Le phénomène de la corruption n’est pas l’apanage d’une seule société ou d’un seul Etat, qu’il soit ancien ou moderne. Il n’existe pas non plus un modèle unique de lutte contre ledit fléau. Au Mali, la corruption touche tous les secteurs d’activité socio-professionnelle et politique. De l’indépendance en 1960 jusqu’à ce jour, toutes les autorités politiques qui se sont succédées au pouvoir ont été confrontées au phénomène. Chacune, en ce qui la concerne, a lutté contre le fléau mais avec des fortunes diverses.
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Compte tenu de notre âge, nous n’en savons pas beaucoup sur le règne de Modibo Keïta, premier Président du Mali indépendant qui a dirigé de 1960 à 1968. Mais à travers les témoignages et les dit-on, nous pouvons affirmer que Modibo Keïta a remporté un succès éclatant. Cela est peut être dû à la nature de son régime qui était socialiste. En tout état de cause, Modibo Keïta a réussi à jeter les bases d’une économie prospère. Il a inculqué dans la tête des Maliens certaines valeurs telles “la mort plutôt que la honte”, “l’ennemi, qu’il soit au dedans ou au dehors doit être combattu avec la dernière énergie”. Ces vertus sont aujourd’hui chantées dans les louanges par les griots et les traditionalistes.
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LE KOKADJE SOUS MOUSSA
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C’est sous le règne de Moussa Traoré qui succéda à Modibo Keïta de 1968 à 1991 que la corruption fut vulgarisée au Mali. Cela est peut être aussi dû à la nature du régime. Du régime socialiste sous Modibo, le Mali passe dans les girons du capitalistes sous Moussa. Or, la corruption est le sel du capitalisme. La séparation des pouvoirs en exécutif, législatif et judiciaire était de façade, surtout vers la fin du règne caractérisé par le non paiement des salaires. Dans cette situation, les fonctionnaires sont devenus des hommes d’affaires et les hommes d’affaires des fonctionnaires. Ce fut le laisser-aller et le laisser-faire. C’est dans cette confusion que la démocratie multipartite arrive.
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ALPHA ET
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Sous le règne du président Alpha Oumar Konaré de 1992 à 2002, la lutte contre la corruption est devenue le thème central de tous les débats politiques et économiques. Elle est même devenue un effet du mode. Mais la caractéristique fondamentale sous Alpha est que nous avons assisté à une séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
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En plus du service de contrôle général de l’Etat qui a existé pendant
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POURQUOI
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En instituant le Bureau du Vérificateur Général dont les missions renforcent celles des structures existantes, en la matière, ATT a voulu affirmer sa détermination dans la lutte contre la corruption. Six ans après Alpha Oumar Konaré, le constat est amer dans la lutte contre la corruption. Et pourtant, annuellement, les structures de contrôle et de vérification telles
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Le président de
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Les délinquants financiers sont en complicité avec les juges et les avocats. Ils prennent un bon juge et un avocat qui trouvent toujours des moyens pour les blanchir. Jusque-là, on a pris que de menus fretins, les gros poissons arrivent toujours à s’échapper.
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rn En tout cas, il y a une chose que je n’arrive pas à digérer jusque-là, c’est le cas de l’actuelle Cour d’Appel de Bamako. C’est moi même qui ai posé la première pierre de cette cour, quelques temps après, il y a un citoyen qui est allé construire sur la pierre que j’ai posée. Il a porté plainte contre l’Etat, et l’Etat a été jugé et condamné par des juges de l’Etat.
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Je n’ai jamais digéré cela. Nous avons payé à cet individu 200 millions de F CFA. Il faut que la justice me suive dans la croisade contre la corruption”, a conclu le président ATT.
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Daba Balla KEITA
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