Lutte contre la corruption : L’ex-ministre de la Santé entendu par le Procureur

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Nos sources sont formelles : le ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit,  vient d’être entendu par Sombé Théra dans l’affaire du Fonds Mondial. C’était, le mardi dernier, suite à sa démission forcée du gouvernement.

 

Après le conseil du président ATT à l’ancien ministre de la santé d’aller se mettre au vert, avec comme major-d’homme,  un bon avocat, les jours se compliquent davantage pour Oumar Ibrahim Touré. En attendant, le fameux procès, au cours duquel, il s’expliquera sur les irrégularités, mais aussi la fraude, dont il se serait rendu coupable dans « l’affaire du Fonds Mondial ».

Déposé, il y a plus d’un mois, auprès du Pool Economique, le rapport d’enquête du Fonds Mondial révèle des irrégularités, dans la gestion du financement du Fonds Mondial par le Ministère de la santé.

A en croire notre source, pendant plus de 2 heures d’horloge, Oumar Ibrahim aurait fait des révélations et non des moindres par rapport à la gestion des 6 milliards du Fonds Mondial. Mais aussi, qu’il aurait reconnu que la procédure de gestion de ce financement a été émaillée d’irrégularités.

Selon les enquêteurs du Fonds Mondial, 1,5 milliard CFA a pris une destination, jusque-là, encore inconnue. Contrairement, au montant de 143 millions que le département de la santé  brandit comme un trophée de chasse. Histoire de combler les trous de caisse. Un flop magistral.

La première irrégularité, explique notre source, que l’ex ministre de la santé aurait défendue, sans convaincre serait liée au coût jugé « surévalué » des prestations. Donc surfacturé. Autrement dit, indique notre interlocuteur, le ministre aurait signalé que certaines personnes, au sein du Ministère de la santé et de ses services rattachés, se seraient servies au passage du magot. Tandis que pour les enquêteurs du Fonds Mondial, le grief formulé contre l’ex ministre est un trafic d’influence. Mais aussi, les rapports qu’il aurait entretenu, personnellement, avec les prestataires. Selon les enquêteurs, Oumar Ibrahim était lié à ces responsables par un deal : des ristournes après le versement du reliquat.

Par ailleurs, notre interlocuteur précise que l’ex ministre de la Santé aurait signalé ceux qui de loin ou de prêt ont participé à ce hold-up financier.

Les soupçons qui pèsent sur Oumar Ibrahim Touré sont lourds, pour qu’il ne réponde des faits à lui reprocher.

Mais ce qui chagrine, l’ex-ministre de la Santé, c’est la suite qui sera donnée à son passage au Pool économique.

« Le principe de l’interpellation de Oumar Ibrahim à la barre est, déjà, réalisé », indique notre source. Avant de conclure : « Ce n’est plus qu’une question de jour ».

 

Jean pierre James

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