Le mercredi 10 juillet, lors du Conseil des ministres sous l’égide du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, il a été adopté un décret fixant les principes de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali.
Le Mali, à l’instar d’autres pays, a fait face au cours de la dernière décennie à d’importantes mutations technologiques qui ont accéléré les besoins de digitalisation. Ces transformations sont nécessaires pour s’adapter à un écosystème de plus en plus complexe, innovant et basé sur les solutions numériques.
Malgré la disponibilité de ces solutions, un grand nombre d’opérations de paiement de l’État, des établissements publics nationaux, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics continuent de s’effectuer en espèces et par chèque. Cette gestion manuelle des procédures administratives et de paiement induit des lenteurs, des risques d’erreurs dans les traitements, de corruption et de déperdition des deniers publics, entraînant des préjudices pour les organismes publics et les usagers des services publics.
Face à ces enjeux et dans le cadre de la modernisation de la gestion des finances publiques, la digitalisation des moyens de paiement est nécessaire pour la sécurisation des ressources de l’État et des autres organismes publics, la réduction de l’informel et le renforcement de l’inclusion financière.
En plus de contribuer à la promotion de la bancarisation, à l’utilisation accrue des nouveaux instruments et procédés de paiement, à l’inclusion financière et à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le projet de décret adopté vise à compléter le cadre législatif et réglementaire existant.
Une mesure salutaire qui voit le jour, quelques jours seulement après l’annonce du Chef de l’Etat à cet effet, lors de sa visite dans la ville de Sikasso.
Par Fatoumata Coulibaly