Ce n’est un secret pour personne que le Mali est confronté à une flambée du phénomène de la corruption et de la délinquance financière. Au regard de l’ampleur du phénomène, la nécessité de créer une synergie nationale s’impose. Le Bureau du vérificateur général (BVG), épine dorsal de la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali, est conscient de cela. Et, depuis, il n’hésite pas à poser des jalons dans ce sens. Après les organisations de la société civile, le BVG a organisé le 15 août 2014, un atelier de sensibilisation a l’intention des organisations féminines du Mali.
Sensibiliser les organisations féminines du Mali par rapport aux enjeux de la lutte contre la corruption et permettre aux femmes maliennes d’avoir une clarification des concepts de vérifications financière et de performance, ainsi que la méthodologie de travail du BVG. Tel est l’objectif d’un atelier organisé le 15 août 2014, au Grand hôtel de Bamako par le Bureau du vérificateur général. Cet atelier visait spécifiquement de permettre aux 53 participantes de connaître le BVG à travers ses missions, son organisation, son fonctionnement et sa méthodologie de vérification. A cet effet, des cadres du Bureau du vérificateur général, ont été mis à contribution pour animer des communications. Mme Nah Diarra Kane, vérificatrice au BVG, a entretenu les femmes sur le thème : « Le contexte et la justification du partenariat BVG/ONUFEMMES et le rôle du BVG dans le suivi des ressources allouées à l’égalité de genre ». Pour sa part, le vérificateur Lamine Keita, a fait une présentation succincte du Bureau du vérificateur général et des types de vérifications effectuées par le BVG. Après avoir défini la méthodologie et les normes, il a levé le voile sur les principaux résultats du rapport annuel 2012. Quant au vérificateur Famory Keita, il est intervenu sur le thème : « Rapport 2012 et traitement des dénonciations par la Cellule juridique du BVG et leur traitement à la justice ». Mais, avant, le vérificateur adjoint Boubacar Diarra, a rappelé que sa structure a eu à faire le même exercice avec le Conseil national de la société civile. Selon lui, l’atelier d’échange avec les organisations féminines, vise à rassembler les principales organisations de femmes de la société civile, ainsi que l’Organisation des Nations Unies pour les femmes (ONU FEMMES), afin de leur permettre d’avoir une clarification des concepts de vérification et la méthodologie de travail du BVG. Il a mis un accent sur le rôle important du BVG dans le suivi des ressources allouées à l’égalité de genre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale du genre au Mali.
Assane Koné