2/3 des salaires. En mot, la lutte contre la corruption est une question transversale impliquant la prise en compte des facteurs tant endogènes qu’exogènes. Le sens d’anticipation par la prise des décisions courageuses semble la voix la plus appropriée pour juguler le phénomène, je dirais le mal.
Je suis d’accord en partie avec toi car le prix des loyers est directement lié au prix du terrain pour ton information le prix des loyers pourrait facilement doubler à Bamako si l’offre n’était pas supérieure à la demande, en effet c’est par manque de locataire traditionnel que beaucoup de luxueuses villas et immeubles ont été transformés en hôtel (chambre de passe). Aujourd’hui à Bamako les terrains sont hors de prix au moins 10 millions dans une zone habitable, le gouvernement doit frapper fort tous ceux qui ont créé cette spéculation avec de lourdes taxes pour les terrains non bâties. Le prix exhorbitant des terrains condamne 80% des bamakois qui n’ont pas de terrain à la location à vie comment économiser 10 millions de CFA quand on connait le niveau des salaires au Mali, alors que de l’autre côte il y a des gens qui ont des dizaines de terrains et leur slogan est qu’ils ne donnent ni à manger ni à boire aux parcelles donc ils créent une fausse pénurie qui fait grimper mécaniquement chaque jour les prix. Si l’État exonère un seul terrain et oblige de payer pour tout le reste chaque année par exemple 200.000 CFA pour on remplit nos caisses et en même temps je pense que ça va faire chuter radicalement les prix. Au mali ce que nos dirigeants ont oublié depuis longtemps c’est que les taxes servent à remplir les caisses mais aussi à réguler et orienter l’économie, tous les comportements qui peuvent entrainer la vie chère doivent être lourdement taxés comme le business des terrains et ceux qui peuvent créer de la valeur ajoutée doivent être légèrement taxée voir exoneres . Beaucoup de maliens peuvent remercier ATT car grâce aux logements sociaux ils vont être propriétaires avec des maisons que l’État leur a vendu à un prix inférieur à celui de la parcelle donc les logements sociaux sont une bonne piste mais la meilleure manière d’accéder à la propriété est de garantir un prix de parcelle raisonnable au moins un prix qu’un fonctionnaire peut aller emprunter à la banque !!!
Bjr chers.
chacun comprend les choses à la dimension de leur niveau. Au moment où les gens cherchent à résoudre les questions essentielles d’autres sont entrain de chercher des poux dans la tête du journaliste en faisant exhiber des fautes d’orthographe comme si cela constituait le point de blocage des fonctionnaires. Quand la majorité est dans les questions de “SOU” d’autres sont dans les leçons de vocabulaire et cela arrange l’état car vous n’avez pas d’harmonie dans vos perceptions. sinon quand l’objectif du journaliste sera atteint on respectera les ponctuations car l’état nous respecté.
Merci.
Merci pour cette analyse. Mais dans un pays où le syndicalisme est source de malheur pour les travailleurs il faudra s’attendre au pire. Qu’Allah nous en réserve.
Je vous remercie Monsieur SIDIBE. Être journaliste sa ce dit pas mais nous les lecteurs (maliens,nous les connaissons.
La question mérite d’être posée: Comment le Président IBK compte lutté contre la corruption avec le maigre salaire de ces TRAVAILLEURS.
Ce qui dise que “c’est pas une question de salaire”. Je vous dit ceux-ci : Les oiseaux qui volent ensemble ont tous des ailles mais pas de mêmes plumages.Le temps de se voiler la face doit être tourné.Alors réfléchissez avant d’affirmé sur des questions comme celle dont nous commentons. Je me prononce en tant que financier. Ici nous ne pouvons pas tout dire. Mais Monsieur le Président de la République augmenté les salaires.
Merci encore Monsieur SIDIBE;
Alla Hou Akbar. DIEU aime le Mali. J’ai vraiment beaucoup apprécié l’article monsieur SIDIBE, mais la seule fausse note est que vous ne connaissez pas l’ortographe du mot avantage. Chaque fois vous écrivez d’avantage en un seul mot. C’est pas ma première fois donc attention. Que DIEU sauve le Mali. Amen.
Le débat serait intéressant si on laissait les syndicalistes de coté. Ils ne feront rien pour les fonctionnaires. C’est d’ailleurs eux les problèmes. Ils sont là pour vendre les fonctionnaires à l’Etat et s’enrichir. Bref, si la population n’aa pas a manger, elle cherchera par tous les moyens a manger pour ne pas mourir.
Merci monsieur la journaliste pour l’élément qui est aujourd’hui à la base de tous nos problèmes.
Si IBK veut rester longtemps au pouvoir, qu’il fasse une priorité l’augmentation des salaires. Le fonctionnaire malien ne vit pas. La population l’a voté pour sa et uniquement sa. Les autres sont les priorités mais la grande priorité c’est des conditions de vie meilleure pour tout les maliens. Tout tourne autour due de sa, rien que sa. Si cela est résolu,il deviendra un homme d’Etat, mais dans le cas contraire, la population va croiser le fer avec lui. Problème du nord, c’est la pauvrété, corruption, le même mot etc…
IBK, abandonne tout et améliore seulement les conditions de vie de tes compatriotes. Jusque là, nous considérons que tu n’a rien dit et rien fait c’set toujours le remplacement de l’homme par l’homme.
Comprend que tu n’es pas dans la même situation que nous.
Chers amis!merci pour vos commentaires sur un dossier aussi brùlant que le sujet abordé par mon parent B.sidibé.Vous avez tout dit sauf l’essentiel,rappelez-vous qu’en 1990 lors des mouvements qui dévaient aboutir au renversement du Genral Moussa Traoré,les prémiers responsables de l’UNTM d’alors:Bakary Karembé,Boissé Traoré et autres,avaient emballé les fonctionnaires que nous sommes,pour exiger une augmentation salariale d’au moins 50% ou rien contre une proposition sur la table de 35% du gouvernement de Moussa avec Tiéna COULIBALY comme ministre des finances.GMT est parti,les syndicalistes et la classe politique se sont tuent comme des carpes.Alpha Oumar Konaré a fait ses deux mandats ATT aussi.ILs se sont tous enrichis sur nos dos.Le fonctionnaire est abandonné à son triste sort.
Chers amis,dites-moi,est ce que ce pays a déjà eu un président qu’il mérite? NON.
De 1960 à 2013.Ils sont tous à la même enseigne:une fois au pouvoir,ils oublient comment ils y sont parvenus.
IBK,le peuple t’a plébiscité,il a l’oeil sur toi,pourras-tu réléver le défis ? L’histoire le retiendra.
Merci.
je n’en dirai pas plus,vous avez tous bien commenté l’article de mr Sidibé,merci i Sidibé.
Le Mali a besoin d’un changement en profondeur.
Actuellement, AU MALI, pays D’AFRIQUE DE L’OUEST,
Notre système JUDICIAIRE -> Copie du système français
Notre Système POLITIQUE -> Copie du système français
Notre système EDUCATIF -> Copie du système français
Quand est ce que l’on va retrouver une identité ?
Nous devons définir notre propre société !
Extra ordinaire comme article monsieur le journaliste n’en déplaise à ceux qui ne seront d’accord avec toi tu n’a dis que la vérité vraiment félicitations.
Merci M. Sidibé je pense que vous devriez même écrire un bouquin sur ce sujet, en réalité le seul et unique problème qui précipité la chute de ce pays sont les bas salaires et non la corruption qui est son corrolaire, l’écrasante majorité des humains où qu’ils vivent préfèrent être dans l’honnetete. Tous les fonctionnaires en tout cas 99,99% sont en situation de survie; est ce qu’un bon musulman qui n’a rien mangé pendant une semaine acceptera du porc ?, la réponse est oui oui et oui. En situation de survie on oublie les principes la morale et toutes les valeurs qui font qu’un homme soit bien la seule chose qui nous préoccupe est de s’en sortir. Avant de lutter contre la corruption il faut lutter de façon draconniene contre ses causes qui sont essentiellement la vie de plus en plus chère au Mali. À Bamako un couple avec deux enfants ne peut vivre dignement avec moins de 400.000 CFA par mois. Vu qu’un terrain coûte dans les 10 millions CFA il ne faut même pas espérer un jour acquérir une parcelle encore moins la construire. Qui à moins d’être stupide peut espérer peut espérer qu’un agent de l’État qui touche 150.000 CFA va contrôler un marché public par exemple de100 millions CFA et va défendre les intérêts de l’État si le prestataire lui file 600.000 CFA ?.Le jour où les agents de l’État pourront avec leur salaire vivre c’est à dire payer toutes leurscharges, s’acheter une parcelle l et la construire la corruption va se résorber d’elle mêmesinono tellesque sont les choses ibk comme ses prédécesseurs ne donnent que descoups d’épée dans l’eau. Moi je considère le fonctionnaire malien comme un VRP il a un salaire fixe de misère ou pas mais peut se faire une fortune en bossant( rusant) bien. J’ai vu un émission en France où un VRP sans aucun diplôme peut gagnée 10.000 euros par mois car ses commissions sont en fonction de son chiffre d’affaire. Des DAF et certains ministres avaient une commission de 10 % sur les marchés que donnent leur département. C’est pour ça que les immeubles et villas de luxe pilulent comme des champignons à Bamako. J’ai été dans certains centres de santé mieux vaut glisser un petit billet à l’agent chargé de l’accueil sinon vous y passez la journée ce agent par exemple se remplit les poches sans toucher aux à l’argent public. Pour finir depuis plus de 15 ans je résume le malien en une phrase ” mettez deux maliens tous seuls dans le désert le plus immense d’y monde un des deux trouvera lemoyen de vendre du sable à l’autre”.
Excellent Article comme on devrait en voir plus souvent Mr Boubacar Sidibé !
Même pour un novice en la matière comme moi toutes les causes sont expliquées et démontrées.
Notre pays a un grand potentiel nous le savons tous, mais jusqu’à quand il faudra attendre pour que les choses changent ?
C’est en effet un jeu d’hypocrisie qui se joue dans notre pays… Je rêve du jour où on entendra plus cette phrase misérable : ” Le Mali l’un des pays les plus pauvres de la planète, du monde … le pays ou 1/3 de la population est misérable … “
L’argument de bas salaire ne peut justifier le pillage systématique des deniers publics. C’est très facile comme justificatif.C’est une minorité qui profite de leur position pour s’adonner à cette pratqiue éhontée. L’argent ne tombe pas du ciel et il faut produire et pour celà, chacun doit se mettre au travail avec amour et honneteté toute chose qui manque cruellement aux cadres. C’est le désamour du pays et rien ne sert à prêcher de bonnes paroles, il faut prendre le baton pour faire entendre raison à ces prédateurs.Le civisme, le nationalisme ont disparu du vocabulaire Malien et même ceux qui ne sont pas aux affaires encore concoctent leur plan de destruction une fois que l’occasion se présente.La morisalisation ne sert plus à rien, il faut utiliser la manière forte pour mettre l’Etat dans ses droits.C’est la seule voie qui demeure et rien d’autres.
Attention mon cher, 😆
Oui les cas le pillage systématique des deniers publics existent et il faut le combattre à tout prix. 😈
Mais mais mais…., Il existe beaucoup d’agents publics comme privés de catégorie « A » très honnêtes qui ne touche pas 100.000F/mois. Au file du temps que deviendrons-ils alors qu’ils gèrent des millions par mois. Réfléchit bien avant de parler. 👿 👿
Toi, peux-tu nourrir ta famille avec moins de 100.000 voir 50.000/mois (impossible même dans la campagne à plus forte raison qu’à Bamako). 😯 😯
hey ! mais pourquoi tout ce bruitement , moi je parais meme que IBK va faire un doublement salaire le 31 décembre passé , à quand donc le doublement ?
merci monsieur le journaliste pour ce fameux article.tu as trouve juste la solution pour la lutte contre la corruption.il suffit de valoriser le fonctionnaire malien et de donner un salaire digne de ce nom pour que la corruption cesse. il faut mettre ceux qui sont chargés de gerer les ressources publiques a l abri du besoin en leur donnant des salaires conséquents. il sagit des agents charges des marchés publics des comptables regisseurs et autres gestionnaires de fonds publics. il faut un vrai contrat de confiance entre l etat et les fonctionnaires.
A Mr Boubacar SIDIBE du “prétoire”
Je retiendrai le nom de Ce journaliste dans mon cœur et pour toujours.
Grand merci à toi, à ton rédacteur en chef et au journal « prétoire » pour avoir craché la vérité à qui veut l’entendre. 🙄 🙄
J’étais révolté lorsque le Président disait à l’ORTM, je cite « c’est pour mettre les magistrats à l’abri de la corruption que leur grille a été revue à la hausse ». Ma question fut cela : qu’à tu-fais pour les autres agents publiques et privés ? 😈 😈
J’étais encore révolté lorsque Sidi Sosso DIARRA disait sur RFI, je cite « J’ai negocié de bon salaire pour mes agents afin de les mettre en abri de la corruption avec le Gouvernement ». Ma réponse était cela « Il fallait négocier de bon salaire pour tous les travailleurs privés comme publiques et comme ça tu pourras réussir ta mission sans même bouger ». 🙄 🙄
Mais le comble dans tout ça est comment peut-on payer le vérificateur à plus de 5 millions par mois pour qu’il contrôle un gens public qui touche à peine 100.000F/mois. 👿 👿
Je retiendrai le nom de Ce journaliste de mon cœur et pour toujours.
Grand merci à toi, à ton rédacteur en chef et au journal « prétoire » pour avoir craché la vérité à qui veut l’entendre. 🙄 🙄
J’étais révolté lorsque le Président disait à l’ORTM, je cite « c’est pour mettre les magistrats à l’abri de corruption que leur grille a été revu à la hausse ». Ma question fut cela : qu’à tu-fais pour les autres agents publiques et privé ? 😈 😈
J’étais encore révolté lorsque Sidi Sosso DIARRA disait sur RFI, je cite « J’ai negocié de bon salaire pour agent afin de les mettre en abri de la corruption avec le Gouvernement ». Ma réponse était cela « Il fallait négocier de bon salaire pour tous les travailleurs privés comme publiques et comme ça tu pourras réussir ta mission sans même bouger ». 🙄 🙄
Mais le comble dans tout ça est comment peut-on payer le vérificateur à plus de 5 millions par mois qu’il contrôle un gens public qui touche à peine 100.000F/mois. 👿 👿
Monsieur les journalistes, votre article est excellent et vous avez parfaitement raison. A’ mon avis, je suspecte les autorite’s malienne d’ encourager la corruption en donnant des salaires de miseres a’ ses agents. Je pense que c’est voulu. Si IBK veut reelement s’attaquer a’ la racine de la corruption, il faut et il suffit qu’il double ou qu’il triple les bas salaires de salaires.
Cet argument comme quoi on vol parce-que le salaire est trop bas ne tiens pas. Si tout le monde a un petit salaire, personne n’envierai son voisin, mais les riches dans ce pays c’est les voleurs.
Un fonctionnaire malien qui a deux villas, sachant nos salaire il vol! Bien sûr il y a des exemptions mais on se connait au mali.
Combien sont ceux qui on des villas et voitures ? la majorité vie dans la précarité stbko.
Vraiment combien sont ils ki ont ça? la majorité vit dans la précarité.
idiot! que peut -on faire avec 28.000; 50.000; 90.000F/mois. 😈 😈
on parle de villa! d’accord;
– combien de fonctionnaire n’arrive pas à payer ses loyer?
– combien de fonctionnaire n’arrive pas à payer à préparer 3 fois/jour?
– combien de fonctionnaire n’arrive pas à payer le sac de riz, de viande ou du lait?
combien de fonctionnaire n’arrive pas à ………? 😳 😳
Vous avez tout résumé Boubacar SIDIBE. L’état fait semblant de payer les fonctionnaires eux aussi font semblant de travailler l’un dans l’autre la corruption a de beaux jours devant elle faute de volonté politique pour l enrayer. On ne peut pas payer les gens des miettes et leur confier des milliards à gérer. On ne peut pas payer des sommes aux gens que l’on sait très en deçà de ce qu il leur faut pour vivre dignement. Sans une revalorisation salariale cette lutte contre la corruption ne sera k une grande comedie nationale qui n’aboutira à rien. Je ne suis pas fonctionnaire je n ai jamais été fonctionnaire suis tout simplement un citoyen qui en souffre.
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