Lutte contre la corruption et bonne gouvernance:Des acteurs politiques plaident pour l’abrogation de la loi portant création du BVG

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La polémique, à propos des rapports du Vérificateur Général, vient de prendre une autre tournure par la prise de position de certains chefs de partis politiques. Sauf que ceux-ci requièrent l’anonymat pour le moment.

Selon un jeune chef d’un parti de la majorité, représenté à l’Assemblée nationale, «la loi portant création du Bureau du Vérificateur Général (BVG), d’inspiration canadienne, a été travestie au Mali. Le Vérificateur général, dans le système institutionnel canadien est une structure qui vient en renfort à l’opposition. Il met des informations à la disposition de cette opposition pour lui permettre de mieux critiquer (critiques constructives) le Gouvernement. Ici, la loi n’a pas prévu cette disposition…».

Et depuis que le Végal existe, a-t-il poursuivi, il ne fait que provoquer des incompréhensions à travers ses rapports qui viennent d’être contestés par le Gouvernement lui-même. C’est le comble!

Pour ce président de parti, il n’est pas sûr que le rendementdu BVG (c’est-à-dire la déduction des recouvrements de fonds qu’il a permis de diligenter et l’argent que l’Etat y injecte pour son fonctionnement) soit positif.

A cela s’ajoutent les nombreuses structures de contrôle existantes qu’il vaut mieux renforcer. Il souligne aussi «les qualités morales contestatbles du premier dirigeant de l’institution…Tout cela doit pousser l’Etat à procéder à l’abrogation pure et simple de la loi portant création du BVG», a-t-il martelé.

Même son de cloche chez un député, président du groupe parlementaire de son parti, qui se demande quel est l’apport réel du BVG sur la lutte contre la corruption au Mali. «Il faut éviter le spectacle pour plaire aux Canadiens. ATT doit être courageux pour reconnaître que le Végal n’a pas apporté grand’chose et le supprimer», a-t-il conclu.

Bruno D SEGBEDJI

 

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