La semaine passée était consacrée à celle de la lutte contre la corruption. Le lancement de cette Semaine s’est tenu le mardi 9 décembre passé au Centre international de conférence de Bamako (Cicb), sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, Modibo Keïta. Le thème retenu était : «La corruption, un frein au développement». Il a été organisé avec les partenaires, sous l’égide du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et Garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé.
La cérémonie du lancement de cette Semaine était marquée par l’intervention du Premier ministre, Modibo Keïta. Il introduira en posant la question, pourquoi l’assise pour la lutte contre la corruption. «Nous nous réunissons chaque fois pour parler de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, alors que des actions concrètes tardent à se manifester. Il faut faire quoi et avec quel moyen ?», s’est-il interrogé.
Pour lui, il faut des mesures importantes contre le phénomène. «Quand on mesure une réalité qui est dominée par une pratique qui se transmet de façon formelle et informelle, mais qui a tendance à devenir comme un critère de réussite sociale, nous devons nous en convaincre pour aller toujours de l’avant, mais ne jamais nous décourager», a-t-il conseillé.
Dans cette optique, il a invité les uns et les autres à jouer leur rôle et à avoir un comportement crédible. «Il ne faut pas que l’une des démarches exclue l’autre, parce qu’il faut créer un effet de dissuasion pour que s’éloigne de nous l’impunité», a-t-il fait savoir.
«Ne nous décourageons pas du gain est facile. Nous sommes dans une situation où la considération est mesurée à l’endroit de la puissance matérielle et monétaire, même au sein de nos familles. Nous sommes dans une situation où les personnes les plus intègres sont considérées comme celles qui perdent leur temps. Nous avons pu nous-mêmes encourager certaines pratiques, par des manifestations où la puissance matérielle se manifeste de façon insolente», a-t-il précisé.
Au cours de cette première journée, il y a eu lieu des débats sur les thèmes : «La lutte contre la corruption au Mali : actions menées et perspectives», présenté par le président du Comité de suivi et d’évaluation des recommandations des états généraux sur la corruption et la lutte contre la délinquance financière, Boubacar Coulibaly. Cette présentation a été suivie de l’intervention du président de la Cellule nationale de traitement des informations financières, Marimpa Samoura, et de celle du président de la Plate-forme Droits Économiques, Sociaux et Culturels(DESC), Madani Koumaré
S.K. KONÉ
