Lutte contre la délinquance financière : Justice et structures de contrôle soignent leur complémentarité

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Une synergie optimale doit être créée entre le secteur judiciaire et les corps de contrôle afin de traquer plus efficacement ceux qui détournent les biens publics.
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rnLa lutte contre la délinquance financière, la corruption et autres atteintes aux biens publics occupe une place majeure dans les préoccupations des plus hautes autorités du pays. Les structures de contrôle créées par l”État sont nombreuses, allant des différentes inspections au bureau du Vérificateur général en passant par la Cellule d”appui aux structures de contrôle de l”administration (CASCA), le Contrôle général des services publics, etc. Le nombre n”allant pas forcément de pair avec l”efficacité, la rencontre du bureau du vérificateur général avec les magistrats, organisée lundi et mardi au grand Hôtel de Bamako, s”imposait. Une synergie doit, en effet, être créée entre le corps des magistrats et les structures de contrôle de l”État pour lutter efficacement contre les détournements de deniers publics.
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rn"Dans l”opinion publique, il est fréquent de relever la frustration souvent grande de voir des atteintes graves aux ressources publiques rester sans suite malgré le travail combien laborieux et difficile des services de contrôle", a constaté le ministre de la Justice Maharafa Traoré, à l”ouverture des travaux qu”il avait présidée en présence du vérificateur général, Sidi Sosso Diarra, de nombreux membres de la famille judiciaire et des responsables des structures de contrôle de l”État.
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rnLes travaux en atelier ont permis aux participants de se pencher sur la situation économique de certaines zones du pays. Notamment les zones CMDT de Bougouni, Koutiala, Kita et de la zone Office du Niger à Ségou. Ce qui expliquait, a souligné Souleymane Coulibaly, avocat général près la cour d”appel de Bamako, la présence à cette rencontre des procureurs généraux de ces localités. "Ces assises étaient nécessaires à cause de la spécificité économique de ces localités", a expliqué le magistrat.
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rnSouleymane Coulibaly a rapporté les difficultés rencontrées par les magistrats lorsqu”ils reçoivent les dossiers après le passage des structures de contrôle dans les zones CMDT et à l”Office du Niger. Il arrive, constate-t-il, que des personnes soumises aux contrôles refusent l”accès aux dossiers ou fournissent des dossiers incomplets à la justice. D”où les difficultés pour les magistrats de "monter un dossier solide" contre ceux qui s”adonnent à la délinquance financière dans notre pays.
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rnFace à ce problème et à beaucoup d”autres, Souleymane Coulibaly juge nécessaire de créer une synergie d”actions entre les services de contrôle de l”État et la justice afin de traquer plus efficacement ceux qui détournent les biens publics. Cette action doit, de son point de vue, être menée par les deux corps dans un dialogue franc et dans la plus grande courtoisie. Chaque corps remplira ainsi son rôle dans le processus de lutte contre la délinquance financière. "Nous pensons qu”après tout ce qui s”est dit lors de cette rencontre, chacun sera mieux outillé dans son domaine respectif pour mener à bien sa mission au plus grand bénéfice de tous les acteurs de la chaîne et d”un peuple de plus en plus exigeant en ce qui concerne la gestion des derniers publics de notre pays", a indiqué l”avocat général.
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rnÀ la clôture des travaux, les participants ont souligné la nécessité de transmettre les copies des investigations et les supports à temps à la justice et fait ressortir la complémentarité à instaurer entre le bureau du vérificateur général et la justice. Ils ont demandé une loi propre à lever tout obstacle entre le bureau du vérificateur général et la justice d”une part et entre les autres structures de contrôle de l”État d”autre part. Ils ont aussi souhaité la création d”un mécanisme de communication entre les structures de contrôle de l”État et la justice.
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rnLe vérificateur Sidi Sosso Diarra s”est félicité des critiques, suggestions et recommandations formulées durant cette rencontre. Celles-ci, de son point de vue, doivent être considérées positivement car elles visent, avant tout, à créer une synergie optimale entre le secteur judiciaire et les corps de contrôle. "C”est en effet à ce prix seulement que nous pourrons chacun dans sa spécificité, être le plus utile possible, au leadership politique de notre pays engagé dans un combat méritoire pour la bonne gestion des ressources publiques", a-t-il précisé.
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rnLe ministre de la Justice, Maharafa Traoré, a salué une avancée significative pour notre pays et pour tous ceux qui souffrent des méfaits de la délinquance financière au Mali. Le gouvernement, a-t-il promis, portera une attention particulière aux recommandations de cette session inédite.
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rnMh. TRAORÉ
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