Apres avoir rendu public le rapport annuel 2011, le Vérificateur général, M. Amadou Ousmane Touré et son équipe étaient face à la presse. Il s’agit d’échanger avec les journalistes sur le contenu dudit rapport dont des pertes financières s’élèvent à 10,10 milliards de FCFA afin d’informer et édifier les citoyens sur la gestion publique. C’était le vendredi 30 novembre 2012 à l’Hôtel Laïco de l’Amitié.
D’entrée de jeu, le modérateur, M. Diawara a fait un bref rappel sur la loi n° 2012-009 du 08 février 2012 abrogeant et remplaçant la loi n° 03-030 du 25 août 2003 qui dispose en son article 18 que « chaque année, le Vérificateur Général élabore un rapport qu’il adresse au président de la République, au premier ministre, au parlement et à la juridiction supérieure de contrôle des finances publiques…Le rapport annuel est rendu public et publié au journal officiel ».
Le Végal, dans son discours préliminaire a fait ressortir, que le rapport annuel 2011 fait la synthèse de 9 vérifications financières et une vérification de performance effectuées dans 13 structures publiques reparties entre les services d’assiette et du recouvrement et les services de l’agriculture. Ainsi, sur les 9 missions de vérification financière effectuées, le montant total des irrégularités financières s’élève à 10.101.021.715 de nos francs. Ces irrégularités toujours selon lui, sont du fait de la fraude pour 8.156.393.487 Fcfa (soit 80,75% du montant total des irrégularités) et de la mauvaise gestion pour 1.944.628.228 Fcfa. « Il faut signaler aussi que cette équipe a pris fonction le 23 avril 2011 et déjà en 1er janvier 2012 les résultats étaient fin près », a-t-il signalé.
Selon le Conférencier, les principaux dysfonctionnements et irrégularités dont fait état le présent rapport annuel ont été constatés dans l’encaissement et le reversement des recettes publiques, la gestion des droits fonciers et domaniaux, et la gestion des exonérations douanières accordées à des sociétés minières. Les structures sur lesquelles M. Touré a mis l’accent, concernent les centres I, III et IV des impôts du district de Bamako qui ont enregistré les montants respectifs de 170,01 million de FCFA, de 1,08 milliard de Fcfa et 65,77.
En outre, il a été constaté au niveau des centres que certains contribuables ont reçus du Trésor public des payements à hauteur de plusieurs milliards sans pour autant souscrire les déclarations d’impôts nécessaires.
Concernant les affaires domaniales et la gestion foncière, le total des montants imputés aux irrégularités constatées se chiffre à 840, 08 millions. Ensuite, il a été déduit de ce montant le reversement au cours de la mission d’un montant total de 23,57 million au titre des régularisations des 10% de frais d’édilité par des Antennes du Bureau Spécialisé des Domaines et du Cadastre.
Aussi, le Vérificateur a-t-il révélé des irrégularités dans la mise en œuvre des exonérations accordées aux opérateurs du secteur minier, entrainant des droits compromis pour un montant total de 6,40 milliards de FCfa. En effet, ce rapport justifiant la perte de 10,10 milliards de Fcfa, confirme les constations antérieures qui ont indiqué que la fraude et la mauvaise gestion persistent et gangrènent sérieusement l’administration malienne.
Les journalistes ont souhaité avoir un document avec un contenu beaucoup plus détaillé, pour une bonne information de l’opinion nationale.
Mountaga Diakité
j’aimerai bien qu’un journaliste fasse une investigation sur le train de vie du vérificateur , la plus part de ces gens sont toujours là pour donner des leçons qu’ils n’appliquent jamais à eux mêmes .
Quel est le prix locatif de ses bureaux ? pour combien de personnes ? la facture d’électricité de ses bureaux ? les charges de se bureaux ? S’il a un logement de fonction loyer et charges ? combien de véhicules de fonction ? pour quelle valeur ? quelle est sa dotation en carburant ? combien a couté son mobilier de bureau ? quel est son patrimoine ? son parcours professionnel justifie t-il ce patrimoine ? ……………..
Le mec qui utilise à bamako un SUV de 40.000.000 de fcfa qui consomme 25 litres aux cent kilomètres et un coût d’entretien gargantuesque ne peut pas venir nous parler de bonne gestion ou d’efficience encore moins de vol.
Malheureusement on n’a pas de journalistes d’investigations sinon la triste réalité est que beaucoup de ces donneurs de leçons sont millionnaires voir milliardaires alors qu’ils ont toujours bossé dans le public.
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