C’est à la faveur d’une journée de rencontre et d’échanges, que la Plateforme de Lutte Contre la Corruption et le Chômage (PCCC), a fait le point d’exécution de son projet financé par l’union européenne. La dite rencontre tenue le lundi dernier à la Maison des Jeunes de Bamako, a regroupé plus de 60 délégués venus de partout au Mali. Elle était présidée par le Pr Clement Dembèle, Président de la Plateforme. Il avait à ses côtés, Siaka Coulibaly, chargé des relations extérieures et Youssouf Sanogo, coordinateur de ladite Plateforme.
L’objectif de cette journée était de mettre au même niveau d’information tous les membres de la Plateforme, de l’intérieur que de l’extérieur.
Prenant la parole, Siaka Coulibaly, chargé des relations extérieures déclare que la lutte contre la corruption est un combat qui doit être mené par les jeunes, car, ce sont eux les acteurs clés du développement. Selon lui, aucun pays ne pourra se développer dans la corruption. La victime de cette corruption, c’est la jeunesse. Car, se justifie-t-il, la corruption empêche une mobilisation des ressources internes et fait fuir les investisseurs. Les jeunes doivent faire de cette lutte, leur cheval de bataille a-t-il prêché.
Quant au coordinateur, M. Youssouf Sanogo, il a tenu à remercier les partenaires et les nombreux militants pour avoir effectué le déplacement. A la suite de son prédécesseur, lui aussi a sollicité l’implication des jeunes dans la lutte contre la corruption. A le croire, c’est la corruption qui est à la base de la pauvreté. Une fois qu’ils iront au bout de ce fléau assure l’orateur, le pays sera débarrassé du chômage et de la pauvreté.
Pour le Pr Clément Dembélé, la force de cette Plateforme, ce sont ses membres. Il les remercie pour leur engagement et leur mobilisation. « Partout où j’ai été, vous m’avez montré à travers vos mobilisations, de quoi vous êtes capables. Vous avez bravé les insultes, la prison pour cette lutte contre le chômage et la corruption et vous devez être fier… » se réjouit-il.
Pour l’orateur, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet financé par l’Union Européenne, en vue de prôner la bonne gouvernance, l’auto gouvernance et la lutte contre la corruption dans notre pays. Il estime rassembler l’ensemble des coordinateurs non seulement pour les informer, les former, les sensibiliser, les mobiliser sur la question de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et les autres variantes de cette lutte, mais aussi faire le point, l’état des lieux de 4 années de lutte contre la corruption et les perspectives qui concernent la formation, la sensibilisation citoyenne auprès des enfants à l’école. A ses dires, il ne suffit pas seulement d’emprisonner les gens. Il faut d’abord à la base éduquer et sensibiliser les plus jeunes sur les dangers de ce fléau, car affirme-t-il, c’est la corruption qui est à la base de l’insécurité, de la misère, de l’inégalité sociale, de l’injustice et de la méfiance des uns envers les autres, de la mauvaise gouvernance. Le dénominateur commun au Mali de tous les maux, c’est la corruption a-t-il clamé, avant de rappeler à ses militants que le combat contre ce fléau est loin d’être gagné et qu’il faut s’engager pour une bonne justice. Il conclut son adresse en annonçant que l’Union Européenne finance le projet à hauteur de plus de 50 millions de nos francs. Il se divise en 2 grands volets : le premier volet, c’est la mise en place d’un guide pédagogique, la formation des formateurs et l’insertion de curriculum pédagogique de la thématique de lutte contre la corruption. Le second volet porte sur la communication de masse à travers les medias, les meetings. Il souligne que le but de toutes ces actions, c’est pour pousser la population à avoir le courage de dénoncer. « Il faut que le phénomène de dénonciation sort du cadre de la Plateforme PCCC, que tous les citoyens maliens se saisissent pour dénoncer et porter plainte » a-t-il exhorté.
A signaler que dans les jours à venir, le Pr Clément Dembélé portera sur les fonts baptismaux, un autre mouvement dénommé ‘’Benso’’. Ce mouvement à la différence de la plateforme sera politique.
Fousseyni SISSOKO
Notre Voie