Lutte contre la corruption et la délinquance financière :rnC’est parti pour l’instruction des dossiers PISE et PPM !

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La lutte contre la corruption et la délinquance financière est aujourd’hui plus que jamais relancée. En effet, le président de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) Bréhima Noumoussa Diallo vient d’envoyer au Procureur anti-corruption, Sombé Théra dix dossiers sulfureux. Il s’agit des dossiers en provenance du Vérificateur Général. Parmi les dix, nous évoquons aujourd’hui deux : le Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE) et la Pharmacie Populaire du Mali (PPM). Il est reproché aux responsables du premier un manque à gagner constaté de plus de 3,2 milliards de FCFA et à ceux du second un trou de près  d’un milliard de nos francs.

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Depuis plusieurs mois, le président de la République, Amadou Toumani Touré, ne cesse de manifester sa bonne foi et sa détermination à lutter efficacement contre la corruption et la délinquance financière, dans les règles prescrites par les textes en vigueur. Sa toute dernière déclaration sur cette question remonte au mercredi 10 octobre, date du premier conseil des ministres de l’équipe Modibo Sidibé. Sans ambages, il a signifié aux membres du gouvernement qu’il sera particulièrement «intransigeant sur la gestion des ressources publiques».

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Le tout nouveau ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a également déclaré avec fermeté, le lundi 15 octobre, aux magistrats, officiers et agents de police judiciaire du Pôle économique de Bamako qu’il «entend imprimer un nouvel élan à la lutte contre la corruption et la délinquance financière». Il n’est donc pas étonnant que la CASCA, une structure qui relève directement du président de la République s’engouffre dans la dynamique présidentielle.

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C’est pourquoi, elle n’a pas attendu son traditionnel rapport annuel qui est gracieusement distribué à la presse pour saisir la juridiction spécialisée dans ce genre d’infraction, notamment le Pôle économique qui relève de la juridiction du Procureur du tribunal de la commune III, Sombé Théra. Celui-ci vient de recevoir de la CASCA dix dossiers sulfureux en provenance du Vérificateur Général.

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Parmi le lot, nous évoquons aujourd’hui deux dossiers. Le premier concerne le Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE).

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Les griefs à ce niveau sont  nombreux. Il s’agit, entre autres, de la faible crédibilité de l’utilité et de l’efficience de nombreux ateliers de formation. Il a été ainsi relevé des durées annuelles d’ateliers dépassant 300 jours.

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Ensuite, les achats courants se caractérisent de manière répétitive par des irrégularités de tous ordres : mise en concurrence peu transparente, fractionnement de dépenses, faible traçabilité de certaines acquisitions, surfacturations avec des amplitudes de prix variant de 1 à 10 pour un même article.

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Le manque à gagner, il faut le préciser, est estimé à 3 245 609 209 FCFA.

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Le second dossier porte sur la PPM dont les irrégularités relevées ont pour nom : la violation de la procédure d’approvisionnement par consultation restreinte, la disparition des produits périmés, la disparition des stocks de médicaments, des créances clients jamais recouvrées, des chèques et des versements espèces en suspens à la banque.

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Le manque à gagner évalué par le Vérificateur Général s’élève à 988 723 300 FCFA soit près du milliard.

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Le Procureur Sombé Théra est tenu d’enquêter sur ces dossiers. Ce qui engendre forcément des interpellations qui ne signifient pas forcément l’inculpation.

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C’est fort des résultats des enquêtes que le juge anti-corruption décidera d’abandonner ou de continuer les poursuites contre les responsables impliqués dans les dossiers concernés.

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Aujourd’hui plus que jamais, la justice devrait suivre la volonté présidentielle consistant à traquer ceux qui pillent et volent les maigres ressources de l’Etat.

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La justice devrait suivre non pas pour plaire à ATT mais pour dire simplement le droit, rien que le droit et tout le droit, dans le respect strict de la dignité humaine.

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A suivre.

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Chahana TAKIOU

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