L’Ong Association de formation et d’appui au développement (AFAD) et ses partenaires sont désormais engagés à soutenir les efforts de l’Etat dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. C’est dans cette dynamique qu’elle a lancé le jeudi dernier, à la Maison des ainés de Bamako, le projet : « Actions concertées de lutte contre la corruption au Mali ». Pour une durée de 12 mois, le projet est financé à hauteur de 49 millions de Fcfa par l’organisation, « Open society initiative for west africa » (OSIWA). Sa zone de couverture : le district de Bamako. Aussi, il se fixé comme objectif de contribuer à la lutte contre la corruption à travers une stratégie adaptée, afin d’influence des politiques et de sensibilisation des populations pour un changement de comportements positif.
Le représentant du maire de la commune IV, Alkassoum Maïga, après ses mots de bienvenue, dira que ce projet vise à informer les autorités administratives et politiques, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile et les structures de lutte contre la corruption au Mali. Cela, pour qu’elles se mobilisent dans la réalisation des résultats attendus.
Le Directeur exécutif de l’Ong Afad, Ahmed Sékou Diallo a d’abord déploré le fait que le phénomène continue d’être une pratique courante et même d’entraver le développement économique du pays. Pour lui, la corruption et l’enrichissement illicite sont devenus aujourd’hui inquiétants. C’est pourquoi, les organisations de la société civile ont jugé opportun d’appuyer les efforts de l’Etat dans la lutte contre le fléau. Selon Ahmed Sékou Diallo, cela doit se faire en apportant des stratégies appropriées mais complémentaires à celles de l’Etat.
Le Conseiller technique du ministre de la Justice, garde des sceaux, Moussa Baradj s’est appesanti sur l’importance dudit projet. A l’en croire, au département de tutelle, les autorités publiques jouent et continueront toujours de jouer leur rôle dans la lutte contre ces fléaux. Appréciant l’implication de la société civile à travers le lancement de ce projet, Moussa Baradj pense qu’elle est capitale dans l’atteinte des objectifs fixés dans cette lutte de longue haleine. De même, elle contribuera à l’atteinte des résultats attendus. C’est pourquoi, il est nécessaire d’éveiller les consciences, pour inviter la société civile, à plus de contrôle de l’action publique.
Mais avant, le Conseiller technique a présenté les excuses du ministre de la Justice, garde des sceaux de n’avoir pas pu effectuer le lancement de ce projet important dans le dispositif de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Mali.
Diakalia M Dembélé