Le Directeur du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, Philippe… accompagné d’une forte délégation onusienne séjourne actuellement dans notre pays. Selon nos sources, le fonctionnaire onusien et sa suite rencontreront le chef de l’Etat malien aux fins de discuter non seulement de la suite à donner aux dossiers des présumés coupables et des inculpés (comme c’est le cas de l’ancien ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré, qui est aujourd’hui interdit de toutes activités politiques et de voyage) pour ‘’détournement’’ des fonds du Fonds Mondial.
Il s’agira également pour le patron de l’organisme onusien de s’enquérir de l’état d’exécution des remboursements par l’Etat du Mali des fonds détournés, mais aussi et surtout il sera question au cours de leur entretien du financement ou non par les Nations-Unies de la prochaine phase de la lutte contre le sida dans notre pays.
Pour les acteurs impliqués dans la lutte contre la pandémie du sida surtout, la visite de cette délégation est cruciale et à haut risque. Cruciale dans la mesure où elle donnera une réponse exacte à la question du financement ou non du programme national de lutte contre le sida qui dépend essentiellement des aides extérieures dont celles du Fonds Mondial.
Risquée parce que, cette fois-ci, le président du Mali n’entend pas ménager ses partenaires. D’où l’inquiétude des acteurs impliqués dans la lutte contre le sida et dont nombre risquent de gonfler le nombre des victimes de chômage technique consécutif à l’arrêt de décaissement des fonds du Fonds Mondial depuis près d’un an.
Rappelons que 22 Ong intervenant dans la lutte contre le sida ont mis la clé sous le paillasson et les existantes comme Arcad-Sida, les cellules sectorielles de lutte contre le sida (qui ont connu des mois de retard de salaires) et Psi-Mali (dont le principal financier, l’Usaid menace de se désengager) sont dans une zone de turbulence.
Amadou Salif Guindo