Le Réseau plaidoyer et lobbying (RPL), en partenariat avec l’ONG Diakonia a organisé un atelier sur « la dénonciation et les outils de lutte contre la corruption au Mali » à l’attention des acteurs de la société civile. La rencontre s’est déroulée du 28 au 30 octobre 2014 à la Maison du partenariat.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef de la section juridique du Bureau du Vérificateur général, Famory Keita.
L’atelier s’inscrivait dans le cadre des activités du programme d’appui à l’amélioration de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au Mali. L’objectif était de mobiliser la société civile, de l’inciter à analyser le phénomène de la corruption et de l’amener à jouer son rôle de contre pouvoir dans la construction de la démocratie.
En effet, le RPL a bénéficié d’un financement institutionnel de l’ONG Diakonia en vue d’améliorer la gouvernance financière et la participation citoyenne aux élections dans notre pays. Il y a trois mois, en partenariat avec le Bureau du Vérificateur général, le RPL a orienté certaines organisations de la société civile partenaires sur le dernier rapport rendu public par cette institution.
Il faut rappeler que le gouvernement a fait de la lutte contre la corruption une priorité absolue. Afin de contribuer à ce combat, le Réseau plaidoyer et lobbying a organisé une journée nationale d’évaluation des recommandations des Assises nationales sur la corruption qui avaient recommandé d’engager les organisations de la société civile dans une dynamique d’appui et d’accompagnement de la lutte contre la corruption.
Ainsi, le RPL qui est une organisation citoyenne travaillant sur les questions de politiques, de transparence, de recevabilité, a décidé de suivre cette recommandation. Il a, par conséquent, entrepris de renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles de ses partenaires sur les techniques de dénonciation de la corruption.
Dans son allocution, le chef de la section juridique du Bureau du Vérificateur Général, Famory Keita a expliqué que son institution est un instrument de lutte contre la corruption qui, dans le cadre de ses missions, utilise des méthodes comme la vérification financière et le suivi de la mise en oeuvre des recommandations.
La vérification financière, a-t-il souligné, permet de s’assurer de la régularité et de la sincérité des recettes et des opérations de dépenses de l’Etat. La vérification est faite selon un manuel de vérification et aussi un guide à travers lesquel sont déterminés le plan et le procédé qui permettent de détecter les différentes irrégularités qui peuvent être des cas de fraude ou de mauvaise gestion.
« Pour dénoncer un cas de fraude, la loi qui crée le BVG donne la possibilité à toute personne physique ou morale de dénoncer des faits de corruption au Vérificateur général. Elle peut le faire soit par lettre ou en envoyant un mail. Chaque citoyen malien a ainsi la possibilité d’informer le Vérificateur général des irrégularités et des fraudes dont il a connaissance. Il appartient alors au Vérificateur général d’analyser et de décider de mener une enquete », a conclu Famory Keita.
Adama DAO