Notre pays à l’instar de la communauté internationale a célébré vendredi la Journée mondiale de lutte contre la corruption.
La cérémonie commémorative qui consacrait aussi le lancement solennel de la Semaine nationale de lutte contre la corruption organisée par le ministère de la justice, s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako sous la présidence de Maharafa Traoré, le ministre de la Justice, Garde des sceaux. C’était en présence de Nouhoum Tapily, le président de la Cour suprême, et Amadou Gadiaga, le contrôleur général des services publics. La corruption est un phénomène qui gangrène le tissu économique et fragilise les structures sociales de notre pays. Mais son éradication est un combat de longue haleine et nécessite une implication de toutes les couches sociales du pays. C’est dans cette optique que notre pays a choisi le thème : « la participations des jeunes dans la lutte contre la corruption » Maharafa Traoré a indiqué que l’institutionnalisation d’une semaine nationale (du 9 au 14 décembre) de lutte contre la corruption marque la volonté et la détermination des pouvoirs publics de combattre efficacement le phénomène sous toutes ses formes. En prenant cette décision, notre pays a voulu mettre l’accent sur la prévention.
A cet effet, la sensibilisation de toutes les couches sociale du pays sur la corruption et ses conséquences néfastes sur l’économie et la cohésion nationale est un passage obligé pour éradiquer le mal. La semaine nationale offre l’opportunité de vulgariser dans notre pays la convention des Nations Unies contre la corruption. Dans cette logique, les actions marquant la semaine sont focalisées sur l’information et la sensibilisation de la jeunesse. Pour le ministre de la Justice, la participation de la jeunesse à la lutte contre la corruption est essentielle à de nombreux égards. Elle se justifie par sa forte proportion (environ 65 %) dans la population. De nos jours, on constate que la corruption entrave les efforts de développement, accroît les inégalités et affecte particulièrement les jeunes. Leur implication dans ce combat serait un bon investissement qui pourrait assurer un bel avenir aux politiques et pratiques de lutte contre la corruption notre pays. « Outre la volonté politique, la bonne synergie entre les services de contrôle et les services judicaires est le gage de la réussite de la lutte contre le la corruption » a estimé le ministre. Les thèmes qui seront développés au cours de cette campagne, a-t-il noté, mettent en exergue les efforts du gouvernement mais aussi la nécessité de l’engagement de toute les parties prenantes : société civile, structure de l’Etat, formations politiques et confessions religieuses, etc. Les thèmes de la campagne d’information et de sensibilisation sont : « Les efforts fournis par l’Etat dans la lutte contre la malversations économique et financière : rôle et impact des différentes structures impliquées », « la corruption en milieu scolaire : quel rôle pour la société civile ? », « Le rôle de la femme dans la lutte contre la corruption », etc.