La lutte contre la corruption et la délinquance financière a atteint sa vitesse de croisière avec le bouclage de certains dossiers et l’audition programmée de certaines personnalités qui n’ont pas été entendues pour diverses raisons (voyages, maladies, manque de temps, de ressources humaines etc.). Parmi les dossiers ficelés figurent en bonne place ceux du Directeur Général de l’ORTM, Sidiki Konaté et de la Directrice administrative et financière du ministère des Mines,de L’Energie et de l’Eau, Mme Diakité Anta M’Bodj. Il semble qu’un non-lieu se dessine pour ces deux «gros poissons», concernés par la lutte contre la corruption et la délinquance financière. C’est du moins, ce que des sources proches du dossier nous ont confié.
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Epinglé par la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) le directeur général de l’Office de la radioduffusion télévision du Mali (ORTM) Sidiki Konaté avait effectué plusieurs tours au Pôle économique et financier pour être interrogé sur «la gestion chaotique» de cet établissement public à caractère administratif.
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En effet, les irrégularités relevées au niveau de ce service public portent, entres autres, sur l’inexistence de procédures d’initiation et d’exécution des contrats et conventions, l’inexistence d’actes formalisant la taxation des prestations, l’inexistence de procédure de facturation, la non exhaustivité des recettes de prestation, la signature par le directeur général de l’ORTM de tous les contrats et conventions contrairement aux dispositions du décret n°92-180/PG-RM du 27 octobre 1992 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’ORTM, la non facturation, pendant des périodes données, de la totalité des prestations en faveur de certaines stations de radios et de télécommunications pour un total de 652 826 796 FCFA, l’impossibilité de faire ressortir les périodes d’interruption non prises en compte dans la facturation, l’existence d’un montant à recouvrer d’un montant de 290 552 225 FCFA.
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D’autres fautes de gestion concernent l’inexistence de trace de paiement de la somme de 150 217 085 FCFA par une station étrangère cependant non redevable vis-à-vis de l’ORTM, l’existence de difficultés dans le suivi des versements des recettes de l’ORTM à travers les relevés bancaires, l’insuffisance dans la facturation (le montant non facturé s’élève à 652 896 796 FCFA, la faiblesse du recouvrement (le montant non recouvré totalise 290 552 225 FCFA) le montant élevé des impayés totalisant 943 449 021 FCFA.
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Voilà les nombreuses irrégularités reprochées à Sidiki Konaté. Depuis, l’homme a maigri et court de toute part pour prouver son innocence.
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Aux dernières nouvelles, il semble que les explications qu’il a fournies au niveau des limiers au Pôle économique et financier sont convaincantes.
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Les fautes le concernant pourraient ne pas être considérées comme une infraction. Ce qui signifie qu’un non-lieu se dessine en sa faveur. Ce qui est sûr, c’est que le dossier de Sidiki Konaté pourrait être imputé à un juge d’instruction dans les semaines, voire les jours qui suivent.
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Dans ce cas, celui-ci donnerait un avis qui n’engage pas forcément le procureur de la République. Toujours est-il que celui-ci a le dernier mot pour élaborer sa réquisition finale.
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Concernant la gestion de la direction administrative et financière du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Eau relative aux marchés publics et particulièrement à l’achat, le même jour, de thé et sucre pour une valeur de plus de 11 millions de FCFA, le dossier est bouclé. Et contre toute attente, il faut le dire, parce que le Vérificateur qui a révélé le pot-aux-roses croit, dur comme fer, à la véracité de sa découverte. Ce n’en est pas une vraie. C’est du moins, ce que nos sources proches du dossier nous ont confié. Cette affaire digne d’une légende connaîtra bientôt son épilogue.
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La Directrice administrative et financière de ce département, Mme Diakité Anta M’Bodj (ses nuits avaient blanchi) qui s’est aussi largement expliquée plusieurs fois devant le Pôle économique et financier, pourrait pousser dans un bref délai un ouf de soulagement. Car le dossier nous a t-on dit «est vide».
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Chahana TAKIOU
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