Lutte contre la corruption : Le PDG de la BNDA bientôt devant le Pôle économique

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L’injonction du Garde des sceaux pour une réouverture des anciens dossiers  VEGAL et CASCA ne manque pas de piment. Votre fidèle bihebdomadaire d’investigation juridique et judiciaire se propose de vous faire, dans ce numéro et les prochaines qui suivront, une analyse synoptique des cas les plus saillants. La présente porte sur la vérification par le bureau du VEGAL de la Banque Nationale de Développement Agricole BNDA en 2009.

Moussa Alassane Diallo.bnda

Le rapport 2009 de vérification du bureau du Vegal concernant la Bnda, fait état d’actes de gestion frauduleuse pour un montant d’environ 2 milliards de Fcfa. A l’analyse, il est permis de relever que 30% des faits relevés comme fautifs sont plutôt des fautes de gestion (part importante des marchés de gré à gré, non matérialisation de prestations pourtant facturées et payées, non collection et/ou reversement de Tva). Mais les infractions les plus graves sont à deux niveaux.

Le premier concerne une suspicion de détournement par double facturation/règlement pour le même service presté pour 120 millions de Fcfa. En l’espèce, une étude sur la gouvernance de la Banque a été commanditée par la Bnda courant 2007-2008. Les frais de ladite étude ont été entièrement pris en charge par l’Agence française de développement pour environ 20 millions de Fcfa. La même prestation a fait l’objet d’une autre facturation pour 100 millions de Fcfa. Cette dernière a tout l’odeur de l’arnaque car contrairement à la première, celle-ci, non seulement a fait l’objet d’un débours  à hauteur de 500% pour une qualité de service moindre, voire inexistante, mais en plus n’a été matérialisée par aucun support (rapport ou note technique du prestataire) remis aux enquêteurs.

La seconde et non moins gravissime infraction relevée par les limiers du Vegal dans leur rapport de vérification constitue le plat de résistance: la dissipation d’actif immobilisé pour un montant 1 milliard 300 millions de Fcfa. Quand on parle de dissipation ou de détournement d’actif immobilisé, il n’y a que les initiés du droit comptable ou du droit des affaires qui en saisissent le sens et la portée. La majorité de profanes que nous sommes a du mal à savoir ce que c’est. C’est pourtant là où se situe l’intelligence maléfique du délinquant financier. Le procédé est très astucieux. En droit comptable, les biens «censés» avoir été achetés pour une entreprise (ordinateurs, imprimantes, tables, chaises, consommables etc.) sont classés à l’actif du bilan. On les appelle les actifs immobilisés. Ils constituent une bonne partie du patrimoine de l’entreprise. Ces biens, une fois acquis, restent au bilan de l’entreprise jusqu’à leur sortie. Ils peuvent être amortis, mais ils n’en demeurent pas moins acquis à l’entreprise. Pour qu’ils sortent il faut nécessairement une raison. La cession (par vente ou à titre gratuit), et l’obsolescence sont les raisons les plus courantes.

Or il se trouve qu’en 2008, la Direction générale de la Bnda a pris la lourde responsabilité de faire sortir 1 milliard 300 millions d’actifs de la comptabilité, sans le moindre support qui  justifiât cette manipulation comptable. Cela s’appelle de l’abus de biens sociaux. Tout peut se cacher derrière cette manœuvre. Toute personne  qui penserait que ces biens n’ont jamais  été achetés et ont fait l’objet de facturation «en l’air», n’aurait pas tort car la Bnda n’a pas les moyens de lui prouver le contraire; toute autre personne qui suspecterait que ces biens ont été probablement achetés puis  détournés à d’autres fins, n’aurait également pas tort car la Bnda n’a pas les moyens de lui prouver le contraire. Au même moment où des caissiers sont licenciés pour des manquants de caisse de moins d’un million de Fcfa, les criminels à col blanc se la coulent douce avec des centaines de millions, voire le milliard de Fcfa. C’est la justice à la malienne. «C’est normal, il faut le dire»…

Ibrahim M.GUEYE

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9 COMMENTAIRES

  1. pourquoi réchauffer ce rapport maintenant et ce qui est grave, c’est d’affirmer qu’il sera bientôt devant le juge. ça sent bien le chantage car tout comme lui, des dizaines de gens ont été épinglés dans ce même rapport. Le prétoire devient de plus en plus le prêté.

  2. Je comprend pourquoi ce pays est confronté à une double crise. Il le fallait dans la mesure où certains continu de protéger les voleurs de ce pays. M Gueye n’a fait que son devoir de journaliste et il clairement établi noir sur blan dans le rapport. Donc ceux qui n’en non pas procurez vous en et ceux qui ne comprennent pas chercher un interlocuteur.

  3. CE JOURNAL “LE PRETOIRE” N’EST PAS DU TOUT UN JOURNAL SERIEUX. VOILA UN JOURNAL A RETIRER CAR NUIT GRAVEMENT A LA LIBERTE D’EXPRESSION.
    M. GUEYE, QUAND UN ACTIF IMMOBILISE SORT DU BILAN, C’EST QU’IL Y A CONSTATATION D’ECARTS ENTRE ACTIF PHYSIQUE ET L’ACTIF THEORIQUE. CE QUI EST DECOULE DES PLUSIEURES ANNEES DE GESTION D’UNE ENTREPRISE (10 A 20, VOIRE 30 ANS).ALORS LE PROBLEME QUI SE POSE EST SIMPLE:
    1- FAUT-IL SE DONNER UNE IMAGE QUE L’ON A PAS A TRAVERS UN BILAN ERRONE?
    2- OU BIEN PRENDRE L’INITIATIVE AVEC LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE PURGER CET ECART ET DE MAINTENIR UN SUIVI RAPPROCHE DECOULANT DES SYSTEMES MODERNES DE GESTION D’ENTREPRISE.
    C’EST LA DEUXIEME SOLUTION QUE LA BNDA A ADOPTEE POUR ASSAINIR SES COMPTES,CHOSE A SALUER ET A ENCOURAGER POUR QUI CONNAIT LA TRAVERSEE DU DESERT QUE NOS SOCIETES ONT CONNUE. EN TOUT CAS,IL N’Y PAS LIEU DE DECAISSEMENT ICI, C’EST PUREMENT COMPTABLE ET FINACIER.
    LOIN DE MOI L’IDEE DE DEFENDRE QUI QUE CE SOIT,MAIS JE DOIS APPORTER UN ECLAIRAGE A CE SUJET PAR DEVOIR POUR LES REGLES DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER.

  4. Choses vues au Consulat général du Mali en France.

    En France, vous trouverez un terminal de paiement en carte bleue dans le plus petit des épiceries du coin de rue, l’équivalent de notre ” kôrôbôrô boutikini ”

    Depuis des années, le consulat Du Mali en France exige les paiements en espèce.
    Pas de chèque et surtout pas de carte Bleue.
    Ces foutus engins laissent des traces comptables. Et cela, le consulat et ses agents de caisse ne le veulent pas.
    De ce fait, toutes les magouilles sont possibles. Des millions d’€uros sont ainsi détournés au préjudice du Mali. Le Mali ne dit rien, il en a vu d’autres.
    Personne du sommet à la base ne trouve cela scandaleux. C’est normal. La corruption est notre dada.

    Le prix du Visa pour le Mali coûtait 28 € et du jour au lendemain il a augmenté de 278 % pour s’établir à 70 € pour un retrait prévu deux jours après la demande.
    Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il revient à 90 € pour un retrait immédiat.

    Ce 20 € de plus correspond à quel travail supplémentaire ? Personne ne le sait

    Qu’est ce que cela veut dire ?

    Le consulat qui relève de l’administration publique fait la difference entre ceux qui ont les moyens de payez 90 € et les autres.
    Quand on sait que la forte majorité des demandeurs de Visa sont des Français d’origine Malienne.
    Où est l’impartialité, la légalité et la justice de l’Etat ? nul part.

    Au niveau de la caisse, trois personnes font le travail qu’une seule personne suffit à exécuter.

    Contre le paiement, on vous remet un reçu rempli à la main comme au bon vieux temps. Comme si le Mali a décidé de se mettre à l’écart des règles comptables standart.

    Le consulat rejette tous les outils modernes de comptabilité parce que cela rend le détournement un peu plus difficile.

    Si Le nouveau Ministre des affaires étrangères veut laisser une trace dans l’histoire de son ministère, l’occasion lui est offerte pour au moins tenter de juguler cette saignée de notre pays.

    Une image déplorable de notre pays pour toutes les personnes qui franchissent les portes de notre consulat dans la perpective d’un voyage au Mali.

    Autre habitude de travail au consulat, à l’heure de la prière, pendant que des personnes font la queue, des agents n’hésitent pas à se léver et aller faires une ablutions pour ensuite faire leur prière dans un coin.
    Toute personne appelé à passer à la caisse peut aisément remarquer des tapis de prières sur le sol.

    On prie Allah pour sûrement demander pardon de détourner l’argent qui aurait pu servir à sauver une femme enceinte et son enfant dans un village éloigné de bamako ou peut être à sauver d’une mort atroce de l’appendicite un pauvre paysans de Nyonson-bougou qui ne peut se faire diagnostiquer à plus forte raison se faire opéré dans un hôpital.

    Vive Le Mali

  5. Je pense que M Gueye n’arien inventé: il ne fait que nous redonner une partie du rapport du Vegal!!!

    • Ah oui vous pensez qu’il n’a rien inventé? Est ce que ce rapport dont il fait allusion mentionne quelque part une malversation du PDG? Pourquoi s’en prendre à un homme que rien n’accuse jusqu’à preuve du contraire. L’article ne respect même pas l’un des principes de bases du journalisme qui est d’utiliser le conditionnel pour toutes information dont on est pas sûr. Mais ce article affirme Noir sur Blanc que bientôt le PDG de la BNDA sera au Pôle économique. Pour cette affirmation il est passible de poursuite judiciaire. Car c’est comme si il est dans les secret de l’instruction.
      Cela est une faute professionnel grâce dans le métier de journaliste.
      C’est une affirmation gratuite sans aucune base.
      S’il avait citer l’ouverture d’une enquête préliminaire suite au rapport du Végal, cela pouvait au moins présager d’éventuel poursuite. Ce que cet ignare de journaliste oublie de souligner, c’est que le rapport du VEGAL est le résultat d’un audit financier. En matière de gestion, après chaque audit, il y a une enquête pour situer s’il y a faute, la nature et les responsabilités de la faute commise. c’est seulement après cela que la justice peut entrer en actions. Les structures d’audit comme le bureau du VEGAL, la CASCA, et les services d’audit internes constatent des irrégularités, si les réponses convaincantes ne sont pas apporter, ils transmettent les rapports à qui de droit pour qu’il y ait des enquêtes afin de situer les responsabilités. Parfois à l’issu des enquêtes, les réponses sont donner et ce moment, le dossiers est clos.
      Le vrai travail d’investigation exige de ce journaliste d’aller s’informer si oui ou non depuis 2009, il y a eu une enquête sur cette affaire. Il est facile de vérifier cela auprès des actionnaires de la Banque.

      • Le titre de l’article est blâmable,je vous le concede (apparemment il a touché votre poulain 😆 😀 mais le contenu n’est qu’une reprise d’un rapport!

  6. Il est clair que ce journaliste cherche son prix de pain ou les cadeau de Noël de ses enfants en faisant du chantage au PDG de la BNDA. Cet article n’est ni plus ni moins une accusation sans fondement dans le but unique de nuire à une personne. Faut-il noté que la BNDA est une société privée dont le capital est majoritairement détenue par l’état certes mais c’est une entreprise qui sous l’égide d’un conseil d’administration. Dans lequel conseil d’administration est présente la agence Française de développement, la banque allemande de développement et d’autre banques étrangères, sans compter des porteurs privés.
    Une telle malversation telle que vous l’insinuez, n’aurait pu exister depuis 2009 et que les actionnaires de cette banque renouvellent leur confiance à la même équipe de gestion.
    Chez les banquiers il n’y a de favoritisme. C’est soit tu nous fait gagner des dividende ou tu dégage.
    Alors monsieur le journaliste,va te faire foutre et laisse les gens tranquille si tu n’as pas d’information fiables.

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