IBK : quand la France joue au maître-chanteur !

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IBK : quand la France   joue au maître-chanteur !Mis en cause, sans preuve pour l’instant, pour « corruption » dans l’affaire Tomi, du nom de cet homme d’affaires corse appelé le « parrain des parrains », IBK est, depuis près d’un an, victime d’un abject chantage de la part de l’Elysée. Qui menace de le « livrer aux chiens ». Du moins, s’il persiste à s’opposer à l’autonomie du nord du Mali. Convaincus que leur pays est victime d’un complot international, avec à sa tête la France, les Maliens entendent, non seulement,  sceller l’union sacrée autour de leur président de la République, qu’ils ont élu à 77,3 % ; mais aussi, défendre l’intégrité de leur territoire, menacé de partition par la France et ses deux bras armés : la Minusma et le MNLA.

C’est toujours, ou presque, la même chose : chaque fois que le président de la République dénonce la complaisance de la France, ou de la Minusma, vis-à-vis de la rébellion touareg, il fait l’objet d’une cabale dans les médias français.

 

Le chantage comme moyen de pression

Lorsqu’ IBK  avait annoncé, avec la fermeté qu’on lui connaît, que l’intégrité du territoire national, la forme républicaine et laïque du Mali… ne sont  pas négociables, la réponse de l’Elysée ne s’est pas fait attendre. Trois jours après, le très sérieux quotidien français, «  Le monde », publiait à sa une, sous le titre « La justice sur la piste du « parrain des parrains ». Avec, à la clé, ce passage qui en dit long sur les intentions malveillantes de la France : « L’homme (NDLR : entendez Michel Tomi, l’homme d’affaires corse) est soupçonné  de blanchir en France une partie de l’argent gagné en Afrique. Et de financer des présidents africains. Plusieurs chefs d’Etat seraient impliqués dans le « système Tomi » : IBK, donc, mais aussi le président gabonais, Ali Bongo, et les présidents tchadien et camerounais ».C’était courant 2014.

Même réaction de l’Elysée, lorsque le président de la République déclare, le 15 mai dernier, à l’issue de la signature de l’accord de paix : « Nous sommes, Mr Ladesous, des gens de bonne compagnie. Nous sommes un pays de vieille civilisation. Depuis qu’elle a été cantonnée, l’armée malienne n’a manqué à ses engagements. Cantonnée dans la ville de Kidal, il a fallu que je le dise à la CEDEAO pour que nos frères comprennent qu’elle était la situation surréaliste que notre armée vivait à Kidal. Le Mali a accepté beaucoup. Le peuple malien est à saluer. Mais que nul ne se trompe sur la qualité de sa dignité, de son sens de la dignité et de sa compréhension de la chose internationale……

Je dis donc qu’il est temps que les malices cessent et que ceux qui ont en charge des missions d’aider à parvenir à la paix fassent en sorte que les choses soient transparentes, qu’elles soient d’égal partage ; et que nul ne se méprenne, et puisse prendre une telle souplesse dans l’engagement, telle ouverture pour une faiblesse, ou un encouragement à persister dans l’erreur », indique le président de la République dans un tonnerre d’applaudissements. Et d’ajouter, avec la même fermeté : « Avant le paraphe de l’accord, il avait été dit, avec gravité, avec solennité que tout celui-là ou toute celle-là qui s’aviserait de ne pas parapher l’accord, qu’il  lui en cuirait. Nous n’avons rien demandé, nous n’avons rien vu venir non plus ».

Mais une semaine après, nouveau coup de théâtre : dans un article publié, le 22 mai par notre confrère « Médiapart », on peut lire : « Les présidents du Mali et du Gabon auraient reçu des cadeaux de la part d’un magnat corse, Michel Tomi, en échange d’avantages commerciaux accordés dans leur pays, selon des écoutes téléphoniques dévoilées par le site Médiapart vendredi ».

Comme pour le premier article publié par le très sérieux journal « Le monde », les faits – si on peut les appeler ainsi – sont annoncés au conditionnel. Ce qui laisse planer le doute sur la véracité des faits rapportés. Ensuite, aucune preuve n’a été fournie pour étayer ces allégations. Ni par le quotidien « Le monde », ni par « Médiapart ». Surtout, lorsque le dernier affirme tout de go : « Dans ces écoutes, on découvre que le magnat corse est aux petits oignons avec IBK et Ali Bongo : il n’hésite pas à leur offrir, gratuitement, des voitures de luxe, des chambres d’hôtels dans de prestigieux palaces de Marseille ou Paris réservées à ses frais, ou des soins médicaux qu’il règle à l’avance ». Sauf que le journal n’a montré ni de photos de voitures de luxes, ni de photos des palaces dans lesquels IBK auraient été aux petits soins de Tomi. Rien. Des allégations relayées, en boucle, par RFI, la caisse de résonnance du MNLA et alliés. Par ce geste, la France entend mettre, dos à dos, IBK et ses concitoyens. Et, du coup, déstabiliser son régime. Erreur.

Le Chef de l’Etat malien n’a jamais fait mystère de ses relations avec l’homme d’affaires corse qu’il considère comme «  un frère ». Dans une interview accordée, courant 2014 à notre confrère «  Jeune Afrique », IBK se défend en ces termes : « Il n’a jamais, au grand jamais, été question d’argent avec Tomi ». Un homme qui lui a été présenté en 1995 par feu le président Omar Bongo Ondimba.

Sentant la cabale de loin, surtout après son coup de gueule du 15 mai dernier, IBK déclarait déjà, vendredi 22 mai, à sa sortie de la grande mosquée de Bamako où, une prière est organisée pour le retour de la paix dans notre pays : « Je l’ai toujours dit, on peut essayer de déstabiliser un homme, mais cet homme a la foi, si cet homme a le soutien de ceux qui le connaissent et qui croient en lui, c’est peine perdue. Tel je suis aux mains de Dieu et aux mains des miens. Nous ne sommes pas des naïfs ! ».

 

La France désavouée, la Minusma discréditée

Considéré, à tort ou à raison, comme le candidat de la France à l’élection présidentielle de juillet 2013, IBK s’est très vite attiré les foudres de l’Elysée. Jugé « trop nationaliste » par la France, sa proximité avec Paul Kagamé, président du Rwanda, Abdel Aziz Bouteflikha, président de l’Algérie… ne sont pas de nature à lui faciliter la tâche.

La complaisance, voire la complicité de la France et de la Minusma avec les narco-séparatistes nourrit et continue de nourrir un sentiment « anti-français » et « anti-Minusma » au sein de l’opinion publique. Après l’attentat perpétré, la semaine dernière, contre la résidence des officiers de la Minusma à Bamako, c’est autour de la représentante de cette organisation de se voir déclarée persona non grata à Tombouctou.

« Les Maliens ne sont pas dupes. Les jeux sont connus. Le Mali a, certes, tangué mais il ne sera pas ce qu’ils voudraient en faire », rassure un jeune leader de la société civile. Et de poursuivre : « Les bandits du MNLA peuvent faire ce qu’ils veulent. Ils tuent, volent et violent, impunément, sans être sanctionnés. Or, dans le mandat de la force onusienne figure la protection des civils ».

Pour protester contre le soutien de la France à la rébellion touareg, les Maliens s’apprêteraient à descendre dans la rue ; mais aussi, à organiser des sit-in devant l’ambassade de France pour une durée jugée illimitée.

Considérées hier comme le « seul médicament » efficace contre le « mal » malien, la France et la Minusma se sont révélées, deux ans après, comme une partie intégrante de ce « mal ». Censées aider le Mali à sauvegarder l’intégrité de son territoire et à protéger les civils, elles apportent, plutôt, leur soutien à la rébellion. Dont la revendication est soutenue, sur le terrain, par la France : la partition du Mali en deux pays. Comme c’est le cas au Soudan. Dans les jours à venir, la France et la Minusma apprendront, à leurs dépens, que le Mali n’est pas le Soudan. Soutenu, dans cette épreuve par tout un peuple, IBK saura résister à ces cabales, d’où qu’elles viennent.

Oumar Babi

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22 COMMENTAIRES

  1. MÊME LE DERNIER DES IGNORANTS AU MALI CONNAIT L’INTENTION DES FRANÇAIS DANS CET AFFAIRE DU NORD…. ILS METTENT LE FEU, ET APRES ILS SONT LES SAPEURS POMPIERS ON VOUS CONNAIT MAINTENANT ….DONC DE CE FAIT ON SUPPORT TOUS NOTRE PRÉSIDENT IBK QUI VOUS A CRACHER LA VERITER LE 15 MAI ET N’OUBLIER PAS QUE IBK A DIT TOUT CE QUE NOUS MALIENNES PENSONS DE LA (MINUS—MALHEUR ) VIVE IBK ..TOUT LE PEUPLE MALIEN EST AVEC VOUS MONSIEUR LE PRÉSIDENT CONTRE CE CHANTAGE FLAGRANT VIS A VIS DES FRANÇAIS. VIVE LE MALI ET INDIVISIBLE !!!

  2. NOUS SOUTENONS NOTRE PRESIDENT CAR PLUS QUE JAMAIS NOUS SAVONS QUE CERTAINES CHOSES SE CACHENT DERRIERE CETTE MEDIATISATION CONTRE L UNITE DU MALI ET RIEN QUE POUR FAIRE DU NORD MALI UN NO MAN’S LAND POUR TRAFFIC DE DROQUE ET D’ARMES…………………NOUS SOUTENONS PLUSQUE JAMAIS NOTRE PRESIDENT………………..

    💡 💡

  3. Le président a craché ses quatre vérité. Nous le félicitons pour ça. Il existe cependant une cinquième vérité: rappelons nous que derrière les amitiés dont il est question, ce sont quelques vingt neuf ou quarante milliards qui ont pris la porte au moment où le pays a cruellement besoin d’assurer sa défense. Chantage ou simple rappel à celui qui a une bonne propension à rejeter sur autrui ses propres fautes?
    Est ce que les amitiés de notre président lui importent plus que l’avenir immédiat du Mali? Se rappelle t’il qu’Il a été élu pour résoudre prioritairement le problème du nord par la fermeté et que cette fermeté ne laisse aucune place à la gabegie qui a été dénoncée par le VEGAL? La débâcle du 17 mai est l’une des conséquences et pas la seule, de l’affaire des milliards partis en Corse. Et Mediapart le dit subtilement. Chaque fois qu’on parlera du problème du Nord, d’autres nous rappèlerons que c’est le dernier souci de nos dirigeants. L’ancien premier ministre ne dit, ni plus ni moins, quand il affirme que « la corruption est plus grave que la question du Nord ».

  4. EN TOUT CAS NOUS NE LACHERONS JAMAIS LE PDT POUR UNE AFFAIRE BIDON COMME CELLE DE TOMI. Si Tomi est gentil avec ses amis ou est le blem. Aussi nous ne cautionnerons plus jamais aucun coup d’Etat dont ils sont capables d’organiser avec leurs éléménents dans nos botes (Moussa SINKO ou Ibrahim DAHIROU etc…) qui’ils peuvent utiliser à tout moment. Réitérer le scenario MORSI au Mali, où le scenario Mauritanien. Jamais nous ne lacherons notre Pdt tant qu’il vous denoncera.

    • espece de vieux pervert toubab: 3 ans 7 mois et 3 semaine que ta femme, prostituee de métier, que tu as fait immigre en france t’a quitte avec la fille que tu as eu avec elle…

      ta vie est nulle=blanche ——–> 😆

  5. IBK est le seul responsable de tout ce qui lui arrive et de toutes les humiliations subies par les Maliens depuis. Amitie amite, une amitie de cette trempe qui n’a commence que quand Joe Brin a eu une portion de pouvoir, est suspect et ne peut etre gratuit.
    Et une amitie avec des cadeaux de cette ampleur n’est qu’un rideau pour maquiller la corruption et le vol. Des cadeaux pareils, Michel en fait a ces autres amis, ses “copines”? Que non, que non. Ne nous attaquons pas pas “a l’endroit ou nous sommes tombes…”
    IBK est-il aussi inculte pour ne pas savoir que la “diplomatie n’est que la discipline judo (utilise la faiblesse de l’adversaire) de la politique”?
    ET AUCUN ETRE HUMAIN NE PEUT ETRE ASSEZ CON OU STUPIDE POUR SE DIRE QUE TOUS CES CADEAUX SONT GRATUITS.
    Que la France utilise ca pour “nous avoir” n’est que la Realpolitique du monde d’aujourd’hui. Hier Blaise, aujourd’hui, la Mauritanie et l’Algerie toujours n’ont-ils pas utilise les rebelle et la rebellion pour “nous affaiblir”.
    Prions seulement que LES REVELATIONS S’ARRETENT ICI, CAR PIRE, ILS EN ONT SUR NOTRE PRESIDENT QUI S’Y EST TOUJOURS PRETE.
    Pensait-il vraiment a ce que sa propension a se “considerer comme Francais” ou avoir des amis Francais allait lui eviter “les attaques”?

    • BIEN DIT EN PASSANT, LA FRANCE SERAIT NAIF SI ELLE PENSE QU’ELLE PEUT OBTENIR L’AUTONOMIE DU NORD DE CETTE FACON.
      En tentant de le faire, elle risque de provoquer un autre genocide ou pour arrive a ses fin serait oblige de tues tous les maliens

  6. Bien dit mon gars, seuls les constipés intellectuels et les ennemies de la patrie peuvent avoir un jugement contraire.

    • C’est bien ça oui ”seuls les constipés intellectuels et les ennemies de la patrie peuvent avoir un jugement contraire.” et sont très très très nombreux au MALI ici témoignant la facilité pour la FRANCE et aliés de prendre tout un pays comme des gens qui ne connaissent ni leurs gauche ni leurs droite en un mot des enfoirés voyons !!!

      L’Afrique doit se réveiller, ce n’est pas la France qui va construire le Mali et voire les maliens en spectateurs.

    • C’est bien ça oui ”seuls les constipés intellectuels et les ennemies de la patrie peuvent avoir un jugement contraire.” et sont très très très nombreux au MALI ici témoignant la facilité pour la FRANCE et alliés de prendre tout un pays comme des gens qui ne connaissent ni leurs gauche ni leurs droite en un mot des enfoirés voyons !!!

      L’Afrique doit se réveiller, ce n’est pas la France qui va construire le Mali et voire les maliens en spectateurs.

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