Lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali : Des gros poissons en attendant les menus fretins !

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La lutte contre la corruption et la délinquance financière est un combat de très longue date au Mali, mais qui laisse à chaque fois un arrière-goût de travail inachevé chez le peuple. Ce fléau dont la résolution définitive  est le souhait le plus ardent des Maliens tend ces derniers temps vers une lueur d’espoir avec l’arrestation des gros poissons qui se croyaient ‘’intouchables’’ ou souvent au-dessus de la loi. Malgré les avancées salutaires de cette lutte, il faut déplorer le comportement irresponsable de certains activistes dans leurs  actions de sabotage sous forme de dénonciations. Histoire d’amuser la galerie et soutirer de l’argent aux proches des présumés accusés. C’est pourquoi après les gros poissons la justice doit se diriger vers les menus fretins pour endiguer définitivement le phénomène.

Depuis l’indépendance (1960) du Mali à maintenant la corruption financière, économique et politique n’a été aussi flagrante et exagérée que ces dernières années.

Le problème de la corruption et la délinquance financière au Mali incombait en grande partie au laxisme de la justice. Qui faisait souvent preuve de complaisance vis-à-vis de certains vrais coupables, agglutinés au sommet de la gouvernance, en charge la gestion des affaires publiques. Or, cette dépravation financière dans plusieurs secteurs de notre économie a été de nature à la rendre plus fragile.                                                            Traquer et punir les coupables conformément à la loi sans différence de conditions sociales ou de statut reste le plus grand souhait du malien lambda. Et que la justice ne fléchit pas  face aux pressions ni aux menaces. C’est dans cette dynamique que la justice malienne consciente de sa mission régalienne a repris la situation en main en procédant à des enquêtes et interpellations. C’est en droite ligne de cette constance que la justice en collaboration avec la population, que nous assistons à l’arrestation de certains ‘’gros poissons’’ de la République. Au nombre desquels on peut citer : le président  l’APCAM, Bakary Togola, le Maire du district de Bamako, Adama Sangaré, le président du conseil régional de Kayes, le directeur commercial des aéroports du Mali et son comptable, le sous-préfet de Kati, le Maire de Baguineda pour détournement de deniers publics. Ces actions salutaires, selon plusieurs observateurs sont à mettre à l’actif du ministre de la Justice Me Malick Coulibaly et le Procureur du pôle économique et financier  Kassogué.                                                                                                                     Avec ces arrestations, le constat laisse apparaître que le peuple malien commence à  fonder plus d’espoir sur les garants de sa justice et attend plus de détermination de leur part.

Sachant bien que ces actions de la justice ne relèvent du fruit d’un hasard, car fondées sur des résultats des rapports et audits des structures spécialisées, il sied de les étendre dans l’espace et le temps. Surtout qu’elles répondent favorablement au souhait de la majorité des Maliens.

D’autre part la manière de soutien à la justice du pays que démontrent certains activistes est plus que déplorable, surtout sur les réseaux sociaux.  En ce moment nous assistons à une véritable dérive de certains mouvements ou associations qui  font décourager et sèment la zizanie, histoire de couvrir ou tirer d’affaire leurs protecteurs. Donc, après les gros poissons, vivement le tour des menus fretins pour bien laver les écuries d’Augias

                                                                       Par Maïmouna Sidibé   

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