Lutte contre la corruption :rnLes jeunes de l’opposition creusent la tombe de leurs mentors

On lisait hier dans les colonnes du quotidien de l’opposition «  Le Républicain » que les jeunes de l’opposition, sous le couvert du Rassemblement pour le Mali d’Ibrahim Boubacar Keïta, projettent de marcher les prochains jours pour apporter leur soutien au Vérificateur général dans la lutte contre la corruption. Une action salutaire pour le Mali, mais qui peut être aussi dangereuse pour certains commanditaires qui se cachent, encore une fois, derrière les pauvres enfants pour porter des coups au régime. Car une intensification de la lutte contre la corruption risque d’apporter avec elle de nombreux ténors de l’opposition dont les dossiers restent tassés sur les bureaux de nombreux magistrats.

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Le secrétaire général des Jeunes du RPM, Moussa Tembiné, a annoncé le week-end dernier lors d’une conférence la nécessité d’organiser une marche de soutien L’hebdomadaire au  Vérificateur général qui serait, dit-il, une victime expiatoire de la lutte contre la corruption. Un complot, insinue-t-il, commandité par de hauts responsables incriminés dans ses rapports.  « La jeunesse se doit de réagir face aux problèmes du pays… Ils veulent discréditer le Vérificateur général par exemple. Parce qu’il a fait des rapports accablants sur la corruption. Nous devons constituer des groupes de pression. Il est nécessaire d’organiser une marche pour le soutenir » espère-t-il, pour sortir de la mauvaise passe le chef d’un ami de Tiébilé Dramé.

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« Le Sphinx » a eu raison d’alerter la justice pour qu’elle n’entre pas dans le jeu des ténors de l’opposition, qui consiste désormais à focaliser tous les regards sur les seuls rapports du Vgal pour faire oublier au peuple les casseroles qu’ils traînent. Il y a aussi ceux du Contrôle Général des Services publics et de l’Inspection des Finances que la CASCA a transmis au Procureur Général. Beaucoup plus anciens, ces sulfureux rapports épinglent justement les leaders de l’opposition suivants: IBK du RPM pour plus de 7 milliards  pour sa gestion à la Primature de février 94 au 15 février 2000, plus de 2 milliards pour celle de l’Assemblée Nationale. Le désormais ex-détenteur du perchoir aurait utilisé pendant les cinq années passées à Bagadadji, le fonds social de l’AN qui s’élève à 365 millions par an. L’ex-pensionnaire de la Maison d’Arrêt de Bamako Coura, Blaise Sangaré de la CDS, est toujours en liberté provisoire,  il a laissé un trou abyssal de 5 milliards à la Caisse des Retraites (BE N° 0022/CASCA du 18 juin 2002), Soumeylou Boubèye Maïga plus de 800 millions pour sa gestion calamiteuse des fonds pour l’organisation de la Cen-Sad et plus d’un (1) milliard quand il était ministre de la Défense et des Anciens combattants. Transmis depuis le 7 mai 2003, ce dossier est classé au N°16 au BE de la CASCA,  Tiébilé Dramé pour plus de 643,4 millions à l’occasion de l’organisation du sommet Afrique-France tenu à Bamako en décembre dernier.

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S’ils sont sincères, les jeunes du RPM qui veulent se muer en défenseurs des causes nobles, doivent aussi demander que tous ces dossiers de corruption et de kleptomanie économique et financière soient jugés afin, comme ils le réclament, que finisse enfin l’impunité. Ils auront le mérite de permettre au Mali de se débarrasser de ses fils fossoyeurs. Dieu seul sait que ces apatrides sont nombreux dans les rangs de l’opposition.

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Abdoulaye Diakité

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