La corruption, qui est devenue monnaie courante au Mali depuis l’avènement de la démocratie, gangrène toutes les sphères de la Nation. Nul besoin d’être une élite économique ou un éminent juriste pour démêler les conséquences de ce fléau endémique sur le développement socio-économique de notre pays. Autrement dit, la lutte contre la corruption doit être l’un des défis majeurs à relever par le président IBK.
En effet, on constate de nos jours que la corruption est érigée en mode de gestion dans tous les secteurs d’activité, notamment dans ceux de l’éducation, de la santé, de la justice, des affaires foncières, de la douane et de la police. En fait, au Mali, la corruption est devenue une pratique qui coule dans les veines de pas mal de fonctionnaires, d’autorités publiques, politiques et de décideurs. Non seulement ceux-ci sont les plus corrompus, mais aussi et surtout, ils sont les plus grands corrupteurs de la République.
Pour rappel, la Convention des Nations Unies définit la corruption comme étant «le fait de commettre ou d’inciter à commettre des actes qui constituent un exercice abusif d’une fonction (ou un abus d’autorité), y compris par omission, dans l’attente d’un avantage ou pour l’obtention d’un avantage, directement ou indirectement promis, offert ou sollicité, ou à la suite de l’acceptation d’un avantage directement accordé, à un autre personnel ou pour un tiers».
Ainsi, cette Convention contient toute une série de normes, de mesures et de règles que tous les pays peuvent appliquer pour renforcer le régime juridique et réglementaire de la lutte contre la corruption. Elle prévoit l’adoption de mesures préventives et la criminalisation des formes de corruption les plus répandues dans les secteurs public et privé.
Il faut noter également que la corruption est un fléau mondial qui frappe particulièrement les pays en voie de développement, dont le Mali. En l’absence de mesures efficaces, elle peut compromettre notablement les efforts d’un pays pour l’instauration d’une bonne gouvernance et réduire considérablement les ressources disponibles pour la lutte contre la pauvreté. Ses multiples méfaits (gaspillage de ressources financières limitées, baisse de la croissance, augmentation des coûts de transactions, baisse de la qualité, augmentation de l’incertitude, création d’un environnement d’insécurité…), peuvent mettre en cause la stabilité sociale et politique d’un pays. Elle dénote en général une faiblesse structurelle des institutions nationales et une incapacité des pouvoirs publics à exercer un contrôle rigoureux sur les actes des fonctionnaires et des opérateurs économiques. Elle peut alors entraîner le désintéressement des bailleurs de fonds du pays, lorsqu’elle conduit à dissiper l’aide au développement et à provoquer ainsi une baisse de l’assistance financière de la Communauté internationale.
Précisons que dans un contexte où l’impunité s’érige en règle de société, il semble judicieux de mettre en exergue la faiblesse de l’État qui est, du reste, responsable de la persistance de nombre de dysfonctionnements sociaux. De surcroît, certaines études ont démontré que plus l’État est faible et que l’une de ses fonctions essentielles, la redistribution des richesses, n’est pas convenablement remplie, plus la corruption est endémique. Devant cette carence, certaines sphères s’accaparent l’appareil de l’État en détournant des deniers publics pour leur enrichissement personnel en premier lieu, et pour redistribuer une partie à d’autres sphères qu’ils veulent garder en allégeance.
De ce fait, les dispositions juridiques doivent être fortes pour atténuer ce fléau, si elles sont appliquées comme il faut. Et c’est cette recette que doit utiliser le nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Surtout qu’il a pris la ferme décision de combattre farouchement ce mal durant son premier quinquennat. «L’argent de l’Etat restera dans les caisses de l’Etat, ou sera investi à bon escient au service de l’intérêt général», avait-il promis. Pourra-t-il relever ce défi ? Wait and see !
Seydou Karamoko KONE
Comment on peut s’en sortir ?
Soit donner l’indépendance totale au MNLA ou trimbaler de force nos peureux soldats au nord qui comme d’habitude prendront la poudre escampette à chaque occasion.
Soit négocier avec les pays de la CEDEAO pour qu’ils assurent la sécurité du nord et l’administration du Mali contre or et pétrole.
Soit faire un deal avec la France qui a son tour s’entendra avec des soldats Tchadiens pour rester au nord du Mali.
Une fois la paix retrouvée notre cher président pourra chaque soir assisté au sumu des griottes qui le couvriront de flatteries.
Les maliens pensaient trahir et ternir l’image de l’honnête ATT en allant flirter avec des affiliés de puchistes guidés par des pseudos musulmans du Mali et d’ailleurs.
Les Maliens ne se relèveront pas de si tôt de leur bêtise !
Un peuple, un but, une foi !
Bimandi
SANS ÊTRE CONTRE LA DECENTRALISATION:
1) JE SUIS INQUIET PAR RAPPORT A LA DECENTRALISATION POUSSéE : DEJA LES MAIRES SONT ACCUSéS DE DETOURNER LES MAIGRES RESSOURCES ALLOUéES (MOINS DE 10%), S’IL FAUT ATTRIBUER PLUS DE RESSOURCES A CES ELUS, ILS FAUT MORALISER ET BIEN FORMER LES ELUS SOUVENT VEREUX ET DANS LE NORD INTOUCHABLES … 😉 ❗ 💡 ❗
2) L’ETAT DOIT RENFORCER LE CONTRÔLE DES RESSOURCES ALLOUéS
3) LES PARTENAIRES CROIENT QUE CES ELUS PROTEGENT PLUS LES INTERETS DES POPULATIONS QUE LES FONCTIONNAIRES… C’EST PAS EVIDENT SANS MORALISATION ❗ CES ELUS ONT DES PRATIQUES BIZZARES : ACHAT DE CONSCIENCE, TRANSHUMANCE ➡ ➡ ❗
Contrairement à beaucoup, je pense que la lutte contre la corruption doit nécessairement passé par le changement de mentalité de ceux qui donnent (les corrupteurs) au lieu de crier haro sur les corrompus. Le fléau est tellement banalisé que celui qui donne ne sait pas qu’il commet une infraction. Il pense que c’est le corrompu qui a commis la faute. Erreur de sa part car si lui il ne donne pas, le corrompu ne peut s’enrichir sur son dos sinon que sa faute sera qualifiée “d’extorsion de biens d’autrui”. Cette lisière aussi délicate, les magistrats le savent bien et profitent de l’ignorance. Tout est doublement payé au Mali. On s’acquitte d’abord du “sourafing” avant de payer les droits de l’Etat. Par exemple quand vous faites la demande d’un branchement d’eau ou d’électricité, les agents de l’EDM vous imposent subtilement le payement d’un pourboire avant de régler le compte du service. Conséquence, déficit de compteur etc….. et l’EDM tombe dans la cessation de paiement.
Le petit policier qui siffle un automobiliste pense que ce dernier doit mettre la main à la poche avant toute constatation d’infraction au risque de se voir coller des mensonges (simulacre d’infraction). Le juge fait tout pour recevoir l’enveloppe avant de statuer sur ton cas. Le phénomène est tellement ancre dans les esprits que c’est devenu systémique. Même si IBK a une affaire à l’EDM, s’il ne donne pas de dessous de table on lui dira toujours qu’il y a manque de compteur, que la pression d’eau est faible. Si Oumar Tatam Ly a besoin d’un certificat à la Mairie, le ou la secrétaire pense que c’est avec le grand patron qu’on peut avoir un pourvoir. Ha mon pays, on est où là? Personne ne se dit qu’il est payé pour le travail qui le lie à son service (sa prestation en vertu d’un contrat). On est où là? Le petit agent qui reçoit pour mission de débrancher un client mauvais payeur, négocie avec le client défaillant pendant que l’EDM transpire pour lui payer son salaire. On est où là?
Le jour où le malien saura que “donner est aussi grave que de recevoir”, on aurait fait un grand pas dans la lutte contre la corruption.
Je trouve que votre analyse ne touche que certains points de la corruption. Je voudrais vous compléter en disant que quelqu’un qui est mal payé par son employeur va forcement chercher à voler. Ça me parait évident. C’est pourquoi, je pense que l’Etat doit obligatoirement payer très bien les fonctionnaires pour les protéger de la tentation de vol. C’est à partir de là que l’Etat doit sanctionner les fonctionnaires corrompus.
Par ailleurs, il est nécessaire à ce que toutes les activités privées soient inscrites dans des cadres bien structurées et organisées. Les privés doivent s’acquitter correctement de leurs obligations fiscales sous peine de sanctionner les opérateurs (petits et grands) qui sont des corrupteurs.
Ainsi, les fonctionnaires et privés sans exclusifs doivent pouvoir justifier leurs avoirs sous peine d’être considérer des personnes illicitement enrichies et par conséquent devant être sanctionner en procédant aux remboursements des biens volés, à la saisie de biens ou à des emprisonnement etc.…).
Je trouve que votre analyse ne touche que certains points de la corruption. Je voudrais vous compléter en disant que quelqu’un qui est mal payé par son employeur va forcement chercher à voler. Ça me parait évident. C’est pourquoi, je pense que l’Etat doit obligatoirement très bien payer les fonctionnaires pour les protéger de la tentation de vol. C’est à partir de là que l’Etat doit sanctionner les fonctionnaires qui sont corrompus.
Par ailleurs, il est nécessaire à ce que toutes les activités privées soient inscrites dans des cadres bien structurées et organisées. On doit créer des ordres pour toutes les professions exercées par les privées. Les privés doivent s’acquitter correctement de leurs obligations fiscales sous peine de sanctionner les opérateurs (petits et grands) qui sont des corrupteurs.
Ainsi, les fonctionnaires et privés sans exclusifs doivent pouvoir justifier leurs avoirs sous peine d’être considérer comme des personnes illicitement enrichies et par conséquent devant être sanctionner en procédant aux remboursements des biens volés, à la saisie de biens ou à des emprisonnement etc.…).
“la lutte contre la corruption doit être l’un des défis majeurs à relever par le président IBK”
Surtout qu’il doit maîtriser parfaitement le sujet! 😀 😀 Pourquoi n’a-t-il toujours pas publié son patrimoine personnel jusqu’à aujourd’hui? 😀 😀 😀
IBK, lui même, est milliardaire. Et ce n’est certainement pas grace a son salaire.
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