Dans le cadre de la célébration de la semaine nationale de lutte contre la corruption, l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (Oclei), en collaboration avec le ministère de la Justice, Garde des Sceaux, a initié un atelier de formation des magistrats. C’était le mercredi 9 décembre à Bamako.
Instituée par le gouvernement du Mali par le décret n°10-624/P-RM du 26 novembre 2010 suite à la déclaration du 9 décembre par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-unies “Journée Internationale de la Lutte contre la Corruption”, la célébration de la semaine nationale de lutte contre la corruption vise à informer l’opinion publique sur les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la corruption, la délinquance économique et financière en République du Mali. Aussi, l’objectif visé est de contribuer par la sensibilisation sur le phénomène en vue de restaurer un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les citoyens. Le thème retenu pour l’édition de cette année était “combattre la corruption par des systèmes judiciaires efficaces et efficients”.
Ainsi, en vue d’atteindre ces objectifs, l’Oclei, au-delà d’autres pistes de solutions, estime qu’il demeure nécessaire de renforcer la collaboration avec les magistrats pour harmoniser les compréhensions sur les aspects procéduraux dans le traitement judiciaire des dossiers transmis à la justice par l’Oclei. D’où cette formation initiée à l’intention des magistrats des Pôles économiques et financiers de Bamako, de Kayes et de Mopti ainsi que les chefs de juridictions et de parquets de Bamako et de Kati qui ont échangé autour des aspects procéduraux liés à l’application de la loi n°2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.
Au-delà de l’idée salvatrice de la formation, le chef de cabinet du ministère de la Justice, Garde des Sceaux s’est surtout réjoui du choix des participants. “Le choix des participants me paraît judicieux pour la simple raison que la lutte contre l’enrichissement illicite met, au-delà de la scène, non seulement les magistrats des Pôles économiques et financiers, mais aussi les chefs de juridictions et de parquets dans leur rôle de sentinelle pour le bon fonctionnement des services qui relèvent de leurs autorités respectives”, a fait savoir Bakary Coulibaly qui a également mis l’occasion à profit pour rappeler aux acteurs de la justice qu’il leur est attendu un véritable changement de comportement dans le sens de plus d’intégrité, de transparence, de responsabilité et de diligence dans le traitement judiciaire des affaires. Néanmoins, il a salué le président de l’Oclei, Moumini Guindo, pour l’initiative de la formation qu’il a jugée belle.
Avant d’annoncer la clôture de l’atelier, le chef de cabinet du ministère de la Justice, Garde des Sceaux, a, par ailleurs, invité les magistrats à tirer le meilleur profit des échanges qui permettront de parvenir aux réponses appropriées face à l’acuité et la complexité de certaines questions que pose la lutte contre l’enrichissement illicite.
Alassane Cissouma