L’économiste essayiste malien, Cheikhna Bounajim Cissé, banquier de profession, vient de publier un nouvel essai aux Éditions BOD. Rédigé dans un style corrosif pétri de chiffres précis moulés dans l’humour bambara, le livre intitulé « Construire l’émergence, Un pari pour l’avenir », a été lancé le samedi 17 décembre à dans un hôtel de la place.
Cet ouvrage tente de renverser les inerties accumulées dans le financement des politiques publiques africaines depuis l’indépendance. Libellé en 12 axes d’action et 100 propositions pour propulser le financement de l’économie. Le livre « construire l’émergence » est le cri de cœur, l’engagement d’un patriote, d’un citoyen, qui ne cherche pas à faire de la politique, mais simplement meurtri de voir son si riche pays et son immense continent pointé, sans discontinuité, parmi les plus pauvres du monde. Cheikna Bounajim veut changer la face de ce pays pour rendre la vie plus agréable aux braves populations qui ne demandent qu’à espérer.
Selon lui ce livre parle du non- développement des pays africains et comment faire les émerger. L’auteur fait donc une contribution citoyenne, avec son esprit critique et ses propositions.
L’auteur explique le concept émergence qu’il trouve réalisable au Mali. Il dit : « Nous avons refusé le développement si nous nous mettons ensemble nous pouvons faire en sorte que le pays puisse réussir l’émergence ». Avant d’ajouter que l’émergence est une phase intermédiaire entre un pays pauvre et un pays riche. Ce passage que les économistes n’arrivaient pas à qualifier qui a finalement été nommé émergence.
L’auteur parle aussi de la lutte contre la corruption qui est, selon lui, sa principale source de financement. Il trouve que la corruption est le cœur du système, et que tout ce que l’on fera sera voué à l’échec si la lutte contre la corruption n’est pas traitée. Il annonce que : « la lutte contre la corruption est un exercice qui se gagne ». « Mon objectif n’est pas d’éliminer la corruption car cela va créer un autre phénomène et c’est même idéaliste », a-t-il précisé. Sa recette dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au Mali se résume à « une opération poche cousue ».
Il propose également que la lutte contre la corruption soit constitutionnaliser que le peuple malien souverain puisse affirmer son engagement sur ce sujet que le président vienne une fois par an devant l’assemblée nationale tenir son engagement pour la lutte contre la corruption. A l’instar du poste de Haut fonctionnaire de défense, il souhaite la désignation d’un monsieur anti-corruption au niveau de chaque département ministériel.
Mariam Camara